autre titre : Inn of the frightened people ou Terror from Under the House
Après le viol et le meurtre de leur petite fille, une famille anglaise (James Booth et Joan Collins) enlève, séquestre et torture celui dont elle est persuadée qu'il est le coupable. Ils le tiennent prisonnier dans le sous-sol de leur pub.. mais est-il vraiment coupable?
Avant papy Bronson, il y avait donc le duo Booth/Collins qui versait dans l'auto défense. Bon, malheureusement, le film n'est guère intéressant. C'est une production Peter Rogers, producteur de tous les Carry On. Autant dire que le budget était bas, et ça se sent. A première vue, le film a été tourné dans des décors préexistants (ce que faisait Rogers pour les Carry On) mais impossible de me souvenir du film...mais je sais que j'ai déjà vu ces décors!
Hormis ce côté cheap, il y a aussi les ait qu'haters est passé par le travail télévisuel. Et ça se sent, car on a l'impression d'assister à un téléfilm. et tout ce qui faisait le charme de son approche de Burn Witch Burn s'est envolé. Une action statique, une violence très contenue, et une direction d'acteurs assez médiocre. james Booth, pourtant bien rodé et à la présence évidente (Zulu et même American Warrior 2) fait piètre illusion ici. Joan Collins apparait la mieux équipée en terme de jeu, avec également un apeuré et torturé Kenneth griffith. Le cocon familial va graduellement s'auto-détruire au gré de la séquestration, jusqu'à arriver à des moments grotesques. la sexualité du fils, bloquée avec la petite copine, va se libérer en violant sa belle-mère devant les yeux du séquestré
. tant et si bine que belle-maman Joan va aimer ça et quitter son mari pour partir avec le fils 
bref, des enjeux un peu nawak parmi d'autres incongruités... le meurtre d'un enfant, ça remue quand même un peu les familles... ben pas ici, car passé l'enterrement, tout le monde se comporte comme si de rien n'était.Hayers se débrouille comme il peut, mais ça ne tient pas debout et le final (qu'on voit venir de très très loin) tombe un peu à plat. Hayers était beaucoup plus inspiré que cela avec The Assault (Meurtre à haute Tension) également produit par Rogers la même année. J'ai l'impression que de ce que j'ai vu, Revenge est son plus mauvais film.
Ca se regarde discrètement, on peut s'absenter quelques minutes pour aller aux toilettes et revenir, pas grand chose ne manquera au spectateur. Ca reste pro, mais d'un intérêt très très très limité. Pas de terreur, pas de réflexion sur la vengeance, juste un scénario qui ne sait pas exploiter les forces du sujet et une mise en scène totalement translucide.
Le film est sorti tardivement en France (1976).
Vus sur le Blu ray anglais de chez Network. C'est étonnamment bien fichu. Une définition agréable à l'oeil, une quasi absence de poussières et autres éléments propres à l'âge du film. 1080p sur un BD25, codé région B. les gros plans de Joan Collins et des visages en général offrent un joli niveau de détail et un naturel des couleurs. Tourné en extérieurs par instants on voit clairement qu'ils ont du se les geler sévère pendant le tournage (voir la fumée blanche qui sort de la bouche de Booth au dernier 1/4 d'heure!). Son clair, qui laisse passer nettement les affreux zigouigouis électroniques de la musique d'Eric Rodgers, pourtant plus inspiré que cela habituellement.
1.78:1
89mn
sous titres anglais optionnels
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