En effet, il s'agit d'un Fisher très moyen. Dire que cela a été tourné la même année que The Devil rides out, c'est assez curieux aux vues du résultat!
Le plus réussi demeure la première partie du film, oscillant entre une ambiance à la Chapeau Melon et bottes de cuir (j'ai pensé à un épisode comme A surfeit of H2O, par exemple), l'ambivalence de la secrétaire, les relations tendues entre chacun... et l'étrange sensation du pub comme étant un sanctuaire de calme vs les attaques extérieures. C'est là où Fisher se débrouille le mieux.
Après... ce sont parfois d'interminables bavardages inutiles et du remplissage de 90 mn. la scène de tentative de viol est parfaitement ridicule et non-avenue, et totalement inutile à l'action. Idem pour le triangle amoureux : intéressant car le scénario (comprendre: le bouquin d'origine) donne de la chair autour de la l'histoire, mais ça reste très superficiel. Voire la scène du baiser dans le pub : gratuite et ne servant à rien sinon à précipiter les larmes de la femme du héros et les explications qui s'en suivent. Ca fait "moderne" (peut-être) pour 1967, mais bon dieu, que les lignes de dialogues sont connes! Le drame adultérin, c'est pas ce que Fisher traite le mieux
Vue la pauvreté du budget, les effets spéciaux sont réduits à leur plus simple expression. Des lumières rouges et bleues, des fondus au blanc et des hurlements des victimes. Je me disias quand même, il faut etre sacrément bon acteur pour simuler une attaque et une mort face à ... rien. Imaginer une menace aussi... ridicule que les espèces "oeufs mal frits" (ou un truc du genre) comme disait Lee dans sa bio. Car on ne verra la /les créatures qu'en toute fin de métrage. Des espèces de gros gastéropodes luminescents qui se déplacent à 1 km/h. Comment croire à une telle menace d'invasion face à ça? La scène de panique finale des deux époux coincés est parfaitement idiote, assez mal jouée
et la fin expédiée à la va-vite. Dommage.
le couple Lee/Cushing est sous-utilisé (et ils sont malgré tout les deux meilleurs du lot), et il s'agit en effet d'un de ces films où
ce qui m'est apparu comme étrange, surtout pour le le personnage de Lee qui est tout de même celui qui a flairé le tout. Ca ne m'a pas semblé logique vu le déroulement de l'histoire. mais bon...
Malgré tout, j'ai suivi le métrage sans ennui, regardant avec (parfois) stupéfaction les acteurs simulant "la grande chaleur" avec leurs habits aspergés de glycérine "pour faire croire à la sueur incroyable". Bravo à Cushing qui, sous 100° Fahrenheit (soit plus ou moins 39 degrés), garde chemise, cravate, veste et chapeau sous un ciel gris et menaçant de pluie

On repassera pour la crédibilité entière de l'entreprise!
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?