Alors que le maître de Babe est souffrant, la maîtresse emmène le petit cochon à la grande ville de Metropolis, en vue de le faire participer à un concours de chiens de berger. Mais tout va mal se passer et Babe se retrouve isolé dans la ville dangereuse...

Trois ans après le succès de "Babe, le cochon devenu berger", George Miller, producteur du premier volet, en réalise lui-même la suite, avec beaucoup plus de moyens. Cette fois-ci, Babe se trouve projeté dans une ville étrange, mégalopole fantastique, bizarrement féérique, composite de plusieurs grandes cités du monde entier.
Si le premier "Babe" avait marqué les esprits par une certaine cruauté, sa suite va aller en fait encore plus loin. La ville est un espèce d'endroit cauchemardesque et lugubre, où l'on croise des clowns mourrant, des enfants cancéreux, des animaux exploités et torturés en pagaille. La cruauté du métrage culmine sans doute dans la longue, très longue séquence au cours de laquelle la police vient capturer tous les animaux résidant dans l'immeuble qu'ils occupent. Relevons aussi la confrontation entre Babe et un pitbull particulièrement tenace.
Enfin, "Babe, un cochon dans la ville" se clot sur une espèce de grosse scène d 'action bourrative et peu convaincante, espèce de réminiscence très discutable du Thunderdome de Mad Max 3... Grouillant d'effets spéciaux et de plans spectaculaires, nous retrouvons avec "Babe, un cochon dans la ville", un George Miller assurément très créatif, évoquant par instant un univers à la Terry Gilliam ; mais qui a aussi du mal à focaliser son foutoir vers une direction intéressante, qui appuie la noirceur du premier comme on l'a vu, mais qui, à l'instar de ce qui se passe avec "Happy Feet" ne sait plus trop quoi en faire quand il arrive à la fin de son métrage pour le moins confuse (Babe a-t-il participé au concours ? Qu'en est-il des problèmes d'argent de la ferme évoqué en début de métrage ?). Ne retrouvant pas l'unité de ton et de narration du premier "Babe", Miller se plante donc un peu... Le film fut d'ailleurs un gros échec commercial à sa sortie...