La Volpe dalla Coda di Velluto - J.M. Forqué (1971)

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Superwonderscope
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La Volpe dalla Coda di Velluto - J.M. Forqué (1971)

Message par Superwonderscope »

Revu ce sexy-giallo hispano-italien. Toujours aussi alangui et passablement enduit de suspense mécanique. Joli à voir, musique sublime mais un tantinet dépassé aujourd'hui. reste le charme des années 70's et d'un érotisme tout timide. L e film est dans la droite lignée de ce que Umberto lenzi a initié avec ses trois films (Orgasmo, Paranoia et Cosi Dolce, Cosi Perversa)*.

1971 voit ainsi logiquement la sortie du rarissime "Renarde à la Queue de Velours". Coproduction italo-ibérique, inédite en France à ma connaissance (mais ayant rassemblé près de 800 000 spectateurs en Espagneselon imdb), il s'agit d'un suspense routinier, lentement rythmé mais toujours agréable à l'oeil. Très élégamment filmé, il distille l'ennui torve de la haute bourgeoisie en mal de fantasmes extra-maritaux. L'histoire piétine pendant une bonne heure, entrecoupés d'accouplements hétérosexuels timidement érotiques, mais au fur et à mesure que les rebondissements arrivent, on se prend facilement au jeu.

Grande partie de rigolade assurée en comptant les moments où la caméra essaie vainement de masquer la nudité des protagonistes :là une feuille de cactus cachant les seins d'Analia Gadé, ici une gaze masquant le postérieur (qu'on devine joli) de Jean Sorel ou encore une tringle à rideau, une moutisquaire opaque, une branche d'arbre...tout y passe.

Le piquant du film est en fait que l'héroïne devient l'otage d'un chantage sexuel où sa rivale l'oblige à des rapports bisexuels avaec son amant. la scène fétichiste où elle dévore le pied de notre héroîne jusqu'à remonter le long de ses jambes est un grand moment de solitude. Une fois encore, l'auteur nous enfonce dans le crâne l'équation : bisexualité/homosexualité = dépravation et représentation du mal. Heureusement depuis, on y a pris du plaisir et on s'est décomplexé.

Bercé par une musique lounge excessivement réussie de Piero Piccioni (dispo en CD, magnifique!)


Image

, les acteurs font néanmoins un travail tout à fait respectable et cela fait (de temps à autres) passer la pilule. Au moins le travail sur la lumière et les magnifiques paysages de l'Adriatique mettent dans une humeur de vacances. C'est toujours ça de gagné.

Quant à l'explication du titre du film, malgré deux visions : toujours rien, si ce n'est une tentative de raccrocher au wagon des titres animaliers alors en vogue.

N.B : Le film porte également le titre de L'oeil du Cyclone en Espagne et In The Eye of the Hurricane aux Etats Unis
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eric draven
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Message par eric draven »

Un des sexy gialli qui manque à ma culture... Voilà des mois que j'hesite à me le prendre.. C'est chose faite... je devrais l'avoir sous peu donc afin de découvrir enfin cette renarde à la queue de velours... Peut être découvrirais je l'enigme du titre.. :D

Forqué, réalisateur espagnol, est connu aussi ici pour La donna della terra calda, avec Laura Gemser, la Senatore, la Velasquez et Gabriele Tinti.. une exotico-aventure de jungle en 78.
Je pourrais vous tuer mille fois jusqu'aux limites de l'éternité si l'éternité possédait des limites.

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manuma
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Message par manuma »

Le CD présenté par Superwonderscope est en effet un must, rassemblant trois partitions du grand Piccioni à tomber par terre.
Superwonderscope
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Re: [Giallo] La Volpe dalla Coda di Velluto - J.M Forqué (19

Message par Superwonderscope »

le film sort en blu ray chez Mondo Macabro en 2017.
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Superwonderscope
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Re: [Giallo] La Volpe dalla Coda di Velluto - J.M Forqué (1971)

Message par Superwonderscope »

reVu sur la Blu ray de chez 88 Films, dans sa version italienne avec st anglais.


Les gros plans sont superbes (dont le premier plan en surimpression du magnifique générique animé), on sent que les couleurs ont été travaillées, surtout en comparant avec la copie que j'avais (VHS de chez Schendene et Moizzi). Les scènes intérieures sont très chouettes, ça claque pour les tenues de Rossana Yanni, mais les scènes plus ombrées manquent de profondeur.
par contre le son craque, il y a des manques par moments, ça grésille... il n'y a que la musique de Piccioni qui est magnifiée

Je reste globalement du même avis que ma première intervention. Il s'agit d'une copie espagnole (avec co prod italienne) des films Paranoia/Cosi Dolce Cosi perversa/Orgasmo... et le fait de retrouver Jean Sorel n'est pas un hasard. Le film met un certain temps à démarrer pour le suspense, avec un petit repiquage à Soupçons ou encore The House on Telegraph Hill au passage. Froque tente de mettre le paquet sur la nudité, totalement gratuite, pour combler quelque peu une intrigue passoire.
Il y a également de très jolis moments de désir (la longue scène d'embrassade avec Sorel torse nu suspendu par les pieds que Gadé vient langoureusement embrasser), avec une photographie remarquable par ses sources de lumière (celles du cabaret, entre autres). D'autres scènes moins heureuses, comme celle de la chasse sous-marine. les plans derrière les aquariums sont ri-di-cules (avec les petits poissons rouges qui passent devant le masque :lol: :lol: ), la remontée à la sruface en dépit du bon sens -si elle se trouve à 30/40mcomme dit Sorel, elle se fait un accident de décompression direct §£ -, et surtout le fait de plonger seul, un non sens total...

ca se précise à la fin où l'ensemble des éléments se mettent en lace, avec un trompe l'oeil final bien vu. Mais c'est quand même bien long à se mettre en place.

Ca n'est absolument pas un Giallo, il faut bien en etre conscient, mais plutot un suspense psychologique comme l'Espagne pouvait en produire. Le titre italien semblerait plutot pointer vers l'explication de
Spoiler : :
l'héroïne ayant l'air innocente et traquée, alors qu'en fait elle est plus une chasseuse en quête de proie
c'est tout du moins comme cela que je comprend l'affaire..

1h40
1.85:1
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