Love, Simon - Greg Berlanti (2018)

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Superwonderscope
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Love, Simon - Greg Berlanti (2018)

Message par Superwonderscope »

Simon garde un énorme secret :ni ses amis proches, ses parents ne savent qu'il est gay. A une époque où tout semble plus facile, Simon se barricade derrière l'anonymat d'un blog de lycée et se rend compte qu'un autre de ses camarades, nommé "Blue" l'est aussi, et qu'il a tout aussi peur de se révéler. Simon tente de savoir qui se cache derrière l'identité de Blue, malgré le fait d'avoir été découvert par un de ses camarades qui lui fzait du chantage.

affiche US:
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affiche française:
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(la partie "coming out" a disparu.


Comédie dramatique teenager un poil plus intelligente que la moyenne, lancée en France de manière totalement trompeuse par l'affiche, le distributeur faisant absolument tout pour masquer le côté gay de l'affaire.

C'est certes prévisible en terme de narration (il va devoir trahir ses amis pour ne pas risque de se découvrir, les perdre puis les retrouver), mais mené a manière assez alerte, plutôt drôle sans risquer l'impertinence. On est loin du cote rentre-dedans de Freak Show, par exemple. Mais les romances croisées font leur affaire. Jennifer Garner en maman attentionnée fait le jeu, Josh Duhamel en papa compréhensif en fait des caisses c'est dommage...
Le film ne prend pas beaucoup de risques, mais c'est du coté du sujet qu'il faut surtout voir un changement majeur. les Majors s'ouvrent aux minorités, pour leur accorder des premiers rôles alors qu’auparavant, c’était surtout relégué aux seconds rôles obligatoires . Il s'agit ni plus, ni moins du premier film d'un grand studio (Fox, quand même!) traitant d'une romance adolescente gay.
Et C'est un film de lycée toujours beaucoup moins con que ce qu'on voit en France, malgré tout. C'est certes un beau champ de mines, que le film tente de déminer de manière hélas bien inoffensive. Le chantage est artificiel, la vie de Simon toute jolie dorée - on ne le voit presque jamais aller dans les affres de la solitude et de l'isolement que beaucoup de jeunes gay/lesbiennes peuvent traverser. En fait, tout est fait pour insérer socialement au plus juste Simon dans la société dans laquelle il évolue. Y compris l'autre gay, plus flamboyant, qui sauve son apparence en rendant coup poour coup les moqueries qui lui sont adressées.
En même temps, c'est assez rafraichissant de voir un film aller sur un terrain qui n'est pas celui de "homosexualité, ce douloureux problème". Car le spectalce est frais à voir (quoique 1h50, c'est un poil trop long). car même avec mes réserves, la scène finale m'a quand même ému (larmichette versée inside) - d'ailleurs reprise avec un morceau de Rob Simonsen composé pour Nerve, repris ici!-, tant par le suspense créé sur l'identité de l'autre adolescent, que sur le traitement réservé à la romance, pour une fois induite comme tant d'autres. Bien joué.


De manière inattendue, dans un été footeux morne, sans star ni moteur de diffusion immense, le film a bénéficié d'un petit succès cumulant presque 100 000 entrées en 1e semaine, alors qu'il a cumulé près de 40 millions de $ aux USA, chose relativement impensable pour une romcom high school i ly a 10 ans vu le sujet.
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
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