
Yu, agent de sécurité dans une usine chinoise, se rêve détective et veut résoudre par ses propres moyens les crimes commis par un tueur en série dans sa petite ville...
Sorti en cette fin de juillet, période dépotoir pour les distributeurs, nous trouvons ce film chinois "Une pluie sans fin", qui adopte dans un premier temps la forme d'une traque d'un tueur en séries. Une séquence de poursuite dans un complexe industriel évoque immanquablement "Seven", tandis que l'ambiance glauque et déprimante de cette ville de province à l'agonie, sans perspective d'avenir, fait fortement penser à "Memories of murder".
Des références dangereuses pour ce premier long métrage de son réalisateur. Et au bout d'un moment, le spectateur se rend compte qu'il n'est pas vraiment devant un polar, bien qu'il soit indubitablement devant un film noir. Très noir. Yue Dong parvient à exploiter son contexte social et historique purement chinois continental pour donner un fond intéressant à son métrage, par ailleurs bien photographié, bien joué, bien filmé. Cependant, ce métrage tend aussi à se disperser, son réalisateur veut faire trop de choses différentes dans le même métrage je pense : polar, chronique sociale, etc... Intéressant pour un premier film, mais n'en attendez pas un chef-d'oeuvre inoubliable...
Vu dans la belle salle 1 du MK2 Odéon - St-Germain.