Une jeune lyceenne quelque peu mal dans sa peau (Emma Roberts) se prend au jeu de Nerve, un challenge social poussant les inscrits à accepter des défis plus tordus les uns que les autres. Elle rencontre un autre joueur (Dave Franco) avec qui elle doit suivre quelques défis de plus en plus dangereux... manipulation?
Un film pour la décade 2010/2020, écrit et fait pour les jeunes de 12/25 ans. Avec des enjeux technologiques et d'addiction qui suivent parfaitement ce que le spectatuer visé est en droit d'attendre.
Doté d'un visuel extrêmement travaillé, à base de lumière noire, couleurs néons, lumières excessives. C'est en cela, avec le rythme choisi, parfait, avec un sens du cadre évident.
Passés les premiers défis et l'intrigue qui se noue, c'est totalment inconséquent mais se laisse suivre avec un certain plaisir coupable.
Ensuite "comme d'habitde" aurais-je envie de dire, ça vire au thriller genre Hackers 2.0 ou the App pour les nuls, très moral. Cela tente un parallèle (idée bien vue) des nouveaux Gladiateurs/Nouveaux Jeux du cirque, le film se terminant dans un neo-Colisée... mais avec une diatribe morale très superficielle, mal déclamée et écrite, et fatalement moralisatrice.
Cela marche d’autant moins que le tandem Roberts/Franco ne possède aucune alchimie (Franco a vraiment le charisme d'une chiure...) et que les personnages secondaires sont tracés de manière grossière, sans grand attachement.
Bref, un produit de consommation courante de son temps, joliment emballé mais au contenu quelque peu creux et toc, malgré une bonne idée de départ.
Le film avait connu un succès inattendu en salles française, générant quelques 770 000 entrées..
PS : un élément à retenir pour moi, la BOF composée par Rob Simonsen, une trèd jolie découverte en ce qui me concerne . Avec un morceau "New York F*******City", correspondant à la scène de moto les yeux fermés qui épouse parfaitement l'action.
