Revisité et même constat : zéro subtilité,look de téléfilm de luxe, musique à chier de transparence et joué COMME DES PIEDS. C'est insensé comme les seconds rôles sont mal dirigés

Voire la séquence d"attaque du commissariat par les locaux, les nanas qui hurlent leur haine jouent comme des savates. incroyable.
Hanin surdose absolument tout dans son film. une grossièreté d'action comme ç'est pas permis. Un plan douche à poil gratuit de Christine Pascal qui ne sert à rien au film. Une fixette sur les neo-nazis, avec un trio qui joue là parfaitement son rôle de haineux assumé. mention très bien à benoit régent, une ordure qu'on aime détester.
certes, le trait est ENORME avec cette conspiration politco-judicio-poujadisto-populaire. Tous pourris de A à Z, comme si hanin voulait au bout du compte mettre tout le monde dos à dos : tous responsables de la situation. C'est tellement caricatural que le traitement du film se retourne presque contre son auteur. A force de vouloir dénoncer le racisme ordinaire, Hanin utilise presque les mêmes armes que ceux qu'il prétend dénoncer. Dommage aussi pour les scènes de France profonde dans le bistro qui sonnent faux. Tisot en tête, qui a pourtant une bonne tête de neo-facho qu'on aime détester.
Quelques beaux moments quand même : la scène du meurtre du jeune maghrébin est tendue, presque dérangeante. L'attaque du commissariat avec son assaut est là aussi bien rendue, avec un point important : aucun coup de feu n'est tiré, même de sommation. Une tactique qu'Hanin assume et qui marche.
Mais ce qui 'a le plus choqué, en fait, c'est la dynamique réactionnaire et populiste qu 'Hanin décrit. Les éléments de langage (patrie, immigrés responsables de tous les maux, etc...) sont identiques à ce que les nouveaux fascistes qui grimpent dans la sphère nationale (et internationale) emploie. Les mots qu'il met dans la bouche de Klein, Renucci et leur clique sont les mêmes 30 ans après, alors que les données démographiques et politiques ont "évoluées". Je me disais que malgré un film raté, il avait vu juste. Et que la bonne troupe française blanche proprette suivait comme des moutons en se jetant facilement sur le premier coupable idéal (basané et musulman de préférence). J'ai trouvé que ce mécanisme décrit par Hanin , même très maladroitement et à gros coups de massues - était finalement très bien vu.
Je crois me souvenir que le film avait été très mal reçu à l'époque, même si 1 028 000 spectateurs s'étaient rendus en salles - et que le résultat public fut jugé décevant, Hanin sortant des énormes succès du Coup de Sirocco, le Grand Pardon, le Grand Carnaval et les Misérables.
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