Film japonais de Hirokazu Kore-eda, THE THIRD MURDER nous compte l'histoire d'un homme de 60 ans, alors qu'il vient d'être licencié, amène son patron dans un coin isolé, le tue et brûle son corps. Si le meurtre semble évident, le mobile l'est moins et la défense aura bien du mal à s'accommoder d'un client peu bavard et très changeant...
THE THIRD MURDER est un film atypique, au rythme très lent. Peu de doute quand aux évènements mais les motivations sont troubles. On avance donc en terrain mouvant, sans vraiment comprendre les tenants et aboutissants de cette intrigue. Le licenciement est il le mobile ? L'homme est-il en possession de ses moyens ? Est-ce un fou ? Pourquoi agit-il comme ça ? Le scénario progresse par micro-révélation avec un final une morale habile et noble.
L'acteur Kôji Yakusho est excellent dans un rôle tout en retenue, extrêmement sobre. Rien ne transparait de son personnage, à part une peine et une envie d'en finir. Les avocats sont plus jeunes, pas tous justes, mais globalement, c'est plutôt bien joué...
Donc c'est pas forcément le film qu'il faut lancer quand on est crevé, mais c'est un bon film, plutôt différent dans sa manière d'aborder un crime.
The Third Murder (2017) Hirokazu Kore-eda
Modérateurs : Karen, savoy1, DeVilDead Team
-
- Messages : 10220
- Enregistré le : mer. févr. 28, 2007 6:32 pm
- Localisation : Dans les Carpathes Lyonnaises
Re: The Third Murder (2017) Hirokazu Kore-eda
En effet un film qu'il faut voir à tête reposé, un film qui demande un certain recul, le twist final en dis long d'ailleurs sur tous ce qui le précédait. A la fois il est le procès du système judiciaire, alors je ne sais pas si s'est propre au Japon.
Il montre aussi la limite de ces lois, surtout dans ce cas là, ou l'ont sans tiens au minimum de preuve et que tous se joue sur le témoignage des victimes, et de leurs accusés. Un film qui est aussi le témoin d'une vérité que chacun aborde de son propres point de vu, qui dis vrai qui ment, y a-t-il finalement un vrai point de vu. Encore une fois l'acteur fétiche de Kiyoshi Kurosawa, a savoir Kôji Yakusho est incroyable toujours entre cette limite de l'innocent accusé à tort et le manipulateur qui retourne les esprits
J'ai trouvé ça très bon, on est très loin de se voir juste un film contemplatif et dont l'explication tiendrais en quelques lignes. En bref je conseil.
Il montre aussi la limite de ces lois, surtout dans ce cas là, ou l'ont sans tiens au minimum de preuve et que tous se joue sur le témoignage des victimes, et de leurs accusés. Un film qui est aussi le témoin d'une vérité que chacun aborde de son propres point de vu, qui dis vrai qui ment, y a-t-il finalement un vrai point de vu. Encore une fois l'acteur fétiche de Kiyoshi Kurosawa, a savoir Kôji Yakusho est incroyable toujours entre cette limite de l'innocent accusé à tort et le manipulateur qui retourne les esprits

J'ai trouvé ça très bon, on est très loin de se voir juste un film contemplatif et dont l'explication tiendrais en quelques lignes. En bref je conseil.
Toi t'est un flic..? Non j'uis un con.
Snake Plisken Escape from NY

Snake Plisken Escape from NY
-
- Messages : 3321
- Enregistré le : mar. mai 04, 2004 5:50 pm
- Localisation : Conflans (78)
- Contact :
Re: The Third Murder (2017) Hirokazu Kore-eda
Un avocat est chargé de défendre un homme (Koji Yakusho) accusé d'assassinat, et que tout promet donc à la peine de mort. Pourtant, au fil des témoignages qu'il recueille, il commence à douter de la culpabilité de son client...
Une Affaire de Famille m'avait bien ébranlé sous le coup des émotions que j'avais ressenties en le regardant, mais je suis cette fois déstabilisé pour des raisons différentes, m'interrogeant depuis sur ce que j'ai vu.
Comme l'avocat, nous rentrons tout d'abord dans l'histoire plein d'assurance, et les tenants et les aboutissants nous semblent au départ pour le moins évidents. Mais un véritable travail de détective s'opère par le parti de la défense, comme s'il s'agissait davantage de résoudre une enquête que d'innocenter un homme.
Et il n'y a pas qu'une seule vérité ; les versions changent, des arrangements s'opèrent pour défendre les intérêts de l'un ou de l'autre. De plus, on découvre au fur et à mesure que les 3 personnages de l'affiche ont beaucoup en commun, alors qu'ils sont à première vue on ne peut plus différents.
Chacun se fera son opinion (pour qui ne décrochera pas tout simplement au rythme du film), le spectateur étant pris à parti comme s'il était juré, mais impossible d'avoir un avis définitif car il n'y a au final aucune certitude : l'accusé veut-il mourir, cherche-t-il à protéger quelqu'un, à se venger ?
C'est ainsi tout un système judiciaire qui est remis en question, car ici il n'y a finalement pas vraiment de victime ni de coupable.

Une Affaire de Famille m'avait bien ébranlé sous le coup des émotions que j'avais ressenties en le regardant, mais je suis cette fois déstabilisé pour des raisons différentes, m'interrogeant depuis sur ce que j'ai vu.
Comme l'avocat, nous rentrons tout d'abord dans l'histoire plein d'assurance, et les tenants et les aboutissants nous semblent au départ pour le moins évidents. Mais un véritable travail de détective s'opère par le parti de la défense, comme s'il s'agissait davantage de résoudre une enquête que d'innocenter un homme.
Et il n'y a pas qu'une seule vérité ; les versions changent, des arrangements s'opèrent pour défendre les intérêts de l'un ou de l'autre. De plus, on découvre au fur et à mesure que les 3 personnages de l'affiche ont beaucoup en commun, alors qu'ils sont à première vue on ne peut plus différents.
Chacun se fera son opinion (pour qui ne décrochera pas tout simplement au rythme du film), le spectateur étant pris à parti comme s'il était juré, mais impossible d'avoir un avis définitif car il n'y a au final aucune certitude : l'accusé veut-il mourir, cherche-t-il à protéger quelqu'un, à se venger ?
C'est ainsi tout un système judiciaire qui est remis en question, car ici il n'y a finalement pas vraiment de victime ni de coupable.
