Très bon souvenir de ce film fantastique réalisé par le fils de Luis Bunuel, variation intrigante sur le film de maison hantée avec au casting Françoise Fabian, Gérard Depardieu, Michel Creton...vu à l'époque sur Canal + chez le père Dionnet.
Là encore, comme pour "le démon dans l'ile", du fantastique à la française qui mériterait sa petite édition dvd/blu ray...
Un couple et leur deux enfants ayant achete une ancienne a la campagne ne tardent pas a etre temoins d'etranges et inquietants evenements qui leur causent de nombreux degats. Plus qu'une eventuelle intervention exterieure, il semblerait que ces incidents soient dus a la maison elle-meme. Le pere se confie a un ami producteur de television qui lui propose d'envoyer une equipe de TV pour filmer et enqueter sur les dites manifestations...
Incursion francaise dans le genre tres codifie et generalement anglo-saxon du film de maison "hantee" ou "malefique", ARVdlMJ est une film, qui ayant peu tourne sur les chaines TV a fini par glisser dans un quasi-oubli, si ce n'etait pour son sujet assez rare dans le cinema hexagonal et son realisateur, Juan Luis Bunuel, le fils de Luis Bunuel, le legendaire realisateur surrealiste (Un chien andalou (1929), El Angel exterminador (1962), Le Fantome de la Liberte (1974) ).
Nettement moins connu que son illustre pere, Bunuel fils a pas mal oeuvre dans le fantastique ou assimile tel: La Femme aux Bottes rouges (1974), Leonor (1975) ou encore Fantomas TV (1980).
Ceci nous amenant donc a ce ARVdlMj qu'il aura scenarise avec Pierre-Jean Maintigneux avec qui il aura--justement--ecrit a quatre mains LFaBr ou Leonor.
Loin des canons habituels, l'atmosphere du film est tres franco-francaise avec son couple "tendu", couple compose d'un mari qui n'aura pas eu la carriere qu'il desirait et l'epouse qui semble avoir les nerfs plutot fragiles (et est TRES limitrophe au recit).
De leur cote, les enfants assez distants attirent d'emblee l'attention du spectateur avise qui soupconnent quelque activite de type "poltergeist" (dans le sens "manifestations physiques de troubles psychologiques ou de pouvoirs psychokinetiques").
Un film francais egalement, voire europeen, dans ses sous-entendus, qui entre comportements des personnages entre-eux ou les uns envers les autres, voire au detour de certaines repliques pourtant anodines laisse sous-entendre parfois des maledictions ou des attouchements deplaces des adultes envers les enfants.
L'intrusion des orphelines et de leur accompagnateur qui semblent utiliser a leur gre la maison et a des fins pas vraiment claires, sans compter la representation impromptue d'une piece de theatre aux connotations sexuelles, sans doute dans l'air du temps (nous sommes en 1973 apres tout), contribuent a creer un malaise de nos jours.
Si dans le fantastique anglo-saxon, enfin surtout dans son incarnation au cinema, le fantastique est (trop) souvent du a une intervention malefique ou a des protagonistes mal-intentiones, le fantastique pratique dans ARVdlMj sous-entend une dimension sexuelle et va chercher le mal moins dans la volonte (le conscient) que dans les desirs humains les plus sombres (l'inconscient), se rapprochant ainsi plus des explications psychologique du phenomene "poltergeist".
A ce titre, et malgre un nombre de repliques limite et un jeu pas tres developpe, Yasmine Dahm, mannequin de l'epoque (ceci expliquant peut-etre cela), dans le role de la fille du proprietaire contribue elle aussi a creer un malaise, ne fut-ce que parmi les hommes du casting.
Jean-Marc Bory (le pere), Jean-Pierre Darras (son ami) et un jeune Gerard Depardieu dans le role d'un technicien de television joueront tous les males de plus en plus depasses par ce qui semble se dechainer autour d'eux.
Si le film parvient a instaurer un certain malaise et la catastrophe a se profiler (augmentation des victimes potentielles reunies en ces lieux, evenements etranges qui se multiplient), l'apogee de cette nuit d'horreur reste plutot limitee et anti-climatique, tant dans ses exces (plutot aux abonnes absents) et dans sa conclusion.
Ainsi, si certains phenomenes semblent de nature telekinetiques, d'autres vont au-dela, et semblent en appeller plutot a des forces encore plus "obscures" laissant le spectateur passablement interloque face a ses interrogations...
Une bizarrerie europeenne, tres "frenchie", intriguante, mais aussi une expereience quelque peu frustrante au final.
Au Rendez-vous de la Mort joyeuse: 3.5 / 5 (a reserver aux curieux et sans doute aussi aux anti-cinema US)
bluesoul a écrit :Nettement moins connu que son illustre pere, Bunuel fils a pas mal oeuvre dans le fantastique ou assimile tel: La Femme aux Bottes rouges (1974), Leonor (1975) ou encore Fantomas TV (1980).
Pas vu "la femme aux bottes rouges" et "Fantomas" mais "Leonor" sort en Blu Ray chez Scorpion Releasing , hâte de le découvrir.
Je me demande si Dan Curtis (ou Robert Marasco) n'a pas vu "au rendez-vous de la mort joyeuse" avant de réaliser "burnt offerings"..
Je me demande si Dan Curtis (ou Robert Marasco) n'a pas vu "au rendez-vous de la mort joyeuse" avant de réaliser "burnt offerings"..
Je me suis pose la question a vrai dire, vu que...
(ca spoile pas mal...)
Spoiler : :
en apparence, dans le film de Curtis, tout tourne autour d'une personne (agee) et dans le film de Bunuel (potentiellement) autour d'une jeune fille.
Mais, comme au final, dans Burnt Offerings au final, le "monstre", c'est la maison et que dans "Au Rendez-vous...", 'ben on n'en sait trop rien...
Perso, je penche pour la jeune fille, vu que les orphelines n'ont jamais ete inquietees lors de leurs sejours dans la demeure. Mais bon, il y a aussi la "vision" impliquant le pretre qui fait qu'on passe tout-a-coup du poltergeist/pouvoirs psychiques a quoi...a l'esprit malfaisant?
Je me demande si Dan Curtis (ou Robert Marasco) n'a pas vu "au rendez-vous de la mort joyeuse" avant de réaliser "burnt offerings"..
Je me suis pose la question a vrai dire, vu que...
(ca spoile pas mal...)
Spoiler : :
en apparence, dans le film de Curtis, tout tourne autour d'une personne (agee) et dans le film de Bunuel (potentiellement) autour d'une jeune fille.
Mais, comme au final, dans Burnt Offerings au final, le "monstre", c'est la maison et que dans "Au Rendez-vous...", 'ben on n'en sait trop rien...
Perso, je penche pour la jeune fille, vu que les orphelines n'ont jamais ete inquietees lors de leurs sejours dans la demeure. Mais bon, il y a aussi la "vision" impliquant le pretre qui fait qu'on passe tout-a-coup du poltergeist/pouvoirs psychiques a quoi...a l'esprit malfaisant?
Comme dit, un peu brouillon tout ca...
Je pensais aussi à la fin
Spoiler : :
dans les deux cas les maisons "changent" quand il y a eu des morts
Euh, la j'ai pas compris. Juste au cas ou, je me suis refait les 20 dernieres minutes.
Spoiler : :
Dans Burnt Offerings, oui, la maison change et "rajeunit" au fur et a mesure que ses habitants se vident moralement, mentalement et physiquement.
Dans Au Rendez-vous, la maison n'a pas change pour ce que j'en ai vu...? Il y a un long plan sur la maison, je m'attendais a un quelconque changement ou une fenetre/porte qui s'ouvrirait ou quelque chose du genre et a part la lumiere (due aux nuages ou a la qualite de la copie ), que dalle...? J'ai rate quoi?
, hâte de le découvrir.
Effectivement, je suis completement passe a cote! 
), que dalle...? J'ai rate quoi?