Une jeune tête brûlée qui se retrouve quelque peu dans les emm... se decide a quitter les États‐Unis pour se refaire (et sans doute aussi un peu "se chercher") et se retrouve en Italie où il fait la rencontre d'une "créature" de rêve...(source Allocine, bidouille par bibi)
Vu en loc' physique suivant une decouverte au hasard d'un surf sur imdb.com et de commentaires vantant un cote "lovecraftien". Comment resister?
En creusant un peu, je commence a m'interesser de plus en plus a Justin Benson et Aaron Moorhead, les deux formant une sorte de binome a la realisation/production, TREs souvent orientee fantastique: Resolution (2012), V/H/S Viral (2014), The Endless (2017) et le present Spring (2014) que je tente en premier.
Resultat des courses: assez decontenance, mais plutot apprecie, meme si des bemols. (A me relire avant de poster, pas mal de bemols en fait, mais bien apprecie--sisi!)
D'emblee, il faut relativiser le cote "lovecraftien" du present film, celui-ci est en fait limite a certains concepts, idees et--potentiellement--a certaines images.
D'abord, l'action se situe dans une (petite) ville balneaire italienne, ensoleillee, en plein ete, eclairee et touristique, au final donc assez peu reminiscente d'Innsmouth, meme si l'idee peut creuser son chemin chez le lecteur fan de H.P.L..
Le film, meme si possedant son atmosphere et quelques scenes "impressionnantes" (enfin, surtout UNE scene assez marquante a vrai dire, les autres oscillant entre le "tendu" et l'"etrange") est...une histoire d'amour!
Le pitch pourrait quelque part se rapprocher dans l'idee de Warm Bodies (2013), meme si les roles sont ici inverses et l'homme est "humain", sa compagne...non!
La romance est egalement jouee "straight" et dramatique.
Et bien sur, il y a un personnage feminin, autre facteur generalement absent des ecrits de Lovecraft.
La ou le film se rapproche a nouveau de l'auteur est dans le concept "aquatique" de la creature et de sa faculte a survivre au-dela du temps.
Bref, cela reste tenu et passe sans doute laaaargement au-dessus de la tete de tout spectateur qui ne connaitrait pas l'auteur. Les autres spectateurs, par contre...feront quelques liens sans doutes.
L'histoire en elle-meme est interessante, meme s'il ne faut pas toujours trop se poser de questions ou pousser la reflection trop loin (i.e. par exemple sur le nombre de morts que notre heroine a du laisser derriere elle depuis tout ce temps, de son cycle et de sa condition genetique ou encore de sa decouverte d'un semi-remede assez recemment. Ne parlons pas non plus du manque de reaction de son boy-friend lorsque les choses deviennent clairs...
).A vrai dire, on sent que notre duo de scenaristes/realisateurs ont un peu tendance a lisser le tout en brossant les "asperites" du film sous la moquette, question de ne pas rendre l'heroine antipathique pour ne pas dire dangereuse/monstrueuse jouer parvenir a jouer le drame plus que l'horreur pure et dure. De la triche, certes, mais ca passe quand meme.
A vrai dire, ce qui derange le plus est le cote tournage en HD qui donne un cote "amateur" (ou "auteur", selon les cas) qui ne m'a pas follement emballe.
Cote acteur, le couple Nadia Hilker / Lou Taylor Pucci marche assez bien, meme si les elements nommes ci-dessus font tiquer.
Reste un film a part et atypique, a cheval sur plusieurs genres assez antinomiques. Une curiosite, une vraie. Et bien sur, plus les fans de H.P.L. un film a essayer.
Spring: 3.75 / 5 (un film hors des sentiers battus et qui, bonne ou mauvaise, laissera sans doute une impression. Pas mal.)
. Donc sympa à voir une fois mais sans plus. Par contre, moi ça m'a pas fait penser du tout à Lovekraft, qui pour moi représente plus un état d'esprit, une atmosphère qui ne se limite pas à quelques tentacules.
).
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