Martial Perrin, homme politique impitoyable et candidat du parti des conservateurs indépendants progressistes, craint pour sa vie quand il apprend qu'un tueur s'est échappé de prison. Son conseiller a l'idée de le faire remplacer lors de ses déplacements par son cousin, Gilbert Brossard, acteur raté lui ressemblant trait par trait...
Comme tous les films de Tchernia, "La gueule de l'autre" met en vedette Michel Serrault, et cette fois plutôt deux fois qu'une puisqu'il incarne à la fois un politicien véreux et son sosie, un comédien cabotin et ridicule. Ecrit par son complice Jean Poiret, qui joue aussi le conseille de Perrin, cette comédie permet surtout à Serrault de briller en jouant deux rôles opposés, en ne perdant jamais le spectateur alors que l'intrigue est parfois compliquée ! Nous avons au second plan de nombreux acteurs de l'époque comme Michel Blanc en policier, Bernadette Lafont en professeur de tango, Dominique Lavanant en nihiliste suicidaire, Francis Lax, Roger Carel... Et même Curd Jurgens dans le rôle d'un malfaiteur homosexuel vivant entouré de girons très "cuir" !
"La gueule de l'autre" n'est pas une très grande réussite, la forme cinéma est souvent banale, Serrault en fait des caisses, en n'étant pas toujours très drôle. C'est vraiment dans le dénouement, avec le débat télévisé contre Roger Carel que "La gueule de l'autre" trouve son rythme et son efficacité, un peu tard malheureusement. On a vu bien pire en comédie française, mais au vu des forces en présence, j'attendais un peu plus de ce divertissement tout juste honnête...
Vu sur ciné+/my canal, copie 1.66 16/9 VF mono.