Un point de départ intéressant pour un film qui laisse planer un mystère adroit, pour foncer ensuite dans quelque chose de beaucoup plus conventionnel et calibré. Film d'université avec une héroïne qui fait la gueule pendant tout le long et un super méchant dont l'identité révélée à la fin ne fait pourtant aucun doute au bout de 15mn de film. Tant le film emprunte des codes archi-usés.
Dommage car le récit, tiré d'un livre audacieux, recèle de belles idées. Tordues, comme cette "no-go zone", d'où est logé l'épicentre de la catastrophe. et où certains profiteurs font payer la visite pour la vision d'une jeune femme fantôme répétant ad nauseam son moment de mort. Ou cette ville de fantômes, forte concentration de spectres due à la proximité de l'épicentre.
En fait, le film souffre d'un manque flagrant de développement. C'est tellement complexe à mettre en film qu'il aurait fallu une mini-série pour tout expliciter. Donc certaines sens explicatives sont balancées à la va-vite au milieu d'effets spéciaux visuels assez réussis. Histoire de ne pas pas perdre le spectateur en route (ou le laisser trop penser). Dommage, car la deuxième moitié fonce dans la résolution de la personnalité d'un tueur en série aux motivations capillotractées. Avec romance adulescente à la clé, sauvetage in-extremis inclus. collection de stéréotypes qui sentent la volonté de franchise à plein nez. Qui ne se fera pas car le fil s'est planté dans les grosses largeurs.N'y croyant absolument plus, Lionsgate a largué le film comme un paquet de linge sale en octobre 2018 sur une dizaines d'écrans, amassant une maigre moyenne de 82 (!) $ par écran sur un weekend, avec des critiques assez mauvaises.
Visuellement, le film est soigné, ressemble par moments à un videoclip hyper chiadé, monté à toute vitesse. Mais toujours doté de cette même photographie bleue-grise qu'on remarque inlassablement ces dernières années. Scope, avec de belles scènes nocturnes parsemées de rêveries éthérées d'un joli effet. beaucoup d'effets de style, mais peu de substance et une écriture très je m'en foutiste. (et un élément de scénario repiqué outrageusement à
Spoiler : :
Le film s'écroule sur lui-même et j'ai fini par m'en désintéresser. sorti directement en Blu ray en Allemagne, c'est dire si personne n'y croyait. Reste quelques morceaux composés par Bear mcCreary, même s'il faut bien avouer que c'est en dessous de ce qu'il fait habituellement...
film annonce:
https://www.youtube.com/watch?v=HvPmJQiDr_Y
le film fera ses début en DTV en France le 12/04/2019