The Hot Flashes - Susan Seidelman (2013)

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Superwonderscope
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The Hot Flashes - Susan Seidelman (2013)

Message par Superwonderscope »

Brooke Shields est une femme au foyer texane cinquantenaire qui voit sa vie s'éteindre à petit feu. Afin d'empêcher la disparition du seul moyen de dépistage du cancer du sein de son coin, elle décide d'organiser des matchs de baskets avec ses anciennes copines de lycée, toutes anciennes championnes, pour ramasser de l'argent.Toutes ayant pris des virages de vie (et formes de corps) bien différentes, elles vont malgré tout tenter l'aventure.


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Marrant de voir Seidelman (Recherche Susan désespérément, She-devil) prendre le pouls d'une génération délaissée au cinéma : les femmes cinquantenaires. Que justement le documentaire de Rosanna Araquette pointait du doigt, qu'au de la de 40 ans, c'en était fini des femmes à Hollywood.
On retrouve donc Daryl Hannah (affublée d'une perruque rousse) en vendeuse de bagnoles dans le placard, Wanda Sykes tentant de gagner la mairie du coin, Virginia Madsen en caissière et Camryn Manheim en rockeuse/motarde. Une bande à priori pas glamour, mais surtout toutes étant des délaissées de la vie. trompées, divorcées, laissées pour compte, pas franchement à l'aide dans une société (à fortiori texane) basée sur le sexe fort.

Le film ne réinvente pas la roue et suit un schéma appliqué de la bande dont personne ne veut mais qui surmonte les difficultés et s'accomplir. le cinéma US est pétri de ce genres d'histoires (des Indians en passant par A league of their own ou encore Hoosiers, auquel The Hot Flashes fait référence un court instant). Ici, addition du facteur ménopause, ce qui créé une relative surprise dans le déroulé des événements. Pas forcément vendeur (encore moins sur un forum comme devildead, j'en ai bien conscience :D :D )

Tous les hommes sont soit absents, retors, assis sur leur domination ou de parfait salauds - Eric Roberts en patron de la poste trompant Brooke Shields avec la bigote du coin vaut le détour. Non pas qu'il soit caricatural, le film évite soigneusement cela, mais juste lâche. Sauf... l'entraineur (Mark Povinelli), un vétérinaire de petite taille, qui va aussi enseigner aux femmes l'art d'utiliser les forces en présence contre l'adversité? c'est intéressant, puisqu'il est assez rare de voir des acteurs nains avec un rôle important et qui ne soit pas victime de gags malencontreux, moqueries et autres facilités. Ici, c'est plutôt bien vu et audacieux;

Pendant tout le long du film, je me suis désespéré de voir comment Daryl Hannah avait saboté son visage à grands coups de bistouris. C'est horrible. Elle ressemble à un canard et cela dénature totalement son jeu et sa manière d'être devant la caméra. Virginia Madsen en prenait le chemin (ça deviendra pire après 2014). Les 3 autres possèdent un naturel de jeu inné (j'ai un gros faible pour Camryn Manheim, excellente ici) et n'ont pas beaucoup à forcer. Hannah, elle, surjoue comme elle peut mais ça n'est décidément pas au point. Quelle tristesse. Et dire que j'ai vu Kill Bill il n'y a pas longtemps et qu'il y était tellement intense, au naturel.

C'est prévisible (quoique, la fin...), valorise l'amour de soi vs le fait de rentrer dans le moule (classique, mais toujours bon à prendre), avec quelques coups de griffes bienvenus sur l'hypocrisie machiste et religieuse rampante au Texas. très ricain, lisse, sans grand intérêt cinématographique. Les parties de baskets sont agréablement filmées et le dernier quart au suspens bien monté. Rien d'inoubliable, mais 93mn qui passent comme de rien. idéal pour un dimanche après-midi pluvieux, quand il faut avoir faire des concessions pour pouvoir regarder Dead Ans dans la foulée :D

Le Blu ray australien, disponible à vil prix, est juste médian.
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