MovieRev a écrit :Le zone 2 Uk est enfin annoncé pour le 11 Octobre 2004, avec tout plein de bonus (qu'on peut espérer aussi bon que ceux conconctés pour la série Spaced, qui je le rappelle est à découvrir d'urgence : voir ici)
Those good folks over at Zeta Minor have posted details on Shaun of the Dead which stars Simon Pegg, Nick Frost, Dylan Moran, Kate Ashfield and Lucy Davis. The film, described as a romantic comedy - with zombies, will be available to own from the 6th September this year, priced at around £19.99.
Extras will include :
* Audio Commentary
o Commentary 1 – Simon Pegg & Edgar Wright
o Commentary 2 – Simon Pegg, Nick Frost, Dylan Moran, Kate Ashfield & Lucy Davis
o Commentary 3 – Bill Nighy & Penelope Wilton
o Commentary 4 – The Zombies
* Missing Bits
o Extended bits – including commentary
o Outtakes
o The Man who would be Shaun – Simon Pegg and Nick Frost impersonate Sean Connery and Michael Caine
o Funky Pete – Pete’s swearing sequence re-dubbed
* Plotholes Comic strip sequences with Voice Over from Lucy Davis, Simon Pegg & Nick Frost
o What Happened To Shaun When He Ran Off?
o What Happened To Diane When She Left The Winchester?
o How Did Ed Get From The Cellar To The Shed?
* TV Bits Extended edits of TV Shows within movies
o Coldplay on T4
o Fun Dead – Full version of It’s a Knockout Zombies
o Trisha – Your nine lives are up
o Trisha – I married a monster
o Remembering Z Day – Interview with Jeremy Thompson
* Trails of the Dead
o Fright Fest Exclusive Trailer
o Official Teaser
o Official Trailer
o TV spots 1
o TV Spots 2
* Raw Meat – The Making Of
o EPK Featurette
o Simon’s Cam – Vignettes
o Lucy’s Cam – Vignettes
o Joe’s Diary – Vignettes
o Edgar & Simon’s Flip Chart – Presentation of the 1st draft
o SFX Comparison from Double Negative
o Make Up Tests
o Zombie’s Gallery
o Photo Gallery – photo’s by Simon, Lucy and Charlotte
o 2000 AD STRIP – ‘There’s Something About Mary’
o Poster Designs – Original Oscar poster to final official poster
* Subtitles Selections
o Storyboard Comparison – cut to film
o Zomb-O-Meter – trivia track
Trop coooooool ! Je suis surtout heureux qu'ils aient pensé au Zomb-O-Meter. Ceux qui ont les DVD de Spaced sauront de quoi je parle. Les autres, c'est une piste de sous-titres avec toutes les références ciné/musique/livres/tv/bd/etc... du film synchronisé avec chaque passage en question.
J'ai édité juste au dessus pour plus de lisibilité. Bien qu'il ne soit toujours pas spécifié la présence ou non de sous-titres, on peut faire confiance à Universal qui a régulièrement l'habitude d'en proposer pour le marché UK.
Ils montrent quand même beaucoup trop de choses dans ce trailer.
Enfin bon, ça va, il reste quand même un paquet de gags, et surtout un ton qui ne peut pas être reproduit dans une bande-annonce.
Je me demande si le film va être un peu cut pour la sortie US, parce que le "R", ça pourrait être jugé limite, bien que l'aspect comique ne soit pas négligeable.
Trouvé ce très bon texte sur le site du festival de Fantasia
Le héros du titre, Shaun, est un paumé tout ce qu’il y a de plus pathétique. Sur le point d’atteindre la trentaine, il déteste la froideur de son oncle acariâtre. Il tente aussi comme il peut de faire sa vie comme employé de bureau au sein d’une petite compagnie spécialisée dans « l’électrique », cela alors qu’il vit en cohabitation avec le bordélique Ed, ami d’enfance, et Pete, ancien ami de collège. Ed passe ses journées entre, d’un côté, d’intenses cessions sur canapé de PS2 (TimeSplitters 2, si vous voulez tout savoir) et, de l’autre, le pub du coin. Pete, quant à lui, a un travail respectable mais passe son temps désespéré à devoir vivre dans une maison entourée d’idiots émotionnellement attardés.
La copine de Shaun, Liz, elle aussi en a marre de voir la vie de Shaun piétiner sur place, à un point tel qu’elle le quitte au moment où il oublie un rendez-vous pour une sortie romantique à deux. Tous ces personnages sont tellement pris dans les petits problèmes de leur petite vie qu’ils en viennent à ignorer le monde qui les entoure. Un problème de taille puisque, autour d’eux, le monde est en proie à une sérieuse épidémie. Du jour au lendemain, les morts se lèvent pour venir se repaître des vivants. Le lendemain de sa rupture avec Liz, Shaun se réveille, souffrant d’une douloureuse gueule de bois et sa vie sentimentale sérieusement compromise. Il y a aussi cet autre petit problème : dehors c’est l’apocalypse et les zombis voraces y font la loi. Bien sûr, c’est grâce à cela que ses problèmes se résoudront enfin, qu’il deviendra un meilleur fils pour sa mère et qu’il pourfendra l’armée des morts afin de sérieusement reconquérir son ex-petite amie.
En développement avant le remake de DAWN OF THE DEAD des studios Universal, SHAUN OF THE DEAD est actuellement le sujet d’un sérieux buzz sur le net. Et cela est clairement justifié puisque ce nouveau film de zombis surpasse de loin DAWN… Alors que le jeu de massacre anti-morts-vivants de Ving n’était rien d’autre qu’un film d’action pur-sang caché derrière des apparences de film d’horreur, ce petit bijou tout en décalage sent plus que jamais bon le film culte, le genre qui en fait titiller de joie plus d’un fan.
Alors que les comparaisons ne cessent de se succéder sur AICN, il est clair que pour beaucoup ce film est aux zombies ce que LE LOUP-GAROU DE LONDRES est aux lycanthropes. J’ai longtemps tenté de trouver meilleure analogie, mais il est clair que la comparaison avec le classique de 1981 signé John Landis en est une tout ce qu’il y a de plus justifié. Comme pour LE LOUP-GAROU DE LONDRES, SHAUN… est un film de genre fait tout en confiance et qui n’hésite pas à jouer la carte du gore lorsque celle-ci est nécessaire, la jouant toujours en contraste avec l’absurdité hilarante de la vie de tous les jours. Malgré ce que peut suggérer la bande-annonce, SHAUN OF THE DEAD n’est pas une comédie. Il s’agit bien là d’un film d’horreur pur et dur (c’est juste que les réactions de ses protagonistes face à la démence qui les entoure sont moins héroïco-hollywoodiennes et davantage axées sur le comique déjanté).
Il ne s’agit pas non plus ici d’un pastiche. Ceux qui ont vu SPACED, le surréel sitcom de la même équipe créative, savent qu’ils apprécieront dans ce nouveau projet les références et autres clins d’œil au monde des films cultes. Dieu merci, ils les ont faits légèrement moindre cette fois, contrairement à leur série où la frénésie liée au format d’un 30 minutes faisait que les gags se jetaient aux visages des fans tout en passant inaperçus aux yeux d’un auditoire plus grand public. Regardez attentivement le nom marqué sur l’uniforme de travail de Shaun (Foree Electrics). Lorsque ce dernier et Ed s’en vont secourir la mère de Shaun, Ed est au téléphone et sort un « We’re coming to get you, Barbara ! ». Et il y en a beaucoup d’autres (citons une jouissive petite blague en direction de 28 DAYS LATER que seuls les plus observateurs d’entre vous attraperont)… Nul doute qu’il y aura plaisir, ici, à faire la chasse aux références, d’autant plus qu’aucune d’entre-elles ne sont sur-jouées pour être instantanément perçues de tous. Une chose est sûre, l’attention que ce film porte aux détails, de même que l’utilisation joueuse de la musique font de ce SHAUN… une création des plus spéciales.
Et puisque l’on est dans les tripailles, sachez que ce film est particulièrement sanglant, bien plus que le remake de DAWN… Étrangement, DAWN… s’est vu, ici, être classé 18 ans et plus alors que ce bain de sang caractérisé a lui été gratifié d’un 15 ans et plus. La dernière partie du film - moment où nos survivants intrépides finissent assiégés dans un bar avec, dehors, une armada de morts vivants tout ce qu’il y a de plus carnassiers, est de toute évidence aussi sanguinolent et angoissant que n’importe quoi qu’a pu faire Romero dans le passé. Il y a même quelques hommages graphiques aux maquillages célèbres pour leur dégueulasserie du maître gore Tom Savini. Et ces effets, croyez-le, ont déjà provoqué plus d’un choc de la part d’un certain type de spectateurs dit « normaux » et qui de toute évidence pensaient assister un film d’horreur sympathiquement parodique.
Ce qui est surprenant ici est que, malgré tous ces clins d’œil au cinéma de Romero, tous ces démembrements sanglants et tout ce surréel humour à froid, SHAUN OF THE DEAD s’élève au-delà du simple divertissement rock’n’roll pour aller trôner aux cotés de classiques tels que LE LOUP-GAROU DE LONDRES. Car il est en effet clair que le film fonctionne, à la surprise générale, aussi à un niveau émotionnel. On s’attache aux personnages, d’abord parce que plus tôt on a rit d’eux, mais aussi parce que chacun se reconnaîtra quelque part dans ces individus. Comme pour toute bonne comédie, les personnages de SHAUN… sont profondément ancrés dans la réalité. Vous aurez bel et bien l’impression de connaître des personnes comme les « héros » de ce film. La plupart d’entre-vous se reconnaîtront même carrément dans ces derniers et leurs frustrations triviales, davantage qu’avec Sarah Polley et compagnie. C’est donc choc et tristesse et non rires goguenards qui accompagneront les attaques de zombis et les éviscérations gore des protagonistes du film qui les accompagnent. À l’image de la fin tendance King Kong du LOUP-GAROU DE LONDRES, il y a ici au moins trois moments de vraie tristesse où le film touche le noyau dur de ce qui fait du film de zombis un genre horrifique si pertinent – l’idée de perdre ceux qu’on aime sachant qu’ils sont bien loin d’avoir enfin trouvé le repos éternel. C’est sur cet aspect que le remake de DAWN… avait échoué en utilisant les zombis comme pure chair à canon pour divertissement léger. De ce fait, en fin de parcours, aucun des survivants du film n’avait grandi ou tout simplement changé face à l’expérience qu’ils venaient de vivre. Ici c’est tout le contraire. SHAUN grandit et évolue bel et bien. À la manière du Ash d’EVIL DEAD, au fur et à mesure des adversités sanglantes ce paumé idiot finit par prendre sa vie en main lui amenant contrôle et direction.
À ce point je pourrais facilement me laisser aller à parler sous-textes, d’évolution psychologique de personnages, et de parcours émotionnel mais, puisqu’il s’agit ici d’un film de zombis comico-horrifique tout en jouissives profanations, cela pourrait sembler prétentieux. Et pourtant, il est un fait que, qui le voudrait pourrait parler de ce SHAUN OF THE DEAD en ces termes. Clairement une réussite de taille en soi.
SHAUN OF THE DEAD se permet même d’avoir un point de vue social sur le monde qu’il décrit, quelque chose qui a de quoi rendre fier papa Romero. De la manière dont les personnages sont pris au milieu de vies tragiquement insulaires, obsédés par le trivial des plus petits détails, zappant à la télé sur de morbides faits-divers, alors que dehors l’enfer règne, à un dénouement tout ce qu’il y a de plus habile où le lendemain du « Jour Z » sert à matraquer de façon sauvagement satirique notre culture et ses vides obsessions médiatiques. Réussissant à être autant chaudement optimiste que sarcastique et nihiliste, SHAUN OF THE DEAD est nourrit d’un ton et d'un humour qui restent présents du début à la fin du film, climax sombrement satirique qui ne manquera d’ailleurs pas, à plus d’un, de rappeler ceux d’un certain John Carpenter.
Ce film a donc un cœur, de l’esprit et de l’intelligence, éléments qui fonctionnent très bien de pair avec les démembrements sanglants et les blagues juvéniles qu’il met en scène. Les créateurs de ce film n’étaient pas obligés d’avoir tout cela. Ils auraient très bien pu se concentrer à faire du bon vieux divertissement pop-corn, à la DOG SOLDIERS, pour frapper là où tout le monde les attendait. Mais en s’attachant à développer au cœur de cette extravagante aventure des personnages sonnant vrais, un humour, du drame et un univers crédible de violente angoisse, Simon Pegg et Edgar Wright ont signé l’un des plus efficaces et divertissants films de zombis vus depuis extrêmement longtemps, cela qu’on s'y amuse ou non en le regardant. Je vous aurai avertis.
