La castagne - 1977 - George Roy Hill

[Manolito]

Titre US : Slap Shot

Dans une ville ouvrière du nord est des Etats Unis, l'entraîneur d'une équipe de hockey en pleine déconfiture apprend la fermeture de l'usine qui la finance. Afin de la faire remonter dans le classement et de provoquer l'intérêt d'éventuels racheteurs, il encourage ses joueurs à employer des tactiques très peu orthodoxes, voire franchement brutales !

En 1977, le réalisateur de "L'arnaque" et "Butch Cassidy et le kid" signe cette comédie sportive mettant en vedette Paul Newman dans un rôle presque à contre-emploi. Il incarne ici un entraîneur vieillissant, prolo mal dégrossi, ours mal léché, et publicitaire tapageur et sans aucun scrupule ! Il va ainsi provoquer des bagarres au cours des matchs et semer le chaos dans sa ligue afin d'atteindre les premières places du classement. Dans le courant des films de sport désenchantés des 70s (rollerball, North Dallas Forty), "La castagne" s'avère plutôt dans un style assez léger et délirant.

Si les aspects absurdes du sport professionnel dans une ligue très secondaire de hockey sont soulignés sans trop de concession, si les valeurs sportive sont souvent tournées en dérision (notamment dans un final qui s'assoit sans scrupule sur les conventions du film de sport), "La castagne" reste avant tout une comédie rendant hommage à ses soutiers du sport qui assurent les matchs dans les salles de Province, dans des ambiances aussi chaleureuses que désordonnées. Il y certes a des facilités dans les gags et certains personnages caricaturaux. Mais le professionnalisme de George Roy Hill et son discours sympathiquement anti-conventionnel font de "La castagne" une très agréable surprise dans un genre habituellement un peu ingrat, où les films ont parfois trop tendance à se ressembler.

Vu sur le dvd zone 2 français Universal, qui reprend en fait le contenu de l'"édition spéciale" américaine. La copie 1.85 16/9 est vraiment excellente ! Les contrastes et les couleurs sont parfaitement équilibrés et gérés, les noirs sont rendus de façon très "cinéma", la définition est constamment bien affuté (mais sans excès), l'image est toujours propre et bien stable, le grain cinéma qui apparaît parfois est toujours très bien géré... Bref, à part quelques traces de edge enhancement de temps en temps, c'est vraiment du très bon travail, surtout pour un titre de catalogue relativement secondaire. La bande-son mono d'origine est de bonne qualité, sans appeler beaucoup plus de commentaires. On retrouve les suppléments du disque US, à savoir la featurette et le commentaire audio assurés par les "frères Hanson", à savoir les joueurs de hockey professionnel qui incarnent les trois frères à demi-demeurés qui deviennent des vedettes de l'équipe dans le film ! Quelques bandes annonces en plus.

Bref un dvd qui vaut largement son euro sur cdiscount !

Il y a curieusement eu deux suites tardives pour le marché vidéo : une en 2002 et une en 2008...

[celia0]

Attention à ceux qui voudraient le voir en VF.....c'est du Québécois, même sur le zone 2 avec un accent à couper à couteau!

[Plisken]

Attention à ceux qui voudraient le voir en VF.....c'est du Québécois, même sur le zone 2 avec un accent à couper à couteau!

C'est limite normal pour un film sur le Hockey

[celia0]

Paul Newman est doublé par le cousin de Georges Eddy....ça a son charme mais faut aimer!!

[fiend41]

ce n'est pas tt à fait la source, c'est l'erreur de casting avec les 3 frères légèrement demeurés mais doués & bastonneurs qui va bien remotiver le coach en premier.

bien apprécié le spectacle et l'ambiance des supporters, un film jovial et désordonné avec un fonds de roadmovie.

[comte vonkrolock]

Vu et apprécier surtout le propos concernant le fait que toute la noblesse de se sport se perdais. J'ai quand même trouvé ça très long, par rapport justement aux autres film de George Roy Hill (Butch Cassidy, l'Arnaque). Les deux heures s'éternise un peut trop sur la remonter de l'équipe jusqu'en phase final. Il aurait gagné a coupé un peut 2H03 tous sa pour ça j'aurais tendance a dire sur la fin. Dommage car coté spectacle s'est toute de même très bien emballer et Paul Newman fait tout son possible pour habiter son personnage de joueur-entraineur en fin de carrière. Un peut comme si lui aussi commençait a se sentir vieux.

Bref pas ultime mais sympathique tout de même a voir ou découvrir.

[Superwonderscope]

vu sur le Blu ray US de chez Universal. Par contre la durée indiquée par le comte est différente : j'ai 1H52 au compteur.

J'ai été un peu ennuyé au départ car le film ne sait pas très bien où il va. une succession de vignette sans grand lien, avec cependant une caméra étonnamment mobile (les scènes de camera au ras de la glace sont spectaculaires) et avec une direction d'acteurs très naturelle, frisant parfois le documentaire. Très "pris sur le vif".
L'ajout des 3 frères (de vrais hockeyeurs bien barrés, présents par ailleurs dans le 2 et le 3) est une excellente trouvaille, le film démarrant à mon sens vraiment avec leur arrivée.
Le scénario pointe également un enracinement dans le social, ce qui est somme toute typique du cinéma US de cette fin de décade (je pense à Norma Rae, par moments). Un crépuscule industriel qui se traduit peut etre par ce besoin de jeux du cirque modernes, comme pour évacuer une certaine frustration (sociale, de classe, etC.) J'avais un peu peur de la fin, généralement assez normative dans ce type de films sportifs... il n'en est rien, bien au contraire.

Tout le film possède un punch assez incroyable dès le début de leur périple. Des ambiguïtés à tous les niveaux pour quasiment chacun des personnages, Newman en tête, excellent coach sur le déclin, en proie au doute - même quand il réalise que sa vie privée est un échec. Cette manière désespérée de tenter de recoller les morceaux (équipe, sport, travail, vie privée) est un leitmotiv atypique. En tous cas qui aura bien disparu avec l’avènement du cinéma des années Reagan et ses faux héros de pacotille d'un Amérique fantasmée...

A mon sens, il serait quasiment impossible de traiter de manière identique ce sujet aujourd’hui. En tous cas, George Roy Hill n'a pas son pareil pour filme et magnifier de beaux outsiders (la Kermesse des Aigles, Le Monde selon Garp) et sous couvert d'une comédie sportive, touche plus la fibre sociale qu'imaginé.

Copie Universal au bon grain qui tâche, mais avec une source résolument propre 1.85:1, version anglaise avec sta. DTS HD MA 2.0 qui fait le job,

[comte vonkrolock]

vu sur le Blu ray US de chez Universal. Par contre la durée indiquée par le comte est différente : j'ai 1H52 au compteur.

Dsl de te contredire, mais là j'ai lancé le DVD Elephant Films et il fait 1H57 et 59 secondes sur le lecteur DVD du PC, forcément le BR que je vais pas m’empresser de lancé dans le lecteur de salon, lui il dure légèrement plus vu que s'est le bon format de défilement

D'ailleurs 3 sites différents annonce cette durée quasi identique a se que j'ai écris:

http://homepopcorn.fr/test-blu-ray-la-c ... -roy-hill/
https://www.leblogducinema.com/critique ... ne-857152/
http://www.dvdcritiques.com/BluRay/9066

A croire que le BR de cette version US est tronqué....

Petit plus encore une fois de cette édition Français, la version Québécoise, et cette jaquette recto/verso qui permet de voir cette belle affiche sur le boitier

[Superwonderscope]

J’ai pas dit que tu avais tort, si tu relis mes propos.
Je dis juste que lal duree du Blu Ray Us est différente... ce qui est effet curieux puisque les sors sur Blu Ray . Com et ailleurs indiquant 123mn.
Je vais revérifier cela ce soir.

[comte vonkrolock]

J’ai pas dit que tu avais tort, si tu relis mes propos.
Je dis juste que lal duree du Blu Ray Us est différente... ce qui est effet curieux puisque les sors sur Blu Ray . Com et ailleurs indiquant 123mn.
Je vais revérifier cela ce soir.

Se que je voulais dire s'est que j'était encore une fois dsl d'avoir à contredire cette info qui dans la plupart du temps est exacte de ton coté et souvent approximative du miens voilà mon Superwonder

J’espère que s'était ton lecteur qui déconnais ou que t'avais pas mis tes bons yeux

Sinon ce disque aurait une durée spéciale (un montage inédit ), il manquerais des scènes ? Lequel si s'est le cas ?? Tiens nous au courant merci d'avance

[bluesoul]

Vu via la NHK (bouquet BS), pas de pubs et dans la foulee de The MackIntosh Man (1972). Compare a ce dernier , Slap Shot remporte allegrement la manche et l'adhesion du public !

J'avais envie de dire que la chaine avait achete (comme pour d'autres acteurs comme Tom Hanks) plusieurs films de Newman "en bloc", mais en y reflechissant, c'est peut-etre plus un stock de films de George Roy Hill qu'ils ont achete, vu que la chaine a diffusee recemment The great Waldo Pepper (1975), Slaughterhouse 5 (1972) ou The World according to Garp (1982).

Au final, je ne sais toujours pas ou caser GRH comme real tellement il semble toucher a tout. En fait, c'est tant mieux au final!

Pour en revenir a Slap Shot, bibi a du decouvrir le film (je crois) sur RTL fin des annees 70s/debut des annees 80s avant que le film ne disparaisse plus ou moins de mes ecran-radars dans les annees '80s.

En fait, j'ai du le decouvrir a la meme epoque que d'autres "films de sports" a tendance "sociale" ou passablement "desabusee", tels: Kansas City Bomber (1972) (Raquel Welch pratiquant le truc qui ressemble a du catch sur patins a roulettes), The longest Yard (1974) (Burt Reynolds en taulard qui pratique le foot americain), Semi Tough (1977) (toujours Burt Reynolds, mais cette fois avec Kris Kristofferson en joueurs de football americains desabuses), ...All the Marbles (1981) (Peter Falk en coach/manager de catcheuses feminines).

Peut-etre l'epoque et ses desillusions (Watergate et guerre du Vietnam), mais le cinema US de l'epoque avait tendance a demonter le sport et la societe, voire la societe via le dieu-sport, ce qui est un peu le cas ici avec Slap Shot.

Dans SS on a une ville en passe de devenir ce qu'on appelle de nos jours aux US la "Rust Belt" [ ceinture de rouille ] ou les regions anciennement industrielles et maintenance socialement sinistrees suite au crash des industries en question.

Newman est un entraineur qui essaye de faire du sport avec une equipe de derniere zone, equipe de futurs chomedus vu que la region va se sinistrer socialement. Comment Newman et sa troupe vont faire pour ne pas pointer a l'ANPE locale: mettre les bouchees doubles, jouer la cartes de la provoc' et du sport-spectacle et s'asseoir sur les regles! Bilan: le public A D O R E ! (et bibi aussi)

Compare aux autres films de Hill, point de philosophie (Slaughterhouse 5), d'aspects biographiques (The World according to Garp), d'accent sur le drame (The great Waldo Pepper), mais un portrait (attachant et) comique d'une troupe de...sacres enfoires...avec Newman en tete!

Newman tient de l'entraineur (vieillissant et) bourru de service, mais aussi de l'adolescent mal degrossi qui se lance vaillamment et avec beaucoup trop d'entrain pour avoir reellement l'air "force" dans la surenchere du sport-spectacle.

En resulte: violences, atteintes aux bonnes moeurs, mauvais gouts, insultes et menaces. C'est simple, l'on se croierait dans le monde du catch americain avec toutes ses derives, mais localise dans l'arriere-pays des "petites gens" (et equipes de dernier rang).

Sans doute a cause du cote "patinage), bibi a beaucoup pense a Rollerball (1975), mais sans que SS ne tombe dans le meme piege que ce dernier, c-a-d la fascination de la violence. SS prefere jouer la carte du second degre et de l'humour, creant une distance bienvenue devant le deferlement d'enormite et de roue libre (et credible) dans le monde des "dernieres ligues" regionales.

Newman et sa troupe sont tres motives et livrent le spectacle, aide par Steve et Jeff Carlson qui jouent les roles de deux des trois freres Hanson qui...sont bases sur...eux-memes ! Spectacle garanti!

Bref, TRES fortement recommande et a voir avec une cannette de budweiser (ou comme bibi, de Asahi Beer, meme si une Corona fera aussi bien l'affaire) )!

Slap Shot: 4:0 / 5 (un film qui met la patate! )

Ajout: la version que j'ai vu fait 123 minutes. Au Japon, ils utilisent la NTSC ce qui pourrait bien expliquer la difference de duree)