Vu en loc’ (physique) a l’instant.
Premiere observation, j’avais loupe que Thor: Ragnarok passait avant. Bilan, j’ai du raccrocher les wagons

. Pas impossible (loin de la), mais une boulette irritante de ma part.
Le film? Beaucoup aime.
A la base, je connaissais l’arc du comics via un collègue de bureau qui me l’avait prêté pendant les années ‘90s
(p.tain, vingt ans deja!).
Dans le comics, beaucoup de héros passaient en coup de vent ; une case, deux et hop. Thanos deja monopolisait l’attetion et était un personnage tragique; consume par l’amour pour La Mort et decide a décimer la moitié de l’univers pour attirer son attention. Le comics m’avait (tres positivement) marque.
Fast forward a l’adaptation cine.
Thanos n’est plus l’amoureux transit du comics, mais un…philosophe extrémiste (euh: philo-terroriste ou terroriste-philosophique?). Vu sa philosophie: “demo(graphie)-terroriste” semblerait être la meilleure appellation, meme si elle se rapproche du malthusianisme (Thomas Robert Malthus, 1766 - 1834) dont elle est une version nettement plus…radicale, pour ne pas dire “musclee”

.
Le film joue la carte des superlatifs: plus de persos, plus d’action (le film ne perd pas de temps a la parlotte (et surtout pas en discussions philosophico-pouet-pouet) et en met plein la vue.
A ce niveau, il fait ce qu’on attend de lui et livre un spectacle en diable. Mais pas que…
Pour un actionner de super-heros, le film est sombre et les combats désespères. Que ce soit au Wakanda, sur la forge ou a l’autre bout de l’univers, nos héros en bavent et pas qu’un peu. Si la règle veut que l’adversite “fait” les heros, dans A:IW, les héros sont TRES bien “faits”.
Meme si Thanos n’est plus le nihiliste au coeur d’artichaut du comics, la mission qu’il s’est donnée reste essentiellement la meme, et ce, meme si le postulat de depart est different. Thanos (dont ma connaissance reste limite dans le comics a ce seul arc et au-dela au present film) reste un personnage assez complexe, jusque dans ce qui peut être interprété comme ses “contradictions”.
Thanos est un adversaire puissant et l’on a pas de mal a croire que meme sans les gemmes, il donnerait du fil a retordre a la palanquée de super-héros que le scenario lui oppose.
Thanos est un adversaire redoutable, car determine et determine car embarque dans ce qui représente une mission, un impératif pour lui.
Thanos est un adversaire complexe, car si son objective implique l’extermination de la moitié de l’univers, il n’en ressent pas moins de l’affection, un attachement pour certains et irradie un stoïcisme face a ce qu’il considère être un “devoir” dans le sens “une croix qui doit être portée par quelqu’un”, devoir qu’il considere etre le seul a pouvoir accomplir.
Bon, jusque-la, soyons francs, le portrait pourrait tout aussi bien être celui d’un sacre psychopathe aussi!
Ce qui brouille (a mon sens) adroitement les cartes est qu’a la base de son délire, il y a une réalité: celle que les ressources a disposition sont effectivement limitées, tandis que la population, notamment humaine, va en croissant exponentiellement. D’ou: probleme…problemes de disponibilite, de gestion, d’allocation des ressources. Ce qui en resulte pouvant aller de la baisse du niveau de vie…au conflit (arme).
Le problème (reel) pose des questions couvre un spectre TRES large, allant de la technologie a la morale en passant par la politique, les finances, la philosophie, etc, etc.
Bien sur A:IW est un blockbuster et simplifie le propos, mais a la mérite de signaler et de faire réfléchir a ce qui est un problème. La solution de Thanos est “musclee” et “radicale”, la riposte des héros de l’ecurie Marvel est tout aussi en finesse

, mais au final, le problème (dans la realite) reste…
Bon, le film n’a absolument pas la vocation de faire dans le “subtil” (faut pas dec.nner non plus, hein!). On est très loin de l’introspection d’un Patlabor 2 ou les protagonistes se posent la question de ce que la “paix” et s’il s’agit de la simple “absence de guerre”. Mais dans le cinema populaire US, A:IW reste plutôt malin et assez surprenant a cause de ce parti-pris.
Thanos me rappelle beaucoup Ozymandias dans Watchmen (2009), car pret a sacrifier beaucoup d'innocents pour en sauver d'avantage.
Thanos est donc le personnage central du film, et ce, a un point que l’on aurait presque envie de re-titrer le film en: Thanos: Infinity War.

Les Avengers, eux sont presque relegues au statut d'“elements” (decoratifs) de l’intrigue.
Les héros sont nombreux et on frôle par moment le “too much”, mais la gestion le fait plutôt bien. On se centre sur des plus petites équipes et donne assez de latitude pour que la plupart des persos parviennent a exister. Bon, certains sont sacrifies, mais les degats restent limites.
Au final, le spectacle est assure, le film parvient a finir avant de lasser (les combats du Wakanda tire un chouillat sur la corde, mais ca passe plutôt bien), les illogismes restent limites
. Bibi retrouve avec grand plaisir Les Guardians

et on donne du boulot a Thor

. HEU-REUX, je suis

.
Bref, bien aime.
Avengers: Infinity War: 4.25 / 5 (je pense qu’il passera mieux le cap que le premier volet a la revoyure. (le deuxième, par contre ne passait deja pas a la découverte, alors… Bon, l'idee d'une suite/final de 3 heures me fait par contre TRES peur...Rendez-vous en loc' avant la fin d'annee.

)
P.S. Par contre, un truc qui m'a fait tiquer pendant tout le film: cette impression que les heros doivent affronter et battre
. Je suis vraiment le seul a trouver qu'il y a ressemblance??
En direct du Japon. Bonsoir. A vous, Cognac-Jay.