De retour d’une mission ratee a la frontiere avec l’Allemagne de l’Est, Alec Leamas se voit propose un job de fonctionnaire et de quitter les services secrets actifs. En refusant, et acceptant une nouvelle mission, et au fur et a mesure de ses intrigues et manipulation, il commence a se demander si lui aussi n’est pas qu’un simple pion dans un jeu qui le depasse.
Des les premieres 15 minutes du film, la couleur des 100 minutes suivantes est annoncee; grise, uniformement grise. Le temps est gris, le noir et blanc est gris, les espoirs aussi. Des cordes, ils en tombe, mais aussi des hommes.
Le film ne sera pas “glamour”, aucun smoking ou martini en vue. Ici, pas de “heros”, juste des fonctionnaires du sordide et de la basse besogne en guise de dernier rampart contre le communisme dans un monde ou la guerre froide sent déjà le rechauffe.
Ceux-ci ne se font d’ailleurs pas d’illusions sur leur “job”, le cynisme britannique est de mise dans TSWCIFTC. En 1967, les britanniques allaient enfoncer le clou avec la serie TV Callan ou le sordide blasé allait ramplacer le glamour aventureux.
Le film est une sorte de contrepoint a The Counterfeit Traitor, ou malgre tout William Holden participe a l’effort de mettre fin a la guerre, tandis qu’ici Richard Burton ne participe qu’a une simple et incessante guerre de tranchee qui ne se terminera que dans un avenir tres lointain et faute de combatttants.
Le film propose aussi une opposition de “profession de foi” entre la communiste (Palmer) et l’espion (Burton). Opposition qui rappelle etrangement celle dans Leon Morin, Pretre (1961) ou justement un pretre et une communiste se pretaient déjà au jeu.
Un (encore) jeune Burton, parfait dans le role de l’espion vieilli prematurement par son travail sans gloire, homme sans age, gris, autour duquel dans les tenebres de la nuit, les hommes tombent pour des motifs etranges et depassant l’entendement.
A voir absolument.
The Spy who came in from the Cold: 5 / 5
The Spy who came in from the Cold / L'espion qui venait du froid (1965) – Martin Ritt
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The Spy who came in from the Cold / L'espion qui venait du froid (1965) – Martin Ritt
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Re: The Spy who came in from the Cold (1965) – Martin Ritt
Très bonne critique et pas évidente a dévellopper puisque sont sujet n'est plus trop d'actualité.
De se réalisateur je connais pas grand chose à part sont excellentissime Hombre de 1966 avec Paul Newman. J'ai vu celui-ci et j'ai j'avoue que toute ces sous intrigues de placard, son difficile a suivre et mon laisse un peu glace
Un film a qui pourtant y faut que je redonne une seconde chance, car l'ambiance ex-bloc de l'est est fort bien reproduite. Un film qui a du certainement aussi beaucoup inspirer Clooney pour ces Confessions d'un Homme dangereux.
De se réalisateur je connais pas grand chose à part sont excellentissime Hombre de 1966 avec Paul Newman. J'ai vu celui-ci et j'ai j'avoue que toute ces sous intrigues de placard, son difficile a suivre et mon laisse un peu glace

Un film a qui pourtant y faut que je redonne une seconde chance, car l'ambiance ex-bloc de l'est est fort bien reproduite. Un film qui a du certainement aussi beaucoup inspirer Clooney pour ces Confessions d'un Homme dangereux.
Toi t'est un flic..? Non j'uis un con.
Snake Plisken Escape from NY

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Re: The Spy who came in from the Cold (1965) – Martin Ritt
Cinéaste ambitieux mais inégal, se perdant parfois dans le démonstratif et le statisme (No down payment, The Great white hope), Martin Ritt se montre en grande forme sur cette première adaptation cinématographique de John Le Carré, qui retranscrit fidèlement la vision anti-James Bond au possible du monde d’espionnage de son auteur. Pas de héros combattant pour une noble cause dans cet Espion qui venait du froid, seulement des pions humains plus ou moins méprisables jouant tous double ou triple jeux et mourant généralement sans gloire pour une cause à laquelle, pour la plupart d’entre eux, ils ne semblent plus croire depuis longtemps.
Et si la noirceur du sujet et la froide précision de sa mise en image ne suffisent pas à vous mettre dans l’ambiance, vous pouvez toujours compter sur la lumière blafarde d’Oswald Morris, la musique déprimante de Sol Kaplan et le jeu volontairement apathique de Richard Burton pour réussir à vous filer le bourdon.
Et si la noirceur du sujet et la froide précision de sa mise en image ne suffisent pas à vous mettre dans l’ambiance, vous pouvez toujours compter sur la lumière blafarde d’Oswald Morris, la musique déprimante de Sol Kaplan et le jeu volontairement apathique de Richard Burton pour réussir à vous filer le bourdon.
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Re: The Spy who came in from the Cold (1965) – Martin Ritt
Revu et j'ai largement été plus convaincu, un film ont peut le dire complet sur le sujet. Certes s'est d'une noirceur abyssale, mais sur le fond comme sur la forme, il n'y a pas a dire s'est un chef d’œuvre. Je pourrais toujours lui préférer la série de film avec son héros Harry Palmer. Mais ont est tellement loin de la réalité par rapport au film de Martin Ritt.
En effet il n'y a aucun glamour derrière cela, juste une terrible réalité froide, dans une guère souterraine ou chacun abat ces cartes dans une partie partie qui se joue sans fin.
Tout est parfait dans le métrage de Martin Ritt que se soit dans le choix du N&B, ainsi ou cette musique qui vous plonge dans le mal du métier d'espion qui ne vit que dans l'attente.
En effet il n'y a aucun glamour derrière cela, juste une terrible réalité froide, dans une guère souterraine ou chacun abat ces cartes dans une partie partie qui se joue sans fin.
Tout est parfait dans le métrage de Martin Ritt que se soit dans le choix du N&B, ainsi ou cette musique qui vous plonge dans le mal du métier d'espion qui ne vit que dans l'attente.
Toi t'est un flic..? Non j'uis un con.
Snake Plisken Escape from NY

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Re: The Spy who came in from the Cold / L'espion qui venait du froid (1965) – Martin Ritt
Première adaptation de John Le Carré au cinéma, et peut-être la plus réussie encore aujourd'hui, avec un ton désabusé, tragique, une excellente interprétation d'un Richard Burton à la sobriété inhabituelle, l'ambiance déprimante de tractations où la vie humaine n'a que peu de sens ou de valeur, dans un oppressant Berlin en noir et blanc. Un grand classique...