Qu'est-ce qui définit l'âme d'un film ?
Modérateurs : Karen, savoy1, DeVilDead Team
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Qu'est-ce qui définit l'âme d'un film ?
Bon, par ce titre je l'avoue un peu pompeux je voulais juste parler des difficultés qu'on éprouve parfois à définir de manière simple la nationalité d'un film aux multiples intervenants !
Car si je le suppose définir la nationalité d'un film se fait principalement, au niveau d'une base légale, de manière assez simple (Je suppose par rapport à l'origine des fonds ayant permsi sa mise en chantier !), par contre, quand il s'agit de dire à quelle culture cinématographique ont doit réellement le rattacher, là, ça ce complique clairement !
Est ce qu'on doit définir un film uniquement par rapport à la provenance des fonds l'ayant financé ?
Est ce qu'on doit définir un film par rapport à la nationalité de son réal ?
Par rapport à la nationalité de ses acteurs ?
Voir même par rapport à son style ou la manière dont il est réalisé ?
Je me posais la questions par rapport à certains films de Polanski, réalisateur dont le statue nation ale lui même est parfois difficile à cerner, tourné en France avec des acteurs français comme "Répulsion" ou "Le Locataire", ou des réals comme Luc Besson ("Le cinquième éléments", film 100% français ?) et tout ses "Yes men" de sa boite de prod "Europa Corps", encore des réals à la base européens mais désormais quasiment totalement assimilé à des réals Hollywoodiens comme Roland Emmerich, Wolfang Petersen ou dans une moindre mesure Werner Herzog !
Car si je le suppose définir la nationalité d'un film se fait principalement, au niveau d'une base légale, de manière assez simple (Je suppose par rapport à l'origine des fonds ayant permsi sa mise en chantier !), par contre, quand il s'agit de dire à quelle culture cinématographique ont doit réellement le rattacher, là, ça ce complique clairement !
Est ce qu'on doit définir un film uniquement par rapport à la provenance des fonds l'ayant financé ?
Est ce qu'on doit définir un film par rapport à la nationalité de son réal ?
Par rapport à la nationalité de ses acteurs ?
Voir même par rapport à son style ou la manière dont il est réalisé ?
Je me posais la questions par rapport à certains films de Polanski, réalisateur dont le statue nation ale lui même est parfois difficile à cerner, tourné en France avec des acteurs français comme "Répulsion" ou "Le Locataire", ou des réals comme Luc Besson ("Le cinquième éléments", film 100% français ?) et tout ses "Yes men" de sa boite de prod "Europa Corps", encore des réals à la base européens mais désormais quasiment totalement assimilé à des réals Hollywoodiens comme Roland Emmerich, Wolfang Petersen ou dans une moindre mesure Werner Herzog !
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Re: Qu'est-ce qui définit l'âme d'un film ?
Qui finance les films. C'est tout. Le real on s'en fout 

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Re: Qu'est-ce qui définit l'âme d'un film ?
Y a une période bien connue des cinéphiles d'aujourd'hui que j'ai bizarrement oublié de citer ici : L'exode des réals HK vers Hollywood !
Voilà des réals ultra réputé dans leur pays d'origine que Hollywood a attiré vers lui, et que paradoxalement il a toujours cherché à brider dès qu'ils se sont retrouvé aux manettes de films US !
Alors bon, je sais bien que c'est quasiment tout le temps comme ça à Hollywood avec les réals étrangers, mais quand même, quelle étrange façon de fonctionner !
D'ailleurs on a bien vu le résultat de telles contradictions, au mieux des séries B US sans grandes originalités mis à part quelques pirouettes et gunfigth qu'on savait venir de Hong Kong, au pire des trucs passe partout qui aurait pu être réalisé par n'importe quel Yes man américain !
Voilà des réals ultra réputé dans leur pays d'origine que Hollywood a attiré vers lui, et que paradoxalement il a toujours cherché à brider dès qu'ils se sont retrouvé aux manettes de films US !
Alors bon, je sais bien que c'est quasiment tout le temps comme ça à Hollywood avec les réals étrangers, mais quand même, quelle étrange façon de fonctionner !
D'ailleurs on a bien vu le résultat de telles contradictions, au mieux des séries B US sans grandes originalités mis à part quelques pirouettes et gunfigth qu'on savait venir de Hong Kong, au pire des trucs passe partout qui aurait pu être réalisé par n'importe quel Yes man américain !
Re: Qu'est-ce qui définit l'âme d'un film ?
Paradoxal en effet.Dragonball a écrit : dim. nov. 17, 2019 12:06 am Y a une période bien connue des cinéphiles d'aujourd'hui que j'ai bizarrement oublié de citer ici : L'exode des réals HK vers Hollywood !
Voilà des réals ultra réputé dans leur pays d'origine que Hollywood a attiré vers lui, et que paradoxalement il a toujours cherché à brider


Il y a un p'tit détail qui me chiffonne
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Re: Qu'est-ce qui définit l'âme d'un film ?
Dragonball a écrit : dim. nov. 17, 2019 12:06 am Y a une période bien connue des cinéphiles d'aujourd'hui que j'ai bizarrement oublié de citer ici : L'exode des réals HK vers Hollywood !
Voilà des réals ultra réputé dans leur pays d'origine que Hollywood a attiré vers lui, et que paradoxalement il a toujours cherché à brider dès qu'ils se sont retrouvé aux manettes de films US !



Re: Qu'est-ce qui définit l'âme d'un film ?
Le cinéma américain, Hollywood, a beaucoup de respect pour le talent des cinéastes, et a toujours cherché à attirer les metteurs en scène dans son giron.
Le problème, c'est que c'est pour les mettre à son service, qu'un Tsui Hark qui était le boss à Hong Kong se retrouvait comme un larbin à Hollywood.
C'est intéressant de voir que tous ces réalisateurs chinois qui ont fui Hong Kong avant la rétrocession (ils fuyaient plus la Chine qu'il n'étaient attirés par Hollywood) se sont manifestement bien accommodés de l'industrie cinématographique chinoise depuis...
Le problème, c'est que c'est pour les mettre à son service, qu'un Tsui Hark qui était le boss à Hong Kong se retrouvait comme un larbin à Hollywood.
C'est intéressant de voir que tous ces réalisateurs chinois qui ont fui Hong Kong avant la rétrocession (ils fuyaient plus la Chine qu'il n'étaient attirés par Hollywood) se sont manifestement bien accommodés de l'industrie cinématographique chinoise depuis...
Re: Qu'est-ce qui définit l'âme d'un film ?
Je crois que la question est un peu mal définie et le titre trompeur.
La base légal c'est le financement comme le dit Superfly.
Prenons les deux exemples de Polanski.
Le locataire se déroule à Paris, Répulsion à Londres.
Il est facile d'en déduire que l'un est français et l'autre anglais (en réalité Le Locataire est une co prod franco américaine)
Le leu de tournage, la VO, le nom des personnages, sont de bons indicateurs, pour les spectateurs du moins.
Si on revient aux films de Hong Kong, et plus précisément aux films de cat 3, à travers leurs excès et de leurs audaces s'exprimait la peur de la rétrocession à la Chine. Les thrillers sud-coréens, avec leur mélange de genre et d'émotions, sont différents. Il y a une couleur locale.
Mais les lieux de l'action, la VO... sont aussi valables.
Prenons le cas d'un film comme Mais qu'avez-vous fait à Solange ?
Il se passe à Londres, la VO est italienne.
Une coprod anglo/ italienne ?
Pas tout à fait allemande aussi (Rialto coproduit le film).
Pour définir l'âme d'un film (j'en reviens au titre), dans certains cas les réalisateurs supplantent sa nationalité dans l'esprit des gens.
Je vais prendre deux exemples :
David Cronenberg, dans sa première période, avec des films singuliers, se rapportant aux corps et à ses mutations, développe une thématique personnelle et identifiable. Avant d'être des films canadiens, ce sont des films de Cronenberg.
Andrzej Zulawski est polonais. Ses films sont aussi reconnaissables, par ses motifs et sa réalisation, souvent en mouvement, son hystérie parfois et son inconfort. Lorsqu'il fait Possession, il ne travaille plus en Pologne (c'est une coprod franco allemande). Mais la marque de son réalisateur substitue et reste prépondérante, selon moi, par rapport à la nationalité de son film.
La base légal c'est le financement comme le dit Superfly.
Prenons les deux exemples de Polanski.
Le locataire se déroule à Paris, Répulsion à Londres.
Il est facile d'en déduire que l'un est français et l'autre anglais (en réalité Le Locataire est une co prod franco américaine)
Le leu de tournage, la VO, le nom des personnages, sont de bons indicateurs, pour les spectateurs du moins.
Si on revient aux films de Hong Kong, et plus précisément aux films de cat 3, à travers leurs excès et de leurs audaces s'exprimait la peur de la rétrocession à la Chine. Les thrillers sud-coréens, avec leur mélange de genre et d'émotions, sont différents. Il y a une couleur locale.
Mais les lieux de l'action, la VO... sont aussi valables.
Prenons le cas d'un film comme Mais qu'avez-vous fait à Solange ?
Il se passe à Londres, la VO est italienne.
Une coprod anglo/ italienne ?
Pas tout à fait allemande aussi (Rialto coproduit le film).
Pour définir l'âme d'un film (j'en reviens au titre), dans certains cas les réalisateurs supplantent sa nationalité dans l'esprit des gens.
Je vais prendre deux exemples :
David Cronenberg, dans sa première période, avec des films singuliers, se rapportant aux corps et à ses mutations, développe une thématique personnelle et identifiable. Avant d'être des films canadiens, ce sont des films de Cronenberg.
Andrzej Zulawski est polonais. Ses films sont aussi reconnaissables, par ses motifs et sa réalisation, souvent en mouvement, son hystérie parfois et son inconfort. Lorsqu'il fait Possession, il ne travaille plus en Pologne (c'est une coprod franco allemande). Mais la marque de son réalisateur substitue et reste prépondérante, selon moi, par rapport à la nationalité de son film.
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Re: Qu'est-ce qui définit l'âme d'un film ?
Il y a quand même un monde entre les films d'Emmerich et Petersen et d'Herzog... et on ne peut pas vraiment dire qu'Herzog se soit plié aux règles hollywoodiennes de machine bien huilée à rendre compatissante avec un produit prétendu pour un marché déterminé A voir la grotte des RËves perdus, dans l'oeil du tueur, Grizzly Man et the Wild Blue Yonder, c'est quad même un cinéaste en pleine possession de ses moyens et d'une certaine liberté (voire totale).Dragonball a écrit : sam. nov. 16, 2019 8:29 pm s mais désormais quasiment totalement assimilé à des réals Hollywoodiens comme Roland Emmerich, Wolfang Petersen ou dans une moindre mesure Werner Herzog !
Emmerich et Petersen, là aussi deux cas bien différents. Emmerich, à mon humble avis , n'a jamais été un cinéaste doté d'une sensibilité propre à son pays d'origine, par exemple, il s'est toujours revendiqué vouloir faire du cinéma à la Spielberg, il n'y a que voir ses premiers films et jusque récemment, il n'y a guère qu'Anonymous (plutôt pas mal) fait en dehors du système et son adaptation ratée des événements de Stonewall. C'est un bon technicien (attention, ce n'est pas "mal", hein) et qui livre des produits efficaces, normés, avec quelques bizarreries ici et là sur certains personnages. (genre Harvey Fierstein dans Godzilla)
Petersen, en termes de sujets et de rendu à l'image, s'est clairement fait engloutir par le système US, qui le lui a bien rendu. Quand on voit La Conséquence ou le Bateau et de voir Air Force One, on se dit qu'il y a eu un creux. Maintenant, on est pas dans la tête des bonhommes et de savoir comment leur style évolue avec les années...
Il y a aussi des cinéastes intra-système qui, lorsqu'ils sortent du circuit des majors (ou mini-majors) livrent des films comme ils n'ont jamais pu faire. je pense par exemple à Randall Kleiser qui après Grease, Le Lagon Bleu ou Cherie j'ai rétréci les gosses, pond it's My Party qu'il a auto-produit et dont personne ne voulait. Et le résultat est assez sidérant.
Il y a aussi les cas australiens. Schepisi, Noyce, Beresrford. Aux premiers films aux fortes résonances sociales, puis des personnes engagées pour leur efficacité. Le cinéma"ma reste avant tout une économie avant d'être un art, faut pas le perdre de vue...il faut donc vivre. Ce sont d'excellents techniciens. Là où il faut voir une part d'âme dans un film, c'est le langage visuel utilisé, quel que soit le type de film. C'est là où on distingue les "yes man" des cinéastes, mais cela est plus difficile est déceler pour nous autres spectateurs.. En ce sens, ces trois hommes ont des langages visuels intéressants, mêmes clairement, Noyce trouve plus sa voie dans des films comme Rabbit Proof Fence, Beresford dans Breaker Morant et Black Robe et Schepisi (à mon sens le plus interessant des 3) dans the Devil's playground ou Barbarosa. Mais ce sont aussi les types de films pour lesquels ils sont engagés qui créent une distorsion par rapport à celui qui regarde. On va de suite avoir un à priori sur Salt ("film d'action avec Angeline Jolie") et un autre sur Rabbit proof Fence, entre autres. Pas étonnant qu'ils retournent tous de temps à autres sur leur sol natal pour des projets moins "commerciaux" au sens international du terme.
Et il existe également la manière dont sont perçus les cinéastes d'un pays à un autre. Quand on voit les expériences de Jeunet ou Kassovitz à Hollywood, des cinéastes avec une forte personnalité, des idées, un style... ils se sont heurtés à un système autre, privés de liberté (ou quasi). Mais leurs produits (Alien 4, Gothika...) ont indéniablement une patte autre, quoiqu'on pense des films. Mais qui sont revenus fissa en France. Comme Gabriele Muccino, quand j'y repense.
Je viens de revoir Case 39 de Christian Alvart, un cinéaste norvégien. Je n'avais pas fait attention la première fois, mais la manière de filmer les décors, les décors choisis pour les extérieurs, les angles de prises de vue, la couleur, la lumière... rappelle énormément la Norvège, Oslo. La première fois que j'ai vu le film, ça ne m'avait pas sauté aux yeux.
Je reste persuadé qu'on ne connait pas intimement un film, un cinéaste, le langage et la grammaire visuels sans un regard plus attentif. Et quand on voit un film, on ne s'attache pas forcément à ces détails-là. surtout sur des blockbusters.
Le cas Milos Forman reste intéressant, aussi, sa grammaire visuelle étant quelque part hors norme du système Hollywoodien. Mais ce qui dépend aussi des producteurs derrière... ou même en remontant dans le temps, des cinéastes comme Fritz Lang ont pu imprimer un style, un rendu d'image, des sujets qui leurs ont propres, à l'intérieur d'un carcan encore plus rigide à l'époque. Ernst Lubitsch, aussi... il y aussi beaucoup du fait de l'exil volontaire à Hollywood (par exemples les cinéastes juifs qui ont fui le nazisme, ou un quelconque régime dictatorial/oppresseur) vs d 'autres motivations, comme pointait Manolito. L'âme du film n'en sera que différente, nonobstant le genre.
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
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Re: Qu'est-ce qui définit l'âme d'un film ?
Difficile ce sujet. Peut-on vraiment en définir l'âme ? Ne définit-on pas toujours plus le 'corps' qu'on le veuille ou non ? L'âme me semble être dans le sujet lui-même, le reste c'est l'apparence, le style, la technique... Mais bon admettons...
Comme beaucoup, je pense que le plus simple et souvent le plus juste c'est de prendre le pays d'origine, la produdction. Car bien souvent les films ressemblent à ce que le pays qui produit à l'habitude de viser comme public. Il y a une méthode de travail, des codes, etc...
C'est bien pour ça que quand un John Woo arrive à Hollywood on ne va pas avoir un film HK. Parce qu'il suffirait de le laisser faire ses films sur place et les distribuer. Non, on veut le nom, le prestige que ce nom apporte et un savoir faire mais un film à l'américaine avec la touche John Woo. Oui juste une touche et elle existe. Dans Volte-Face regardez les scènes d'actions, c'est clairement au dessus du lot que les habituels caméras qui bougent plus que les acteurs qui se battent. Je crois même me souvenir d'un reportage sur Canal + où on voyait John Woo expliquer à son story-boarder ce qu'il voulait. Et il allait dans tous les sens ! J'ai même le souvenir de le voir se coucher sur son bureau pour mimer les acteurs (sous réserve que mon souvenir ne soit pas déformé avec le temps). Dans tous les cas, il fait un film américain, car les américains n'ont probalement jamais eu l'intention de lui faire faire des films aussi durs et violents que ceux qu'il faisait à HK. Allez faire un film dans un autre pays signifie des compromis.
Un exemple intéressant c'est Paul Verhoeven, on peut comparer ses films néerlandais, américains et dernièrement français. Il a beau lui aussi apporter sa touche, on voit bien des différence incroyables entre ces films et c'est pas qu'une question d'époque. La différence la plus simple et la plus notable car elle se voit tout le long d'un film, est peut-être la photographie. La lumière de ses premiers films est particulière aux productions de son pays, aux US c'est éclairé à l'américaine et en France, désolé mais son film a cette lumière, dites je crois naturelle, qui est lamentable. Le pays producteur fournit des équipes qui bossent à leur manière...
Finalement la photographie est peu citée alors que je trouve qu'elle en dit toujours beaucoup... La lumière de Femme Fatale de de Palma est souvent laide et là encore équipe française (et suisse je pense). Pourtant c'est Thierry Arbogast le directeur photo. Celui de Léon, on repare donc aux US et bien qu'un film français il a une belle photo. En plus de la production, il peut donc y avoir l'intention. Besson veut faire un film à l'américaine et il brouille autant les pistes que de Palma avec son Femme Fatale. Reste à savoir si ce dernier a voulu faire un film à la française
Car oui la lumière d'une zone géographique change mais c'est le boulot du chef op de composer quelque chose...
Enfin pour l'intention, on connaît ce phénomène depuis longtemps avec le cinéma italien, les Leone ou même les Bud Spencer et Terence Hill. C'est même a ça qu'ils doivent leur changement de noms. Ils ont fait pendant des années des films aux US avec des génériques qu'on croyait américains mais ils étaient italiens. L'ironie c'est que j'ai découvert qu'ils n'étaient même pas vraiment connus aux US. On peut le voir avec ce petit reportage sur le tournage de Quand faut y aller, faut y aller:
https://www.youtube.com/watch?v=AKJOQXbWCuo
Donc à partir de là, j'ai tendance à penser que les films, à l'exception de l'intention, ont l'âme (si l'on peut dire) de leur pays de production.
Comme beaucoup, je pense que le plus simple et souvent le plus juste c'est de prendre le pays d'origine, la produdction. Car bien souvent les films ressemblent à ce que le pays qui produit à l'habitude de viser comme public. Il y a une méthode de travail, des codes, etc...
C'est bien pour ça que quand un John Woo arrive à Hollywood on ne va pas avoir un film HK. Parce qu'il suffirait de le laisser faire ses films sur place et les distribuer. Non, on veut le nom, le prestige que ce nom apporte et un savoir faire mais un film à l'américaine avec la touche John Woo. Oui juste une touche et elle existe. Dans Volte-Face regardez les scènes d'actions, c'est clairement au dessus du lot que les habituels caméras qui bougent plus que les acteurs qui se battent. Je crois même me souvenir d'un reportage sur Canal + où on voyait John Woo expliquer à son story-boarder ce qu'il voulait. Et il allait dans tous les sens ! J'ai même le souvenir de le voir se coucher sur son bureau pour mimer les acteurs (sous réserve que mon souvenir ne soit pas déformé avec le temps). Dans tous les cas, il fait un film américain, car les américains n'ont probalement jamais eu l'intention de lui faire faire des films aussi durs et violents que ceux qu'il faisait à HK. Allez faire un film dans un autre pays signifie des compromis.
Un exemple intéressant c'est Paul Verhoeven, on peut comparer ses films néerlandais, américains et dernièrement français. Il a beau lui aussi apporter sa touche, on voit bien des différence incroyables entre ces films et c'est pas qu'une question d'époque. La différence la plus simple et la plus notable car elle se voit tout le long d'un film, est peut-être la photographie. La lumière de ses premiers films est particulière aux productions de son pays, aux US c'est éclairé à l'américaine et en France, désolé mais son film a cette lumière, dites je crois naturelle, qui est lamentable. Le pays producteur fournit des équipes qui bossent à leur manière...
Finalement la photographie est peu citée alors que je trouve qu'elle en dit toujours beaucoup... La lumière de Femme Fatale de de Palma est souvent laide et là encore équipe française (et suisse je pense). Pourtant c'est Thierry Arbogast le directeur photo. Celui de Léon, on repare donc aux US et bien qu'un film français il a une belle photo. En plus de la production, il peut donc y avoir l'intention. Besson veut faire un film à l'américaine et il brouille autant les pistes que de Palma avec son Femme Fatale. Reste à savoir si ce dernier a voulu faire un film à la française

Enfin pour l'intention, on connaît ce phénomène depuis longtemps avec le cinéma italien, les Leone ou même les Bud Spencer et Terence Hill. C'est même a ça qu'ils doivent leur changement de noms. Ils ont fait pendant des années des films aux US avec des génériques qu'on croyait américains mais ils étaient italiens. L'ironie c'est que j'ai découvert qu'ils n'étaient même pas vraiment connus aux US. On peut le voir avec ce petit reportage sur le tournage de Quand faut y aller, faut y aller:
https://www.youtube.com/watch?v=AKJOQXbWCuo
Donc à partir de là, j'ai tendance à penser que les films, à l'exception de l'intention, ont l'âme (si l'on peut dire) de leur pays de production.
Gentlemen, synchronize Swatches ! - Parker Lewis
It's like when you're sitting somewhere and they come over and say to ya, "What are you thinking ?" and you start thinking, "y'know, if I wanted you to know, I'd be talking !" - Al Bundy (MWC)
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