
Histoire rêvée pour le cinéma qui adore les hommes/femmes qui réussissent (ou pas) malgré le monde qui se dresse face à eux. Je me souviens de cette histoire, ayant assisté justement à cette performance, témoin d'une époque où l'Olympisme avait encore ce gout pour "la participation" de quidams.
La trame est archi-classique et n'étonnera pas grand chose. ce qui étonne, c'est son traitement. L'acteur/realisateur Dexter Fletcher n'a vraiment pas son pareil pour mettre en scène cette trajectoire totalement atypique. Un jeune homme que tout prédit à la catastrophe et qui , armé d'un optimisme et d'un courage à toute épreuve, va déjouer les plans de l’association britannique olympique (vraiment pas dépeinte dans un beau jour ici) qui veut le voir échouer.(car issu d'un milieu social "inférieur", ntre autres raisons) Son père (là aussi, un portrait sans concession) qui veut le voir échouer - pour d'autres raisons. Et ses compétiteurs qui ne le prendront jamais au sérieux.
Ce n'est pas tant la performance sportive (ses résultats sont désastreux) mais Edgerton donne un portrait émouvant sans jamais départir de la féroce volonté de réussir à entrer dans la compétition. et ça marche : de douloureuses scènes de chutes au tremplin de 70m (les cascadeurs



Même Hugh Jackman, qui n'a pas le beau rôle, parvient à donner quelque peu d'épaisseur à son personnage de tête brulée-alccolo qui trouve un semblant de rédemption tardive. la scène de retrouvaille avec son ancien coach (Christopher Walken, sans tics) est quelque peu forcée mais bon, le peu de dialogue transcende le tout.
Très belles scènes sportives, avec des caméras vissées sur les têtes, sur les skis... ça se mélange adroitement avec les effets spéciaux. certains ne sont vraiment pas heureux (les plans aériens du tremplin parfois, sont hideux). mais on reste dans une bonne moyenne. Mais le rendu visuel est splendide!
Le récit ne se détache jamais de son anti-héros, et c'est ce qui fait sa force. sans le rendre ridicule malgré un traitement cinéma qu'on sent bien édulcoré.
Une magnifique (et je pèse mes mots) scène de compétition finale, avec un suspense incroyable sur l'issue. Même si je connaissais le résultat, la manière dont Fletcher arrive à faire ressentir ce moment de pression est d'une dextérité remarquable. J'y suis allé de ma petite larme d'émotion car franchement, le spectacle m'a cloué!
La jaquette mentionne un "feel-good movie", c'est exactement cela, et même mieux. Le film fout une pêche pas possible, recréant une atmosphère fin 80's des mieux rendues, avec un vrai souci de la re-création de l'ambiance des jeux et des compétitions.
Eddie the Eagle reste un film qui suit une formule bien usitée, mais l’exécution le rend vraiment à part. Bref, malgré tous les défauts, j'ai adoré ce moment!
2.40:1
DTS HD MA 7.1
sta (le blu ray Universal est all zones, et avec des stf).
1H43
Film annonce:
https://www.youtube.com/watch?v=CpGB_yWsKGw