Ford v Ferrari (Le Mans 66 en france), réalisé par James Mangold.
Une fois n'est pas coutume, je me suis déplacé au cinéma pour aller voir le film Le Mans 66 sur grand écran avec Dolby Atoms.
Le film est tiré d'une histoire vraie et explique comment le constructeur automobile Ford se lance dans le sport mécanique d'endurance pour tenter de battre Ferrari. L'histoire, tout comme le film, se passe dans les années 60 et nous avons une belle reconstitution de cette époque (vêtement, bagnole, etc.).
Niveau acteurs, on a Matt Damon qui fait son Matt Damon en interprétant Carroll Shelby (fabricant de voitures de sports et pilote) et Christian Bale qui campe le célèbre pilote Ken Miles.
Il est rapidement évident que la prestation de Bale va voler la vedette à Damon. On notera un second rôle savoureux joué avec justesse par Jon Bernthal et la transparente Caitriona Balfe qui joue la femme de Bale.
La mise en scène de Mangold est très classique et évite la shaky cam lors des belles scènes de courses automobiles dont le film est parsemé.
A ce sujet la course finale qui a lieu au Mans qui est juste époustouflante.
Le reste est trop classique pour être particulièrement remarquable et le film est surtout intéressant pour son histoire : celle d'une poignée d'hommes qui vont tenter l'impossible dans leur domaine, c'est à dire concevoir une voiture de courses capable d'encaisser 5000 km en 24h, de faire des pointes à 340 km/h et tout ça en partant de 0 !
Pour ceux qui connaissent déjà l'histoire, le film s’intéresse plus à l'aspect humain qu'à la mécanique et on note quand même quelques trucs largement romancés et raccourcis.
Bref, un bon film classique bien qu'un peu long à se lancer (le film fait environ 2h30) qui permettra à ceux qui ne connaissent pas de voir les monde de l'endurance automobile sous un autre jour.
Ford v Ferrari / Le Mans 66 - James Mangold (2019)
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Re: Ford v Ferrari - James Mangold (2019)
Vu hier sur le tard en salles.
Un chouette moment. Les 2h30 passent comme une lettre à la Poste (vraiment, j'insiste, je crois que ça faisait des années qu'un film aussi long m'avait pas paru aussi court en salles !), le tandem Bale / Damon fonctionne à merveille. Le déroulement est très classique, mais tout est soigné, bien foutu, le moindre second rôle est à sa place, les courses sont cools, bref, du beau boulot. Au début, j'ai eu un peu peur d'avoir droit à un truc 100% ricain à la gloire de Ford en mode "on va se les faire ces ritals", heureusement, il n'en est rien. Si Mangold fait l'éloge des travailleurs de Ford, les mécaniciens, pilotes, etc... le film n'est pas tendre avec les cadres dirigeants, dont la plupart sont lâches, calculateurs, menteurs, des marchands de tapis sans aucune passion pour l'automobile, au contraire d'un Enzo Ferrari, droit dans ses bottes et vrai passionné de course auto ! Bref, un chouette moment, petite pierre de plus dans la filmo de Mangold qui, sans faire trop parler de lui, confirme qu'il reste une valeur sure hollywoodienne, et un des réals américains les plus intéressants ou du moins réguliers de ces 20 dernières années.
Un chouette moment. Les 2h30 passent comme une lettre à la Poste (vraiment, j'insiste, je crois que ça faisait des années qu'un film aussi long m'avait pas paru aussi court en salles !), le tandem Bale / Damon fonctionne à merveille. Le déroulement est très classique, mais tout est soigné, bien foutu, le moindre second rôle est à sa place, les courses sont cools, bref, du beau boulot. Au début, j'ai eu un peu peur d'avoir droit à un truc 100% ricain à la gloire de Ford en mode "on va se les faire ces ritals", heureusement, il n'en est rien. Si Mangold fait l'éloge des travailleurs de Ford, les mécaniciens, pilotes, etc... le film n'est pas tendre avec les cadres dirigeants, dont la plupart sont lâches, calculateurs, menteurs, des marchands de tapis sans aucune passion pour l'automobile, au contraire d'un Enzo Ferrari, droit dans ses bottes et vrai passionné de course auto ! Bref, un chouette moment, petite pierre de plus dans la filmo de Mangold qui, sans faire trop parler de lui, confirme qu'il reste une valeur sure hollywoodienne, et un des réals américains les plus intéressants ou du moins réguliers de ces 20 dernières années.
"J'ai essayé de me suicider en sautant du haut de mon égo. J'ai pas encore atteri... "
Re: Ford v Ferrari - James Mangold (2019)
Un film que je réévalue à la hausse depuis que je l'ai vu. Il me reste de très beau moments en tête avec une belle complicité entre Damon et Bale.
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Re: Ford v Ferrari - James Mangold (2019)
Un des meilleurs films de 2019.
Le truc dommage, c'est d'avoir pris autant de liberté avec la vérité historique (pour en faire une bien meilleure histoire).
Quand on apprend tout ce qui est faux, ça gâche un peu le truc, mais sinon c'est très bon en effet.
Mais je lui préfère quand même RUSH de Ron Howard, que je vous conseille chaudement si vous avez aimé celui-ci.
Le truc dommage, c'est d'avoir pris autant de liberté avec la vérité historique (pour en faire une bien meilleure histoire).
Quand on apprend tout ce qui est faux, ça gâche un peu le truc, mais sinon c'est très bon en effet.
Mais je lui préfère quand même RUSH de Ron Howard, que je vous conseille chaudement si vous avez aimé celui-ci.

Si on m'avait dit qu'un jour le forum Devil Dead tomberait dans les mains de personnes woke et intolérantes.

Et pourtant...
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Re: Ford v Ferrari - James Mangold (2019)
Beaucoup aimer un des meilleurs films de Ron Howard et qui semble être bien passer inaperçu, s'était un des premier BR que Pathé avait vendu en dessous du prix symbolique des 25-20€ en nouveauté à l'époque, sa na pas tenu longtemps se genre de résolutionhitcher a écrit : sam. janv. 25, 2020 10:55 am Mais je lui préfère quand même RUSH de Ron Howard, que je vous conseille chaudement si vous avez aimé celui-ci.

Toi t'est un flic..? Non j'uis un con.
Snake Plisken Escape from NY

Snake Plisken Escape from NY
Re: Ford v Ferrari / Le Mans 66 - James Mangold (2019)
Pas mal du tout en effet. La reconstitution est très classe. Pour les passionnés de sport automobile ça doit être un régal. On échappera pas à un récit classique avec son salopard de service que rien ni personne ne pourra racheter. Mais tout de même, le film a de nombreuses qualités, dont la belle complicité de nos deux cowboys. En revanche j’ai bien senti les 2h30, pas arrangées par l’épilogue.
Trop classique peut-être ? Il n’y a rien qui dépasse ! Aucune sortie de route (rohh…).
Trop classique peut-être ? Il n’y a rien qui dépasse ! Aucune sortie de route (rohh…).
Il y a un p'tit détail qui me chiffonne
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Re: Ford v Ferrari / Le Mans 66 - James Mangold (2019)
Vu sur Prime (Japon).
Un chouillat trop classique/academique a mon gout et j'ai senti passer le temps pendant la premiere moitie du film. J'ai aussi trouve que Bates en fesait trop (deja son Batman avec sa voix en mode effet (sonore) special etait limite). Bon, il reste un excellent acteur, mais il faut savoir l'encadrer, je dirais. Le reste du cast est nickel.
Les “petites” scenes surnagent:
- Enzo Ferrari qui dejeune dans un coin de l'atelier et dont on devine qu'il passe 24 heures/24 et 7 jours/7 a humer le cambouillis, tandis que Ford 2eme du nom se planque dans un mega-bureau entoure d'une cour de leches-bottes
- Enzo Ferrari, passione parmi les passione qui fait passer son message en italien et que meme les plus ignorants de la langue de Dante pourront comprendre
- Agnelli qui sauve Ferrari, un passione qui soutien un autre passione (notez que Ferrari n'avait pas non plus envie du "mariage" avec Ford)
- Matt Damon qui dénonce l’idiotie de l’enveloppe rouge
- Ford 2eme du nom, dont toutes les ambitions sont torpille par des leches-culs et des grattes-papiers
- la relation entre Bale et sa femme, passionnée elle aussi, mais ancrée dans la réalité, elle!
- Damon qui fait le grand écart entre la passion et la raison, voire la politique d’entreprise
- Ford 2eme du nom, qui semble se rendre compte de ce qui s’est éteint en lui et que l’affront de Ferrari rallume
- Bale et son fils sur l’asphalte en plein crepuscule
- Henri Ford II et son “tour de piste”
- le salut du chapeau
Plus que la technique, c’est l’humain qui m’a plus. Bon, je reste tres fan de l’époque, de la reconstitution et des bagnoles vintages, les courses qui représentent un monument de lisibilite—j’adore.
En fait, c’est paradoxalement pas un film de caisses et j’ai sur le bout de la langue que ce n’est pas un film de course. C’est un film de personnages, d’egos, d’ambitions, de passions. Perso, j’ai eu du mal a dégager l’équilibre (ou le déséquilibre) s’il y en a un dans la premier moitié du film. La 2eme motite depote cote courses!
Aussi, le film n’est pas Ford la compagnie vs Ferrari la compagnie, mais Henri Ford II vs Enzo Ferrari. Le problème étant que le film, comme trop souvent est americano-centrique et escamote tres vite Enzo (et son équipe) du récit. J’aurais aime plutôt voir une série ou une tele suite avec les équipes des 2 cotes de l’Atlantique qui s’affrontent a distance y compris le jour de la course. (Pas trop aime les tours a la c.n que leur jouent les ricains--puerils et pas sport!
)
Bref, le film au lieu de faire jouer les italiens a meme hauteur, on a plutot l'impression de voir un FORD vs ferrari qu'un Ford vs Ferrari. A ce stade, les italiens plutot que de se laisser jouer le roles d'utilitaires devraient se fendre d'un droit de reponse et d'un FERRARI vs ford pour redresser la barre. D'ou, impression d'un rendez-vous quelque peu manque et que le film rate un peu son sujet...
Sur un sujet similaire (mais…different). Ca me rappelle que je n’ai toujours pas vu Tucker: The Man and his Dream (1988) de Coppola. Je serais curieux de le voir pour l’opposer a FvsF et donc de me faire un: Tucker vs Ford vs Ferrari pour voir qui l’emporterait?
J’ai aime, mais cette fois, il manquait un equilibre et plus de fairplay et d'inclusion des italiens. Je pense le revoir pour voir si j’apprécie plus.
Tres sympa neanmoins.
Un chouillat trop classique/academique a mon gout et j'ai senti passer le temps pendant la premiere moitie du film. J'ai aussi trouve que Bates en fesait trop (deja son Batman avec sa voix en mode effet (sonore) special etait limite). Bon, il reste un excellent acteur, mais il faut savoir l'encadrer, je dirais. Le reste du cast est nickel.
Les “petites” scenes surnagent:
- Enzo Ferrari qui dejeune dans un coin de l'atelier et dont on devine qu'il passe 24 heures/24 et 7 jours/7 a humer le cambouillis, tandis que Ford 2eme du nom se planque dans un mega-bureau entoure d'une cour de leches-bottes
- Enzo Ferrari, passione parmi les passione qui fait passer son message en italien et que meme les plus ignorants de la langue de Dante pourront comprendre
- Agnelli qui sauve Ferrari, un passione qui soutien un autre passione (notez que Ferrari n'avait pas non plus envie du "mariage" avec Ford)
- Matt Damon qui dénonce l’idiotie de l’enveloppe rouge
- Ford 2eme du nom, dont toutes les ambitions sont torpille par des leches-culs et des grattes-papiers
- la relation entre Bale et sa femme, passionnée elle aussi, mais ancrée dans la réalité, elle!
- Damon qui fait le grand écart entre la passion et la raison, voire la politique d’entreprise
- Ford 2eme du nom, qui semble se rendre compte de ce qui s’est éteint en lui et que l’affront de Ferrari rallume
- Bale et son fils sur l’asphalte en plein crepuscule
- Henri Ford II et son “tour de piste”
- le salut du chapeau
Plus que la technique, c’est l’humain qui m’a plus. Bon, je reste tres fan de l’époque, de la reconstitution et des bagnoles vintages, les courses qui représentent un monument de lisibilite—j’adore.
En fait, c’est paradoxalement pas un film de caisses et j’ai sur le bout de la langue que ce n’est pas un film de course. C’est un film de personnages, d’egos, d’ambitions, de passions. Perso, j’ai eu du mal a dégager l’équilibre (ou le déséquilibre) s’il y en a un dans la premier moitié du film. La 2eme motite depote cote courses!
Aussi, le film n’est pas Ford la compagnie vs Ferrari la compagnie, mais Henri Ford II vs Enzo Ferrari. Le problème étant que le film, comme trop souvent est americano-centrique et escamote tres vite Enzo (et son équipe) du récit. J’aurais aime plutôt voir une série ou une tele suite avec les équipes des 2 cotes de l’Atlantique qui s’affrontent a distance y compris le jour de la course. (Pas trop aime les tours a la c.n que leur jouent les ricains--puerils et pas sport!

Bref, le film au lieu de faire jouer les italiens a meme hauteur, on a plutot l'impression de voir un FORD vs ferrari qu'un Ford vs Ferrari. A ce stade, les italiens plutot que de se laisser jouer le roles d'utilitaires devraient se fendre d'un droit de reponse et d'un FERRARI vs ford pour redresser la barre. D'ou, impression d'un rendez-vous quelque peu manque et que le film rate un peu son sujet...
Sur un sujet similaire (mais…different). Ca me rappelle que je n’ai toujours pas vu Tucker: The Man and his Dream (1988) de Coppola. Je serais curieux de le voir pour l’opposer a FvsF et donc de me faire un: Tucker vs Ford vs Ferrari pour voir qui l’emporterait?
J’ai aime, mais cette fois, il manquait un equilibre et plus de fairplay et d'inclusion des italiens. Je pense le revoir pour voir si j’apprécie plus.
Tres sympa neanmoins.
En direct du Japon. Bonsoir. A vous, Cognac-Jay.