Adaptation plutot intelligente d'une série populaire aux USA qui fut diffusée entre 1968-1974, reflétant avec la politique nixonnienne de l'époque (pas de drogue, pas de guerre, pas de sexe,pas de gros mots, leçons de morale, family united, etc.) . Une jolie famille blanche typique composée de 3 jeunes filles blondes avec leur mère qui rencontre un père avec trois garçons bruns et leur cuisinière = La famille Brady.
Problème:comment adapter aux années 90 un concept vieillot et dépassé? Betty Thomas (ancienne comédienne devenue réalisatrice) a l'idée de transposer directement la famille Brady en 1995, mais ce avec l'ensemble des décors, costumes, langage, musique de la série, etc... de 1970. Personnages Qui sont les répliques exactes de la série, tout comme els coiffures et maquillages.
Résultat :un scénario assez relaché (un promoteur -Michael McKean, hilarant- veut racheter la maison des Brady afin de la raser et d'y construire un complexe immobilier) qui se pare d'excellents dialogues à double détente (les sous-entendus sexuels sont permanents!), des acteurs qui jouent la carte là aussi du second degré. Le parti-pris (chez Les Brady :harmonie et famille qui s'adore - Hors les Brady : le chaos) est assez amusant, surtout dans la représentation visuelle. Le décor de leur maison fait volontairement décor de studio. et dès que la porte est passée, la réalité reprend le dessus. Bien vu.
La série s'en prend plein la tête pendant 90 minutes et la comédie fonctionne bienau niveaudu rythme énormément de références à la série originale : il est clair que celles:ceux qui ne la connaissent pas vont manquer 1/4 des blagues... Mais pas mal de gags font mouche, visuels ou non, et le clash des générations avec les enfants sont là aussi réussis. Voir ceux entre jack Noseworthy en fils grunge du promoteur face à Jan Brady (Jennifer Elise Cox, la plus réussie du lot). Deux numéros dansés/chantés assez moyens (mais fun) complètent le tableau.
Dommage que les scénario soit aussi fainéant, ça aurait mérité un peu plus de travail . Mais entre faire connaitre à la nouvelle génération une famille aussi étroite d'esprit - qui est une référence dans la culture tv US, ça tenait d'un pari déjà difficile. Les acteurs sont la principale attraction, tout comme l'ensemble des décors & costumes, on sent les créa s'en sont donnés à cœur joie
Betty Thomas y estaussi allée de références à l'époque bénieLe couple Shelley Long/Gary Cole fait preuve d'une symbiose assez remarquable dans la reprise des mimiques des acteurs originaux. Les enfants ne sont pas en reste et Christine Taylor est excellente dans le role de la ravissante idiote. Quelques cameos inévitables de certains acteurs de la série, avec aussi RuPaul dans le role de la conseillère d'orientation Mrs Cummings (Comprendre cumming comme sous-entendu sexuel, bien sûr
)Inédit au cinéma en France, le film remporta aux USA un succès public inattendu et qui empressa Paramount de faire une séquelle qui, curieusement, est meilleure que l'original.
Revu sur le LD NTSC de bonne qualité, c'est plutot surprenant.
1.85:1
1H30.
), ça fonctionne relativement bien. Le tandem Gary Cole/Shelley Long reste exceptionnel et le fait de garder le ton original, les dialogues et de le replacer sans crier gare dans une société qui a évolué sans eux (on y voit même un couple gay inter-racial le temps d'un plan, assez osé pour une major en 1995), c'était très bien vu. Assez fun malgré son scénario pantouflard.