
Un Château en Enfer - Sidney Pollack - 1969
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Un Château en Enfer - Sidney Pollack - 1969
Castle Keep en anglais, personne en a parlé je crois, le dvd zone1 est sorti, format plein cadre
pas de sous-titres français... Pas grave, le zone2 uk est pour très bientot et pas cher en plus:http://www.play.com/play247.asp?page=ti ... =1&Cur=258 Puis un peu plus tard chez nous...

ce film sent aussi bon qu'une bonne chiasse
(C)Superfly
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Re: Un Chateau en Enfer - Sydney Pollack - 1969
Durant la seconde guerre mondiale, huit soldats américains s'installent dans un château sur la route de Bastogne, peu avant la contre-offensive allemande des Ardennes...
Dans la filmographie de Pollack, "Un château en enfer" précède juste "On achève bien les chevaux" qui lancera véritablement sa notoriété. Ici, il signe un film de guerre, mais un film de guerre très particulier, nous montrant sept soldats américains mené et un officier déterminé s'installer dans un château. Celui-ci a tout du décor de conte de fée et y vivent un aristocrate français et sa jeune nièce, entourés d'une magnifique collection d'oeuvres d'art.
Burt Lancaster joue le major Falconer, un militaire pour lequel seul compte la guerre et la victoire. Il est entouré de soldats joués par Peter Falk, Bruce Dern ou encore Scott Wilson - vedette d'un film à l'ambiance insolite assez proche, à savoir "La neuvième configuration", avec ses militaires déments reclus dans un château.
Pollack brouille ici les genres, mêlant film de guerre avec de l'absurde, de la féérie, du mythe, le tout porté par une musique très légère de Michel Legrand et photographié avec raffinement par Henri Decae. Entre la belle au bois dormant, la guerre de Troyes, des moments insolites évoquant "Le Roi de coeur" ou "Abattoir 5" (je pense en particulier à tout ce qui se passe dans la petite ville), "Un château en enfer" se pose comme un film de guerre définitivement à part, flirtant avec la fable, voire le fantastique.
L'amateur moyen de film de guerre venu voir une histoire classique sur la bataille des Ardennes en sera donc pour ses frais ! Pourtant, Pollack n'oublie pas totalement les fondamentaux du genre, avec un final bagarreur et explosif. Petit détail pour les observateurs : le film ayant été tourné en Tchécoslovaquie, on tente de nous vendre les fameux tanks russes T34 comme des panzers, mais bon...
Bref, "Un château en enfer" est un film peu commun, cherchant vraiment à s'écarter des grands spectacles militaires de la même époque. Les questions principales posées (que valent des oeuvres d'art qui sont des trésors de l'humanité face au prix d'une victoire guerrière ?) ne sont pas classiques. Le film multiplie les moments poétiques (les cavaliers dans la forêt) ou absurdes (la volkswagen qui flotte dans les douves, les religieux menés par Bruce Dern) et trouve un ton très à part. On aime, ou on n'aime pas, mais Pollack a certainement réussi un film de guerre à la fois spectaculaire et capable de sortir des rails les plus usités du genre.
Vu sur le dvd belge Sony, qui propose une bonne copie 2.35 16/9, avec un peu de bruit vidéo et des petites saletés ponctuelles, mais globalement servie par un télécinéma très correct, naturel et sans bidouillage. Bande son anglaise 4.0 (le film a été gonflé en 70mm à sa sortie et a donc eu droit à un mixage multipiste) : un peu criarde et parfois un peu trop radicale dans sa directivité, mais aussi bien puissante et immersive. Avec VF et STF. Servi avec une bande annonce du film (2.35 16/9, en très bon état), ainsi que celles du "Pont de la rivière Kwai" (2.35 4/3, abîmée) et "Ouragan sur le Caine" (un teaser 1.33 4/3, abîmée).
Dans la filmographie de Pollack, "Un château en enfer" précède juste "On achève bien les chevaux" qui lancera véritablement sa notoriété. Ici, il signe un film de guerre, mais un film de guerre très particulier, nous montrant sept soldats américains mené et un officier déterminé s'installer dans un château. Celui-ci a tout du décor de conte de fée et y vivent un aristocrate français et sa jeune nièce, entourés d'une magnifique collection d'oeuvres d'art.
Burt Lancaster joue le major Falconer, un militaire pour lequel seul compte la guerre et la victoire. Il est entouré de soldats joués par Peter Falk, Bruce Dern ou encore Scott Wilson - vedette d'un film à l'ambiance insolite assez proche, à savoir "La neuvième configuration", avec ses militaires déments reclus dans un château.
Pollack brouille ici les genres, mêlant film de guerre avec de l'absurde, de la féérie, du mythe, le tout porté par une musique très légère de Michel Legrand et photographié avec raffinement par Henri Decae. Entre la belle au bois dormant, la guerre de Troyes, des moments insolites évoquant "Le Roi de coeur" ou "Abattoir 5" (je pense en particulier à tout ce qui se passe dans la petite ville), "Un château en enfer" se pose comme un film de guerre définitivement à part, flirtant avec la fable, voire le fantastique.
L'amateur moyen de film de guerre venu voir une histoire classique sur la bataille des Ardennes en sera donc pour ses frais ! Pourtant, Pollack n'oublie pas totalement les fondamentaux du genre, avec un final bagarreur et explosif. Petit détail pour les observateurs : le film ayant été tourné en Tchécoslovaquie, on tente de nous vendre les fameux tanks russes T34 comme des panzers, mais bon...

Bref, "Un château en enfer" est un film peu commun, cherchant vraiment à s'écarter des grands spectacles militaires de la même époque. Les questions principales posées (que valent des oeuvres d'art qui sont des trésors de l'humanité face au prix d'une victoire guerrière ?) ne sont pas classiques. Le film multiplie les moments poétiques (les cavaliers dans la forêt) ou absurdes (la volkswagen qui flotte dans les douves, les religieux menés par Bruce Dern) et trouve un ton très à part. On aime, ou on n'aime pas, mais Pollack a certainement réussi un film de guerre à la fois spectaculaire et capable de sortir des rails les plus usités du genre.
Vu sur le dvd belge Sony, qui propose une bonne copie 2.35 16/9, avec un peu de bruit vidéo et des petites saletés ponctuelles, mais globalement servie par un télécinéma très correct, naturel et sans bidouillage. Bande son anglaise 4.0 (le film a été gonflé en 70mm à sa sortie et a donc eu droit à un mixage multipiste) : un peu criarde et parfois un peu trop radicale dans sa directivité, mais aussi bien puissante et immersive. Avec VF et STF. Servi avec une bande annonce du film (2.35 16/9, en très bon état), ainsi que celles du "Pont de la rivière Kwai" (2.35 4/3, abîmée) et "Ouragan sur le Caine" (un teaser 1.33 4/3, abîmée).
Re: Un Chateau en Enfer - Sidney Pollack - 1969
Un curieux film de guerre philosophique, très « soixante-huitard » dans l’âme. En effet, si son action se déroule dans les Ardennes en 1944, il est clair que les personnages, la tonalité générale des dialogues, voire même la réflexion proposée, semblent davantage appartenir à des préoccupations propres au courant de pensée contestataire de la fin des années 60. A ce titre, je rapprocherais bien ce film du nettement plus léger et reconnu De l’or pour les braves de Brian G. Hutton.
Dans sa volonté de dénoncer l’absurdité et la futilité de la guerre, Pollack opte ici pour une approche décalée, se revendiquant d’une certaine forme de surréalisme. Et s’il convient de saluer l’ambition de sa démarche, j’avoue n’avoir pas été totalement convaincu par le résultat. Le film possède incontestablement de solides atouts, comme sa distribution menée par un impérial Burt Lancaster – pour moi au top de son jeu d’acteur, à l’époque – son imposante production design, sa superbe photo et son audacieuse partition musicale.
Les scènes de batailles ont en outre un vrai cachet et la fin nihiliste claque bien. Mais, pour pouvoir savourer tout ça, il fut aussi en passer par des dialogues beaucoup trop littéraires et, plus globalement, un sens de l’allégorie plutôt lourdaud (Pollack sera plus heureux à ce niveau sur son subséquent Bobby Deerfield). A mon goût un ratage … mais un ratage très estimable.
Dans sa volonté de dénoncer l’absurdité et la futilité de la guerre, Pollack opte ici pour une approche décalée, se revendiquant d’une certaine forme de surréalisme. Et s’il convient de saluer l’ambition de sa démarche, j’avoue n’avoir pas été totalement convaincu par le résultat. Le film possède incontestablement de solides atouts, comme sa distribution menée par un impérial Burt Lancaster – pour moi au top de son jeu d’acteur, à l’époque – son imposante production design, sa superbe photo et son audacieuse partition musicale.
Les scènes de batailles ont en outre un vrai cachet et la fin nihiliste claque bien. Mais, pour pouvoir savourer tout ça, il fut aussi en passer par des dialogues beaucoup trop littéraires et, plus globalement, un sens de l’allégorie plutôt lourdaud (Pollack sera plus heureux à ce niveau sur son subséquent Bobby Deerfield). A mon goût un ratage … mais un ratage très estimable.
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Re: Un Chateau en Enfer - Sidney Pollack - 1969
Un film surprenant en effet, atypique, visuellement superbe (ces décors, cette photo en Scope!
), un peu bancal quelque part (le long final guerrier certes spectaculaire mais qui tranche quelque peu avec le côté hors du temps du reste du métrage) mais original...belle découverte.

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Re: Un Chateau en Enfer - Sidney Pollack - 1969
Un film bien connu dans nos contré car une des actrices qui joue dans le bordel est devenu assez célèbre plus tard....



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Re: Un Château en Enfer - Sidney Pollack - 1969
Et hop Rimini nous le ressort en HD pour Mars 2020.


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