Johnny, un marin de l’aeronavale, en permission rencontre Mora, une tres belle jeune femme sur le front de mer et tombe tres vite amoureux d’elle. Mora, habite chez un ancien marin britannique qui l’a recueillie sur une ile et travaille dans la baraque foraine de ce dernier ; elle y joue le role d’un sirene. Etrangement, plusieurs personnes la connaissant mettent Johnny en garde contre elle. Il semble d’ailleurs qu’un inspecteur de police s’interesse a elle, car plusieurs de ses pretendants sont decedes dans de mysterieuses conditions…
Night Tide est un etrange petit film, literalement tombe de nulle part et dirige par un realisateur qui apres ce (premier) metrage, connaitra encore deux incursions dans le fantastique ; Voyage to the Prehistoric Planet (1965) et Queen of Blood (1966) avant de surtout œuvrer sur des productions tv. A noter egalement, qu’il signera les scenarios de tous ses films fantastiques.
Ce film au rythme lent, mais a l’atmosphere « fantastique » et envoutante aurait toutes ses chances de se voir oublier, s’il n’avait pas mis en vedette (pour la premiere fois !) Dennis Hopper. Il avait 25 ans.
Le film lui-meme reussit a trouver un equilibre complexe entre la romance et le mystere a caractere « fantastique ». De par son atmosphere etrange (parfois meme inquietante) et ses qualites plastiques, il rappelle parfois Carnivals of Souls (1962) dont il partage ce cote « film d’une vie, film d’une carriere » pour le realisateur
Dennis Hopper livre une interpretation a l’opposee des roles pour lesquels il sera connu par la sutie; toute en retenue, soulignant la naivete du au jeune age de son personnage, ainsi que sa fragilite face a ce qui essentiellement est son premier amour, un amour « maudit » pour des raisons qui lui echappe, mais auquel il decide de s’accrocher.
Quelque part, par le truchement des avertissements de ses aines, le film s’apparente en fait plus a l’apprentissage de la vie par son jeune protagoniste. De par son atmosphere, ce glissement de la realite vers un fantastique a fleur de peau, le film semble egalement tres proche de La Quatrieme Dimension (1959).
Mais, plus qu’un simple recit de l’intrusion du fantastique dans le quotidien, il s’agit plus d’un “conte”, dont le but est de « faire grandir » le protagoniste ou le public.
Un film plutot rare, tout en atmosphere et sensibilite. Une petite rarete qui merite le detour.
A voir, pour apprecier un Dennis Hopper rare, mais aussi pour gouter au fruit defendu d’une histoire d’amour ne dans l’abysse d’ou sont issues les legendes.
Night Tide : 4.5 / 5
Night Tide (1961) – Curtis Harrington
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Re: Night Tide (1961) – Curtis Harrington
Bientôt chez le chat qui fume 

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Re: Night Tide (1961) – Curtis Harrington
Sans blague?? Le Chat qui fume a arrete le X??



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