Hmm j'avais loupé ce topic

, voilà ce que j'en ecrivais a l'époque:
Affublé d'un titre francais ridicule- La poursuite implacable- Revolver dans son titre original définissait fort bien le sujet du film que résumait une phrase-clé: La société capitaliste a deux moyens de se défendre. Si le premier n'est pas efficace, le second triomphe: le bulletin de vote ou le revolver.
Si on peut penser au premier abord que Revolver est un simple thriller basé sur l'apoplogie de l'auto-justice, celle d'un flic qui doit lutter avec ses propres armes les gangsters qui ont enlevé sa femme, ce n'est en fait qu'un leurre destiné à tromper le spectateur et trés vite Sollima de façon fort habile détourne le sens même de son film et fait d'une part de son héros au départ si humain un personnage immonde et d'autre part de Revolver un film politique efficace et surtout subversif.
Cette banale histoire de rapt se stratéfie au fur et à mesure que le film avance, que l'intrigue se noue pour se transformer en une analyse sur le mécanisme du crime politique agrémenté d'une analyse sur le système judiciaire et policier.
Sollima propose ici un réquisitoire sur toutes les formes de manipulations que le capitalisme engendre.
Tout est ici étudié de façon mathématique, implacable presque didactique et Revolver brille par le diabolisme de sa machination: un policier est contrain de liberer un repris de justice mais manoeuvré a son insu il est contraint de l'assassiner.
Impeccablement mis en scène, Revolver est à la fois une histoire policière et une vision sans faille des mondes politiques. Sollima tout en divertissant son public ou plutot tout en le tenant en haleine lui propose de réflechir par sa constante remise en cause des apparences jusqu'à la cruelle conclusion finale où le héros n'est plus qu'un homme brisé, détruit par sa propre classe sociale qui le rabaisse au rang de "salop".
Sobre, concis, tranchant comme un couteau, Revolver vaut également par son interpétation tout en justesse. Oliver Reed, derrière ses airs patauds, explose litteralement l'écran au détriment parfois de Fabio testi plus effacé.
Même le divin Daniel Beretta

tire son épingle du jeu en chanteur hippie. Pour l'anecdote, il faut savoir qu'au départ c'est Johnny halliday qui devait tenir ce rôle. Ayant décliné l'offre, c'est au superbe daniel que revint le role et la chance de nous delecter de sa voix pour la chanson du générique intitulée "Un ami".
On reverra Daniel dans le lesbien Aphrodite, Les predateurs de la nuit, Ne reveillez pas un flic qui dort...
A leurs coté, la Belli plutot discrète en femme kidnappée.