.. Pour quelqu'un qui aime jouer avec le feu.. il me tarde de découvrir le film sur le Shriek désormais avec le commentaire audio de Grimaldi.. cette première edition étant aujourd'hui fort primaire voire primate le film restant un petit bijou brulant qui saura aviver la flamme des amateurs d'ambiance crasse..
Je pourrais vous tuer mille fois jusqu'aux limites de l'éternité si l'éternité possédait des limites.
« Allumer le feu, allumer le feu
Et voir grandir la flamme dans vos yeux
Oh, allumer le feu »
Vous en rêviez. On l'a fait !
On est pas peu fier d'éditer enfin ce chef-d’œuvre PYROMANIAC (DON'T GO IN THE HOUSE (Europe) - THE BURNING (USA) - 1979) de Joseph Ellison. Vous aurez enfin la chance de le découvrir dans des conditions optimales dans un sublime master HD. La restauration a été faite d'après le négatif original. Ce qui nous donne une version intégrale UNCUT inédite avec 9 minutes de plus. Cette bonne vieille VHS de chez SCHERZO avec le sublime visuel de MELKI peut ENFIN reposer en paix. Le film était dans sa version CUT jusqu'à aujourd'hui en Europe. Un titre que l'on souhaitait voir apparaitre dans notre catalogue depuis la création de l'entreprise en 2012. On a voulu devenir éditeur pour sortir ce genre d’œuvre méconnue. On va nous parler de MANIAC. Mais, ici, on a pas cette petite empathie pour ce bon vieux moustachu de Frank Zito. C'est vraiment un tordu le petit Donald Kolher. On reviendra sur les points communs qu'entretiennent (ou pas) les deux films pour votre plus grand plaisir. PYROMANIAC reste tout de même inédit depuis la VHS en France. Ça n'a pas été simple de l'avoir avec presque 1 an de négociation. On a cassé la tirelire cochon avec nos économies qu'on a pas. Bref, pour ne citer rien de moins que les TALKING HEADS :
Découvert sur le BR Ecstasy. Superbe copie toute propre. Je m’attendais à un truc plus nerveux. C’est quand même assez lent. Plus psychologique qu’horreur pure. Tout le film je me suis dit que ça pompait bien Maniac de Lustig. C’est à la fin que je me suis rendu compte qu’il lui était antérieur ! Intéressant du coup, car ça le rend plus singulier.
Du coup j’en viens à me demander si c’est pas Bill le copieur !
- Ambiance urbaine glauque à souhait, typique des années 70/80.
- On est dans la tête du tueur schizophrène pendant la quasi-totalité du film, ce qui est vraiment dérangeant, et on peut même éprouver un peu de compassion en considérant son traumatisme... Les voix qui parlent au tueur sont véritablement flippantes, surtout quand on sait que c'est une maladie qui existe.
- Une méthode d'exécution originale (le premier meurtre est mémorable) et des effets très corrects.
Les moins :
- Mise en scène un peu plan-plan.
- Des passages creux dont on se serait bien passé (l'achat du costume, le passage à la discothèque...).
- Des personnages secondaires sans grand intérêt, qui auraient mérité d'être plus développés (on ne sait pas trop pourquoi le collègue de travail s'intéresse à lui...).
Je ne connaissais pas ce film et je suis très surpris de constater qu'il a dû inspirer le grand Maniac ! On retrouve cette plongée dans le cerveau malade du tueur, sa profonde solitude, ses errances nocturnes, ses démons intérieurs, etc., jusqu'au cauchemar final, très similaire à celui du film de Lustig (les corps carbonisés au lieu des mannequins sanglants). Il a probablement aussi influencé The Burning avec son tueur brûlé et le dernier acte au lance-flammes. C'est donc un film méconnu, imparfait, mais sacrément influent ! Très heureux de cette découverte tardive.