Jennifer 8 - Bruce Robinson (1992)

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Superwonderscope
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Jennifer 8 - Bruce Robinson (1992)

Message par Superwonderscope »

Suite à la découverte d'une main dans une décharge publique, un enquêteur de L.A pense qu'elle est liée à une série de meurtres. Il découvre qu'elle est également aveugle, du fait de la lecture en braille que traduit l'usure de ses doigts. Il se dirige vers une jeune femme aveugle (Uma Thurman) qui semble avoir été témoin de quelque chose.


Robinson voulait faire un thriller grand public à base de psychopathe comme il était alors la mode en 1992 afin de faire un projet plus personnel. raté, le film fut un échec et il enchaina 10 années de purgatoire. A regarder le film, c'est assez normal. Il s'agit d'un beau ratage.

Je me souviens être sorti de la salle de cinéma en pensant "bof". Même sentiment aujourd'hui. 125 minutes pour cela, c'est beaucoup trop. Il y a une absence flagrante de tension et de subtilité. Gros responsable : Andy garcia, qui roule des yeux, pique des crises de nerfs sans crier gare.. même quand i sourit, tout fit faux. Il joue mal, pas du tout l'acteur nécessaire. EN MËME temps, vu le script bordélique, on comprend que Pacino ait refusé. Les champs/contre champs interminables avec Malkhovich qui l'interviewe au final sont redoutables. l'interrogatoire et chiant comme la lune, Malkho refaisant son numéro habituel et Garcia tentant de jouer les volcans en éruption... pathétique.

Le scénario est maladroit, ne génère que trop peu de compréhension de ce qu'il se passe. Ca patine quasiment tout le temps et on saisit difficilement les enjeux de l'enquête.Il laisse de côté une logique pour se laisser aller à des facilités. il y a quand même Garcia
Spoiler : :
accusé du meurtre de Lance henricksen
mais ça ne pose aucun problème
Spoiler : :
à sa femme jouée par Kathy Baker, honteusement laissée de coté et au fils d'Henricksen
qui lui laissent la porte grande ouverte. Le fils disparait pendant une heure pour réapparaître comme par enchantement.

Une scène parfaitement grotesque de nudité d'Uma Thurman, où on voit clairement un Body Double dans le bain :elle fait carrément deux fois sont poids §£ . Comment, mais comment Paramount et Thurman ont pu laisser passer cela? inimaginable. D'autant que ce rebondissement à la con (un voyeur qui prend des photos) donne une résolution débile qui ne mène à rien. Super con.

Et le final.. collé avec un ruban de bande adhésive, balancé avec une poursuite en voiture qui ne sert à rien et une poursuite de couloirs torchée en 45 secondes. N'importe quoi

Deux éléments sauvent le film. lance Henricksen, pour une fois en rôle dramatique, avec un intérêt romantique avec Kathy Baker. Il est vraiment bon, tout en délicatesse - comme quoi quand on voulait bien lui offrir des rôles étoffés, il y est bien. Et Uma Thurman, délicate aussi en aveugle fragile. Et surtout dotée d'un excellente photographie en clair-obscur. c'est là où le film est clairement le meilleur. On y ajoute une jolie partition de Christopher Young (à noter que Robinson s'est battu pour ne pas avoir Maurice Jarre d'imposé... en écoutant la zique refusée de jarre, c'est un très bon choix!).

Bref, un suspens mou, trop long, mal joué par son lead et chiant. Un échec mérité. (et à peine 203 000 entrées France);
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
Manolito
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Re: Jennifer 8 - Bruce Robinson (1992)

Message par Manolito »

Hélas, je ne peux que souscrire pratiquement à la virgule près au commentaire négatif de Superwonderscope.

Les atouts du film sont une vraiment belle photo hivernale, un cadre sociologico-Film Noir de petite ville morne qui fait vrai, une belle musique de Christopher Young, Lance Henriksen à contre-emploi en pote sympa et loyal du héros... J'avoue que pendant les deux premiers tiers je me suis accroché, j'ai tenté d'y croire, malgré quelques avertissements inquiétants (telle l'hallucinante nudité déjà relevée par SWS avec justesse pour sa nullité et sa gratuité : un Body Double pour Uma Turman doté d'une paire de seins à la Russ Meyer, il fallait oser !)... Il y a des dialogues parfois fins, des scène réussies (comme la fête de Noël)...

Mais quand arrive le twist qui clôt le second acte, le film se casse la figure en beauté ! Le personnage de Ross, plutôt sympa au départ, ne sert finalement qu'à être un gros cliché du genre
Spoiler : :
le copain partenaire du flic qui se fait buté
Arrive Malkovich qui se livre avec Andy Garcia à un duel de cabotinage ridicule, le métrage s'enlise dans des explications embrouillées, avant de se clore de façon totalement abrupte et décevante. Espérant marcher dans les pas de "Le silence des agneaux", "Jennifer 8" ne parvient pas à sortir de la banalité. Le côté serial killer de l'intrigue est d'ailleurs vite laissé de côté pour passer à du thriller plus classique, puis expliqué de manière bâclé à la fin. Andy Garcia est trop jeune, trop beau, trop lisse pour le rôle... Bref, à oublier...

Vu sur Mycanal/OCS
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