Fatalis rex a écrit : ↑jeu. août 11, 2005 7:33 pm
Je l'ai vu enfant puis, récemment, des années après, et j'ai découvert à quel point j'étais passé à côté, ce film étant bien plus qu'un film pour enfant.
Je ne connaissais de Superman que le film, pas la BD, et en me renseignant plus tard sur la BD je me suis rendu compte à quel point Donner avait su transcender le papier pour mettre en images tout ce qui a fait son succès : sa naïveté, le fantasme de la double personnalité coincé/surhomme, une illustration de pouvoirs démesurés dépassant l'imagination...
SUPERMAN, le film, ose tout : une Krypton immaculée, un Marlon Brando en Jor-El, une Loïs Lane au caractère invivable mais irrésistible, une rotation inversée de la Terre...
Parfois naïf, dans le meilleur sens du terme, dans sa description d'une Amérique profonde digne des peintures de Norman Rockwell, ou dans l'adoption d'un enfant-dieu par un couple de paysans, parfois extrêment noir dans sa course à la mort contre des missiles, entrainant la mort de Lois, et une violation des règles cosmiques par amour (la Terre inversée), le film souffle le chaud et le froid, avant de finir sur l'envol vers l'espace et le sourire magnifique de Superman qui, bien sûr, gagne toujours à la fin !
Et Christopher Reeves, dont je ne parle même pas tant il est évident que, sans contestation possible, il ETAIT Superman, à la vie comme à l'écran.
Joli résumé Fatalis. J'ai revu le film, grâce au coffret Bluray, dans sa version cinéma et en VF (pour le plaisir nostalgique).
Il y a une certaine naïveté, une certaine vision enfantine des choses, destinant le film aux enfants, mais pas seulement, car c’est avant tout un péplum, une histoire mythologique qui s'adresse à tout le monde. Le mariage des genres est impressionnant : péplum, teen movie 60’s (American graffiti), film catastrophe, comédie romantique, James Bond... le tout est très bien raconté et synthétisé. La cerise sur le gâteau est la majestueuse musique de John Williams qui apporte la féérie nécessaire. On nous raconte une histoire, un personnage, un parcours initiatique, mythologique, la naissance d’un héros confronté aux difficultés de la vie humaine. Et ce qui ne gâche rien avec les années, ajoutons à cela le charme des 70's, par le prisme du New-York d'alors (toujours un bonheur, telle une innocence retrouvée, de voir Superman voler sur fond de World trade center).
Le master est un peu décevant. La pellicule accuse les années. Le master UHD est un poil meilleur selon bluray.com. Mais de là à repasser à la caisse...