The Conjuring: The Devil Made Me Do It / Sous l'Emprise du Diable - Michael Chaves (2021)

[Superwonderscope]

toujours écrit par David Leslie Johnson-McGoldrick (qui a quand même a son actif Esther, Conjuring 2 et Aquaman), le film a déjà une date de sortie française fixée au 16 septembre 2020.
Aucun détail sur le scénario n'a filtré, mais je mettrais ma main au feu qu'il y a une histoire avec un(e) représentant (e) du diable.

[Manolito]

Lorraine et Ed Warren, les spécialistes du paranormal, enquêtent sur un meurtre commis par un jeune homme. Celui-ci donne comme seul motif de son crime que le Diable l'a forcé à le commettre...

Cinq ans après le second "Conjuring", Warner nous offre le troisième volet de cette série à succès dédiée aux "vrais" exorcistes Lorraine et Ed Warren et à leurs aventures paranormales. James Wan, lassé des films de fantômes, cède la place à Michael Chaves, qui nous a infligé il y a peu le très mauvais "La malédiction de la dame blanche", lui aussi rattaché aux époux Warren.

"Conjuring, sous l'emprise du Diable" commence avec une bonne séance d'exorcisme, totalement dans la tradition des deux films précédents : avec une efficacité certaine, un petit garçon possédé se livrant à toutes sortes de contorsions contre-nature. Et puis hélas, le métrage ne va jamais retrouvé cette intensité... A son crédit, il y a une volonté de changer la formule des deux premiers films. Les proies des forces du mal ne sont plus possédées, mais victimes de malédictions (la nuance reste très légère en pratique !). Pas de maison hantée pour une fois...

Et le métrage prend la forme d'une enquête paranormale, où l'on remonte des indices et des pistes... On attend poliment que ça démarre, jusqu'à ce que qu'arrive un dénoument décevant. Quelques scènes d'horreur ancedotiques ponctuent l'action, mais ne parviennent pas à remonter l'intérêt et on s'ennuie pas mal, malgré une ambiance de fond pas inintéressante. Pour un film R-Rated, l'horreur m'a paru assez soft. On perd l'efficacité, l'inventivité de James Wan, mais on garde un catéchisme indigeste, une niaiserie génante. Quelques scènes reposent sur des idées stupides (le waterbed hanté ou la minuterie éléctrique dans la morgue). Patrick Wilson et Vera Farmiga semblent encore y croire, mais "Conjuring, sous l'emprise du Diable" trahit l'essoufflement d'une série à bout d'idées.

[bluesoul]

Septieme zode de la franchise Conjuring et consacre a la vie et l'oeuvre des epoux Warren, les Consultants en Demonology et Witchcraft (TM)--c'est eux qui le disent, donc ca doit etre vrai . Notons que cette fois-ci et forts de leur experience en la matiere, ils vont etendre le champ de leur activites (paranormales) a l'expertise crimino-legale .

Soyons francs, l'intro est tres bonne et tres tendue, pratiquement la meilleure intro de le franchise(!) (sisi).On est en plein exorcisme hardcore, assez violent pour que les Warren eux-meme en prennent pour leur grade. Plus qu'une intro Jamesbondesque ou l'affaire est emballee tres vite avant de passer a l'affaire du jour, cette fois l'intro est un "prelude" a l'affaire du jour, ce qui rassure quelque peu, vu que ca coupe court a d'autres potentiels spin-offs ulterieurs (Annabelle, The Nun et consorts) et disgressions (nonne malefique a go-go) pour se limiter a un zode qui se suffit a lui-meme.

Si les Warren sont effectivement beauuucoup plus impliques dans l'affire Arne Johnson que dans l'affaire Enfield couverte par Conjuring 2, ils n'en sortent guere grandis, tant c'est surtout un cote "aigrefin" qui surnage de toute cette histoire (la vraie histoire, hein!). Pour plus de details, veuillez contacter leurs agents.

Pour en revenir au film, et vu l'histoire (juridique) a laquelle il se refere, il melange ainsi des genres tres antinomiques: le procedural drama et le court-room drama avec le fantastique horrifique pur et dur. Delaissant leurs roles d'exorcistes, les Warrens se font detectives ou assistants legaux pour remonter les indices, dont certains tiennent du surnaturel, d'autres du domaine medico-legal.

La tentative n'est en elle-meme pas...ininteressante, mais le film en rajoute une couche dans le fantastique (Lorraine Warren attaquee pres du barrage, Arne attaque en prison, le twist et la resolution), ce qui plombe l'idee d'en faire un tout equilibre ou tout s'embriquerait et laisserait une quelconque ambiguite. M'enfin, c'est sans doute par la recherche d'une quelconque ambiguite qui attire le public vers la franchise non plus...

Au final, le cote procedural / court-room drama ne depasse pas vraiment le niveau d'un "gimmick" (peu exploite d'ailleurs) dans cet episode, tant c'est (evidemment) aux Warrens qu'on passe les couverts, sans compter qu'a mi-parcours le film s'eloigne de la partie procedural / court-room-drama pour se focaliser sur son (habituel) fonds de commerce qui est la demonologie sous toutes ses formes.

Cote interpretation, meme si je tape encore et encore sur les (vrais) Warren, tant ils fleurent bon le couple d'arnaqueurs, autant l'interpretation de Wilson et Farmiga quant a elle, tient la route. Dans les episodes precedents, Wilson joue bien l'inquietude quant a la sante de sa femme et le prix qu'elle paie a utiliser ses pouvoirs, et ici, c'est Farmiga qui lui rend bien la pareille tant son mari s'est fait etrille par l'entite en debut de film. Les roles a interpreter sont ce qu'ils sont, mais les acteurs ne sont pas en faute et ne sont pas rarement...touchants dans leurs relations et c'est un peu ca qui sauve cet episode et permet au film de finir sur une meilleure impression que ne l'ont fait les deux precedents volets (mon cote fleur bleue, je sais ).

Au final, on a un film qui, tout en etant (malheureusement) un monument aux Warrens, evite la mediocrite de certains zodes ( Annabelle (2014) ) le ridicule d'autres episodes ( Anabelle comes Home (2019) ), depasse les episodes qui "se laissent voir" ( Conjuring (2012) et Conjuring 2 (2016) pour entrer dans la categories des episodes...sympatoches (Annabelle: Creation (2017) et The Nun (2018) ). M'enfin, au final, l'ambition ne vole pas tres tres haut dans la franchise (faut pas exagerer non plus! ) et a un "The Devil Made Me Do It " (2021), je prefere--et de loin(!)--un "Gold told me to" (1976)

En aparte, surnage aussi beaucoup l'impression que le Conjuring-verse est avant tout un gimmick de producteurs, tant les franchises et sous-franchises auraient tres bien pu etre de-liees les unes des autres (The Nun et The Nun II en duo, Annabelle et Annabelle: Creation egalement en duo avec Annabelle comes Home en stand-alone de son cote tant ca n'a rien avoir a faire avec la choucroute(!), voire aucune des choucroutes(!) et les Conjuring 1,2 et 3 en une trilogie completement a part). Mais bon, aurait-on atteint des sommes folles au box-office avec des franchises eparses? Pas sur...

En fait, a.y reflechir, ca etonne qu'on n'a pas eu plus de ces "fausses" franchises depuis le premier zode de (quand meme) 2013(!). M'enfin, je ne m'en plaindrais pas!

Le visionnage de The Nun II reste en suspense (car attente de delockage sur Prime Japon--un sou est un sou ), mais en ce qui concerne l'appreciation de la franchise et a ce stade, celle-ci ne va globalement pas plus loin qu'une serie de films a voir ensemble ou a l'unite les jours de pluie et qui divertira plus...ou moins selon les episodes et les sensibilites d'un tout a chacun.

A voir une fois dans l'ensemble et a picorer par la suite les zodes qui surnagent. Pour ma part, j'attends que The Nun II soit delocke, pour le reste, je range la collection de zodes a la cave, barricade fermement la porte et y appose l'avertissement "Enter at your own Risk"