Titane - Julia Ducournau - 2021

[dario carpenter]

La Palme d'Or cannoise de 2021, félicitée par Emmanuel Macron:

https://twitter.com/EmmanuelMacron/stat ... 9571060737

Des amateurs sur le forum ou seul Drac a vu le film?

[Drac]

La première partie en mode serial killer est très sympa mais bien trop courte, dès l'entrée en scène du personnage campé par Lindon, le coté film de genre passe à la trappe, malgré quelques passages intéressants

Spoiler : :

on a quelque indices quant à la nature de la progéniture à venir

, mais c'est bien le drame vécu et l'état autant psychologique que physique du personnage de Lindon qui intéresse la réalisatrice. Certains éléments qui me paraissaient intéressants ne sont qu'esquissés, j'aurais aimé en savoir plus sur la relation entre Alexia et son père, Julia Ducournau préfère développer (beaucoup trop) les rapports entre Alexia et Vincent, le drame social l'emporte largement, et le fantastique bien que présent jusquà la fin est trop négligé à mon gout.

[Lord Taki]

Vu et je lui préfère Grave.

Pour la séance en elle-même, c'est le film où j'ai assisté au plus de départs en cours de projection (même Noé a un meilleurs taux de rétention).

J'ai bien aimé les 2 relations père/fille. Celle légitime, qui ouvre le film, et qui est à l'origine du traumatisme. Puis celle d'adoption avec le personnage de Lindon. J'ai aussi apprécié certaines séquences de transmissions physiques (je trouve pas mieux que "à la Noé"). C'est rare.

Spoiler : :

la tentative, d'avortement, le reprofilage du nez, la succion du piercing

Sauf que derrière on ne retrouve pas la même maestria technique. J'ai été déçu aussi par la BO. L'insistance sur la "camaraderie" des pompiers... Oui bon euh... pas vu l'intérêt.

Il reste la question sur la paternité:

Spoiler : :

Est-ce que c'est le fan qui l'embrasse de force et qui "éjacule" par la bouche lors de sa mort sur elle ou est-ce la bagnole tunée low-rider juste après?

La deuxième partie m'a beaucoup moins intéressé et débouche sur une jolie image mais un peu vaine.

N4ayant vu que ce film de la sélection 2021 je ne jugerai pas le bien fondé de la palme d'or.

[Cosmodog]

C’est vrai que le dosage des équilibres entre thèmes /parties et arbitraire. C’est un choix. D’où frustrations possibles.
Mais aussi plaisir intense de ne jamais savoir où le film nous emmène. Reste que visuellement c’est très beau, esthétisé. Et que, sur le fond, c’est sans compromis.

L’ambiguïté laisse aussi de la place au spectateur pour remplir les vides. L’inexpliqué aussi. Plus ici que dans Grave les thématiques s’entrechoquent et sont le cœur du film, vecteur d’idées, de concepts, plus que de sens strict.

J’ai beaucoup aimé pour tout ça. Mais de fait j’ai aussi des interrogations, et certains parti-pris/choix me semblent discutables.

Spoiler : :

- Pourquoi donc se met elle subitement a tuer tout le monde ?
- pourquoi mettre une musique fun lors du carnage dans la maison, non justifiée et qui casse le rythme froid et cynique du film ?
- comment penser un instant que se faire passer pour un enfant disparu peut être une bonne idée ? Quasi 100% de chance que le plan foire.
- Quid de la grossesse ? Pure métaphore ? La copulation avec la voiture - idée cool en soi - restant tout de même une énigme totale …

[Stilleben]

Je l'ai vu cet après-midi et...
J'avais beaucoup aimé Grave, que j'ai dû voir 4-5 fois ; la BO passe souvent sur ma platine.
J'attendais beaucoup de ce nouveau film de Ducournau mais... c'est juste mauvais.
Comment a-t-on pu lui décerner une Palme d'or ??? Le jury était-il dans un état comparable à celui où était plongé Spike Lee lors de cette cérémonie de clôture épique ?

Dans toute fiction, on a un contrat entre le créateur et le public, la suspension de l'incrédulité, mais Ducournau la met très rapidement à mal,

Spoiler : :

et ce dès ce que j'appellerai l'épisode Christine et ses tressautements déments de la bagnole. Dans la séquence qui précède, on a ces coups assénés dans les cloisons, puis la porte. Par quoi ? On n'en saura jamais rien. On imagine bien ce qui se passe dans la bagnole, notamment quand on la voie cramponnée, les bras en croix...
Et puis, finalement assez vite, on arrive au fameux test et on se dit, ah, d'accord... (suspension, encore...)
La séquence de meurtres dans la maison où vit le personnage incarné par Garance Marillier, n'est pas dénué d'humour, perso, je me suis marré ; le dialogue était tellement gros : "Vous êtes encore nombreux à vivre ici ?" Là, deux spectatrices d'un certain âge, l'une après l'autre, n'ont pas supporté notamment la façon dont l'héroïne se servait d'un siège - on se doute qu'elles étaient venues pour la Palme d'or, elles.
Puis la fuite, le changement d'identité à l'aéroport... m'ouais... Du point de vue des flics, ça passe vraiment comme une lettre à la poste ? Pas d'examen médical ? Ladite suspension (pas de bagnole, hein) en reprend un coup.
Puis c'est la partie avec Lyndon - elle part en foutant le feu, elle tombe sur un pompier - qui veut croire qu'il a retrouvé son fils disparu. On veut bien croire qu'il s'accroche de toutes ses forces à la conviction que c'est bien lui, il en est touchant. Entretemps, on a les épisodes de fuite d'huile... hum...
Et puis arrive la fin, cet accouchement... Non, mais de qui se fout-on ? (A la sortie de la salle, un gars disait à son pote qu'il s'attendait à voir émerger une bagnole...)

Alors, pour les influences, oui, Christine, c'est tellement flagrant, Crash, Cronenberg, mais assurément mal digéré et... et... Demon Seed de Donald Cammel. Sauf que là où ce dernier était des plus convaincants, ici, arrivé au terme du film, j'avais quand même le sentiment qu'on s'était bien foutu de ma gueule.

Bref, quelle déception !

[dario carpenter]

https://www.youtube.com/watch?v=nTbIFsC ... 7oisHomehr


raconté comme ça ça a l'air marrant ce film

Spoiler : :

Et puis arrive la fin, cet accouchement... Non, mais de qui se fout-on ? (A la sortie de la salle, un gars disait à son pote qu'il s'attendait à voir émerger une bagnole...)

limite elle aurait dû tenter cette idée, aller jusqu'au bout avec pourquoi pas en guise de chanson finale sur le générique une fanfare de klaxons!!

[Fatalis rex]

https://www.youtube.com/watch?v=nTbIFsC ... 7oisHomehr


raconté comme ça ça a l'air marrant ce film

Spoiler : :

Et puis arrive la fin, cet accouchement... Non, mais de qui se fout-on ? (A la sortie de la salle, un gars disait à son pote qu'il s'attendait à voir émerger une bagnole...)

limite elle aurait dû tenter cette idée, aller jusqu'au bout avec pourquoi pas en guise de chanson finale sur le générique une fanfare de klaxons!!

Mmm... Déformations physiques, sperme, bagnoles... Ca se tente.

[Teurk le Sicaire]

Euuuuh... mais quoi le phoque aurais-je envie de dire. Par quel bout prendre le machin ? Allez, partons sur le positif : le film est très beau, la photographie sert parfaitement la recherche de plans picturaux, dans un souci d'esthétisme visuel qui peut rappeler le travail de Winding Refn (quitte à en reprendre les travers de superficialité, oups, je pars déjà dans le négatif) ; et les acteurs sont splendidement impliqués dans ce qu'on leur donne à jouer, ce qui est un exploit à saluer. Pour le reste, ça coince...

En effet, Julia Ducourneau semble considérer qu'une jolie photographie et l'exploitation des gimmicks du cinéma de genre (on peut évidemment citer Cronenberg pour les angoisses corporelles, avec une note de Martyrs pour la fascination mutilatoire ; les plus tarés invoqueront Brigade Anti Sex pour la sexualité automobile) suffisent à faire un film et qu'il n'est donc pas nécessaire de penser une histoire à raconter. Le début de Titane n'a ni queue ni tête et malgré toute mon expérience en suspension d'incrédulité, qui m'a permis de tenir bon et d'accepter la proposition, j'ai vraiment trop vrillé à l'arrivée de Vincent Lindon et de ce qui va ensuite constituer le cœur du film. D'autant que pour une raison inconnue, après avoir choisi l'évanescence mystérieuse, Ducourneau se met à sur-souligner la thématique du deuil, précisant à l'excès ce qu'on avait bien compris, et fige son action dans une caserne qui ravira les fans de calendriers des Dieux du Stade en uniforme.

Résultat de ce laisser-aller scénaristique, je me suis ennuyé à plusieurs reprises car n'importe quoi pouvant se produire à tout moment, et ne percevant aucun enjeu clair, j'ai décroché. Je ne suis pas contre une expérience sensorielle mais pour que cela marche, il faut une implication émotionnelle. Or là, c'est le néant. Comment réussir à s'affilier à de tels personnages dont on ne comprend rien ? Ducourneau semble avoir envie de parler de trans-identité, du genre, d'homosexualité, du corps meurtri ou vieillissant, du deuil, mais pour en dire quoi ? Que dalle, là encore la forme prime. L'emploi de scènes à visée choquante parait forcé, histoire de conserver son étiquette genre. Sans compter que la réal semble aborder tout cela avec un sérieux papal qu'accentue une musique souvent pompeuse, au risque de franchement virer au nanar (point positif à rajouter : je me suis parfois marré ... mais était-ce voulu ?).

Je sors donc de Titane avec l'impression d'avoir assisté à un gros bis qui, se croyant plus intello qu'il n'est, n'assume pas sa nature (quelle frustration cet accouchement tant teasé !). Le film a des qualités indéniables, mais il déroule son schéma en égoïste, sans se soucier de son spectateur qu'il prend le risque de laisser sur le bas-côté. Je n'exclue pas d'être passé à côté de quelque chose, de ne pas avoir été dans le bon mood pour l'apprécier (j'y suis pourtant allé l'esprit très ouvert), et de peut-être le réévaluer différemment à distance, mais là, mon cerveau bugue à savoir que Titane a reçu la palme d'or.

Spoiler : :

Et puis arrive la fin, cet accouchement... Non, mais de qui se fout-on ? (A la sortie de la salle, un gars disait à son pote qu'il s'attendait à voir émerger une bagnole...)

limite elle aurait dû tenter cette idée, aller jusqu'au bout avec pourquoi pas en guise de chanson finale sur le générique une fanfare de klaxons!!

J'ai pensé exactement la même chose, je voulais assister à la naissance de Boumbo et là, non, dégonflage total de la promesse au profit d'une branlade grandiloquente de Lindon en larme "la paternité et l'amour, c'est beau".

[Cosmodog]

Ha ha «bumbo » !

[Dragonball]

Découvert hier au cinéma.

Parler d'un film avant de l’avoir vu, ça peut parfois être intéressant, mais bon, c'est quand même mieux de le faire après l'avoir visionné.

Attention, nombreux spoilers.


Alors en ce qui concerne le film, et bien force est de constater que c'est quand même un sacré OVNI, un truc vraiment très rarement vu au cinéma. Il y a des références à Cronenberg, le Polansky de Rosemary's baby ou encore à Shinya Tsukamoto mais celà reste cependant en grande partie du jamais vu, ou alors vraiment très rarement, au niveau thématique comme au niveau visuel. Chose à mon avis primordiale pour aborder ce film, je pense qu'il n'aurait jamais pu être réalisé en l'état par un homme. Et je dirais même encore moins par un américain.

Déjà parce que je ne suis pas sûr qu'un truc aussi barré concernant une femme aurait pu surgir dans l’esprit de beaucoup, mais surtout que de toute façon, si ça avait été le cas (Des films, comme Rosemary's baby, Le monstre est vivants ou encore Baby Blood, ont déjà traité le thème des grosses qui tourne au cauchemar), le mec n'aurait sans doute jamais osé aller aussi loin visuellement, de peur d'être crucifier en place publique !

Parce qu'on parle quand même d'un film ou une femme enceinte passe limite la moitié du film complètement nue, le corps ravagés par les griffures, suintant du liquide noirâtre ! (De fuel quoi !)

S'attaquer ainsi avec une telle violence ainsi au corps de la femme, d'une femme enceinte en plus, même Cronenberg en l'a justement pas osé même si tout le monde a encore en mémoire le final traumatisant de "Chromosome 3". Mais il s'agissait là du climax du film, quelques minutes destinées a rester dans les mémoires, pas de scènes revenant régulièrement durant le film comme c'est le cas pour les scènes que j'évoquais dans "Titane" !

Au passage, "Titane", de part sa nature même d'OVNI, ne peut selon moi pas être considéré comme un film de genre à proprement parlé. C'est un film d'auteur, empruntant au cinéma de genre divers éléments, comme au début du film avec cette séquence de slasher assez amusante (Car oui, il y a de l'humour dans ce film !) mais ce qui suit après est totalement inclassable. J'aurais presque envie de dire que pourrait presque parler de comédie dramatique à propos de "Titante" ou même tout simplement de "drame" voir de "drame sociale". Après tout, on pourrait très bien résumé le film par : "Une tueuse en série enceinte se fait passer pour le fils disparu d'un couple aujourd’hui séparé afin d'échapper à la police !"

Un drame assez classique donc mais totalement dévoré de l’intérieur par une multitudes d’éléments, parfois fantastiques, parfois tout à fait réaliste, souvent extrêmement trash.

Bref, un sacré film coup de poing, à la radicalité assez impressionnante dans le cadre institutionnelle qui est le sien (C'est pas une bisseries destinée aux cinémas de quartier hein ! ) et qui prouve une nouvelle fois que la caution "auteur" permet bien souvent aux films d'aller bien plus loin que n'importe quel film de genre ne pourrit à priori se le permettre !

Et en plus d'être célébrer pour ça par les institutions !

Après, qu'il fasse saluer cette constatation ou la regretter, ça, c'est évidemment un autre débat !

[Dragonball]

Une des questions que pose particulièrement ce film, et dont j'ai essayé de parler, c'est de la façon dont nous, généralement amateurs de films parfois hum, particulier, devions traiter ce film.
Je dis ça car je suis quand même assez surpris que personne n'évoque ici la violence graphique du film !
Parce que évidemment, un mec se tapant des films d'horreur depuis son adolescence et ayant visionné tout à un tas de bisseries italiennes, les films de cannibales parfois bien dégueux, les débordement gore de Lucio Fulci ou de Joe d'Amato, cette radicalité visuelle du film de Julia Ducourneau passera bien plus facilement que pour un publique lambda.
Mais justement, le truc, c'est qu'on parle ici d'un film ayant été sélectionné par le festival de Cannes, et ayant qui plus est obtenu la récompense suprême. Un film avec un acteur ultra connu en France, habitué des films grand publique. Pas d'un film destinée à sortir chez Uncut Movies ! 　
Et réussir a faire venir les spectateurs avec un film aussi hard par rapport à ce qu'ils ont généralement l'habitude de voir, je trouve ça assez amusant !

[Teurk le Sicaire]

comme au début du film avec cette séquence de slasher assez amusante (Car oui, il y a de l'humour dans ce film !)

Je suis d'accord pour considérer ce passage comme un effet humoristique volontaire (un peu étonnant d'ailleurs vu l'ambiance jusqu'alors), mais la suite du film n'offre aucun autre exemple évident de recul sur ce qu'il se déroule à l'écran. A la rigueur les pompiers sous les ordres de Lindon s'autorisent-il quelques saillies à l'endroit du fameux Adrien mais cela semble plus s'inscrire dans l'ambiance macho-boys de la caserne. Les persos principaux, eux, restent d'un sérieux total, et Ducournau ne fait rien pour s'en décaler.

Mais oui, c'est clair que Titane est pensé comme un film d'auteur avec des atours bis, mais je trouve qu'il ne parvient pas à se hisser à la hauteur de ses prétentions.

[Dragonball]

Y a aussi le coup de la Macarena quand même !

Beaucoup de gens parle des incohérences du film, qui sont en effet assez nombreuses. Le film pousse assez loin notre tolérance à la suspension d'incrédulité !

Enfin bon, on se trouve quand même devant un film qui pose comme principale trame scénaristique qu'une femme est enceinte d'une bagnole !

A partir de là, ou tu acceptes celà et tu te laisses emporter par le film, ou alors tu te dis que c'est complètement débile et autant sortir tout de suite de la salle !

Quand aux prétentions de "Titane", ben j’avoue que je ne les ai pas trop identité !

Mais si c'était de nous faire ressentir de l’empathie pour les personnages principaux complètement pétés, évoluant au sein d'une histoire complètement nawak, ben, au final, c'est réussi hein !

Enfin en tout cas ça a marché sur moi !

[Drac]

Même si je suis mitigé, le film reste en mémoire, c'est pas du vite vu vite oublié.

[Teurk le Sicaire]

Même si je suis mitigé, le film reste en mémoire, c'est pas du vite vu vite oublié.

Là aussi je suis d'accord, c'est pour ça que je ne jette pas le bébé avec l'eau du bain. Les acteurs sont vraiment très bons (même si Agathe Rousselle a la même voix que Alexandra Lamy, ce qui est un peu dérangeant au début... Elle doit d'ailleurs s'en apercevoir parce qu'elle finit par se taire ) et le film flatte la rétine. Je comprends que cela puisse matcher avec le spectateur (mais je reste étonné que le jury de Cannes ait été si transporté qu'il en a fait sa palme).

Pour la Macarena, c'est vrai qu'on peut y voir un côté humoristique mais c'est en fait une véritable recommandation pour aider à garder le bon rythme durant un massage cardiorespiratoire (par ailleurs au rendu peu authentique à l'écran, comme souvent au cinéma). Et puis Ducournau semble surtout vouloir insuffler à cette scène la reconstruction du lien père-fils. Non, en fait, le truc le plus dérangeant de ce passage, c'est de voir un pompier faire une intubation alors qu'aux dernières nouvelles, ce n'est pas autorisé. Ça, et son jeune collègue qui se contente de mettre quelques claques à la mamie qui vient juste de récupérer d'un arrêt.

Quand je parle de prétentions, c'est, selon mon ressenti, dans la volonté de Ducournau de choisir la voix d'une intellectualisation qui me parait creuse, se contentant de balancer des thématiques sans rien en articuler, laissant de manière un peu fainéante le soin au spectateur d'y trouver un sens. Et puis pourquoi figer aussi longtemps son récit dans la partie père-fils où il ne se passe finalement plus grand chose, surtout en insistant alors si lourdement sur le deuil pathologique de Lindon et son besoin d'y croire (que de dialogues pour rappeler ce qu'on a déjà compris) ?