c'est avec Ewa Aulin, Klaus Kinski, Giacomo Rossi-Stuart, Angela Bo, Sergio Doria, Attilio Dottesio, Marco Mariani... c'est réalisé par Joe D'Amato mais sous son vrai nom Aristide Massacesi
Le film est à la limite du film-happening, sorte d'expérience cinématographique comme seules les années 70 pouvaient offrir.
Greta (Ewa Aulin) meurt de manière violente. Trois ans après, une jeune femme lui ressemblant trait pour trait est victime d'un accident de carosse et est recueillie par un couple habitant non loin de là. Son innocence séduit le mari... et sa femme ne tarde pas à en tomber amoureuse. Le médecin traitant (Klaus Kinski) tente d'expérimenter une nouvelle drogue sur elle tandis que les serviteurs du couple commencent à mourir de manière inexplicable.
Il s'agit d'un mélange naturel de film fantastique avec paradoxe spatio-temporel matiné de bisexualité et de nécrophilie (!). Avec de multiples références à la littérature fantastique (notamment Edgar Allan Poe), il transgresse en 85 mn pas mal de tabous. Le tout enveloppé d'une photographie quasi david-hamiltonienne avant l'heure, à mi-chemin entre l'expérience art et essai et le film gore.
Ce mariage du bon et du mauvais goût trouve son trait d'union en la personne de Klaus Kinski qui se trouvait à la croisée des chemins à cette époque. Sortant tout juste d'Aguirre la Colère de Dieu de Werner Herzog, il prenait le temps de se trainer dans d'innombrables série B voire Z. La belle Ewa Aulin, jamais remise de l'échec sanglant de Candy (1968) prete son visage à la belle Greta qui ira séduire la très vulnérable Angela Bo.
Vu sur le DVD hollandais qui est une version (visiblement) intégrale. Bordélique certes mais avec un certain charme naïf, une candeur dans la manière de filmer.
Et la musique vient de sortir en CD pour la 1ere fois chez DigitMovies en Italie, dans une compliation "Klaus Kinski".