Vu en loc’ (physique) sous le titre "japonais" de "Liveing Dead Survivor"

a l’instant et beaucoup aime!
Bon, l’idée d’un “Crepuscule des Morts”, meme franchie, est toute sauf neuve, mais l’excellente adéquation de la réalisation, des moyens et de leur mise en oeuvre et du jusqu’en-boutisme du concept de l’“unique survivant”et de l’interpretation de ce dernier.
Certes, on devine que le tournage extérieur ne se limite qu’a donner un cadre (limite) a la catastrophe de quelques rues et coins de quartier, mais ca marche plutôt bien, car sans esbrouffe et avec une bonne utilisation des moyens a disposition. En fait, on devine que le budget n’est pas très très eleve, mais le film parait a l’arrivee plus aise qu’il ne l'est sans doute.
Si on veut pinailler, l’on ne peut que se poser la question du pourquoi du comment d’une apocalypse qui arrive de nulle part en une nuit. Mais au final, ca met le spectateur dans la meme situation (inconfortable) que le personnage principal de ce qu'il faut faire apres.
Le film joue aussi avec certains des codes inherent aux films, films généralement américains, du genre en remplaçant le shopping mall/la base militaire en un hotel haussmanien parisien avec ses gigantesque appartements et sa construction qui tient presque de la fortification a la base. Autre mini-twist frenchie: le classique tir au pigeons (zombifies) remplace par les moyens (culturels) du bord, les armes étant nettement moins disponibles en France et en Europe.
Bien vu aussi le traitement des cadavres, plus émotionnel que rationnel/fonctionnel et un peu dans la lignée de 28 Days (2002), tout comme le traitement du “Bub” a disposition, sorte de transfuge franchie de Day of the Dead (1985).
Un petit truc bizarre est l’abondance de K7 audios et d’installations audios qui vont avec? Pas d’ecran-plats, d’ordinateurs ou d’internet en vue et le protagoniste principal ne semble pas essayer de se tenir plus au courant que ca de ce qui se passe a l’extérieur? Il fleurerait presque comme un parfum d’années 80s, 90s, voire 70s. Choix narratif ou artistique?
L’ambiance semble un peu lorgner vers The Quiet Earth (1985) de par son cote “apocalypse existentielle”, meme si des images de decors intérieurs rappellent The Omega Man (1971) et des decors extérieurs rappellent The ultimate Warrior (1975), n’hésitant pas a piocher la ou on ne l’attend pas (un jogging qui fait penser a 2001, fallait l’oser).
Un film bien maitrise et—surtout—bien interprete sur la vie au jour le jour l’après matin de la veille et la solitude qui en résulte, réussissant un équilibre assez rare entre film d’auteur et film de zombie, donc film estampille “bis”.
La Nuit a devore le Monde: 4.0 / 5 (chouette film, pas ennuyeux pour deux sous, sur la solitude du survivant. Recommande.)
En direct du Japon. Bonsoir. A vous, Cognac-Jay.