Tinja a 12 ans. Sa mère la pousse à faire de la gymnastique, exerçant sur elle un perfectionnisme malsain. Une nuit, la petite fille va faire la découverte d’un œuf bien étrange, qu’elle va cacher, puis couver, jusqu’à l’éclosion d’une inquiétante créature…
Grand prix et Prix du jury jeunes au festival Gérardmer 2022
Le film était annoncé pour une sortie salles en août dernier, avant de disparaître des calendriers. Il y a quelques semaines, il était réapparu pour une sortie en avril, avant de se voir annoncé directement en vidéo au moment de sa sélection pour le Festival de Gérardmer. Festival pour lequel il remporte finalement le Grand Prix. Triste paradoxe du traitement de la diffusion pour ces films de genre...
En attendant, des projections exceptionnelles de Ego sont annoncées au MK2 Bibliothèque (Paris 13) pour la semaine du 09 au 15 février. Séances qui seront présentées par différentes personnalités féminines : entre autres, Julie Gayet, présidente du jury de cette édition 2022 du Festival du Film Fantastique, ou Pauline Mallet, fondatrice de Sorociné, qui lance actuellement le second numéro de son mook féministe sur le cinéma.
Excellent film, l'histoire n'est pas super originale, par contre la bestiole est unique, on ne sait pas trop comment elle va évoluer, et c'est assez surprenant, les effets spéciaux sont très bons malgré le budget qu'on imagine pas bien élevé.
Vu hier soir et je ne peux pas dire que j'ai aimé.
Je ne vois pas où veut en venir la réalisatrice avec cette histoire qui démonte un peu la famille idéale que cherche à montrer la "bonne" mère de famille youtubeuse de ce qui m'apparaît plus comme une satire.
On a en ouverture ce chocard qui s''introduit dans la maison et saccage tout, principalement des objets en verre - jusqu'au lustre qui s'écrase sur la table basse, hum, pas très solidement attaché, le lustre, à l'image de la famille qui sera bientôt malmenée. Tinja, l'adolescente de la famille, a le bon réflexe pour l'attraper, puis le relâcher à l'extérieur, mais la mère blonde platine a la solution et préfère lui briser le cou. Ça donne le ton.
La gamine est par la suite attirée en forêt par des cris : un autre oiseau blessé (elle imitera maman en plus sale pour résoudre le souci) et découvre le nid dudit oiseau d'où émerge un œuf dont elle s'empare pour le couver par l'entremise de son ours en peluche. L'œuf essuiera les blessures de son adolescence au cours de sa croissance - et de croissance il est bien question. Au bout de 25 minutes de film, l'œuf éclot...
Alors, on a des échos au Monkey Shine de Romero (la relation télépathique entre Tinja et la créature qu'elle a couvée), on a du film de créature, la thématique du döppelganger, voire du coucou finalement.
Film plutôt féministe où les Les hommes de la famille paraissent pleutres, indifférents ou effacés (pour le père), carrément tête à claques (pour le fils), Tero rattrape le tout (même s'il est dépassé par la situation, et on peut le comprendre), ce sont donc les femmes qui ont la part belle. Mais j'ai trouvé l'exercice un peu vain, au final.