Une chose que j'ai déjà entendu plusieurs fois, c'est que contrairement à ce qu'on pourrait penser aujourd'hui, en fait, faire des suites de films étaient une chose assez mal vu du publique !
ça parait étrange (C'est pour ça que j'aimerai bien qu'on me le confirme ou non !), surtout que des films reprenant un même personnage existaient déjà depuis longtemps (A commencer par James Bond) mais c'est vrai que des films avec une histoire se déroulant sur plusieurs films, c'était peut être pas aussi fréquent, accepté voir même désiré par le publique !
"Mal vu", ca ne me dit rien, surtout que le public generalement suivait (quand le succes n'etait plus au rendez-vous, la serie s'arretait. Normal). Parfois "bizarre", oui.
Perso, je ne m'attendais pas a des suites du Parrain (une prequel en fait pour le 2), ou a Rocky (ou sequel ou suite directe ou cette fois, il gagne! Bon, une fois qu'on a un II, le III ne m'etonnais plus du tout par contre). Franchiser des films "oscarise" paraissait "surrealiste" a l'epoque.
J'etais moins surpris sur Dirty Harry mais je pourrais pas dire pourquoi (peut-etre que ca fesait plus "commercial" comme franchise(?)

ou alors que, comme un Bond, on reprend le meme personnage mais il n'y a pas de continuite, donc litteralement un episode TV de The A-Team ou Starsky & Hutch, mais en salle).
LE truc par contre qui a l'epoque avait etonne tout-le-monde etait la sortie simultanee (ou presque??) des 2 parties de Once upon a Time in America. Ca fesait vraiment bizarre de voir dans un meme cinema (qui avait plusieurs salles) de voir deux salles occupee par les deux parties d'un meme film

. Clair que c'etait une toute autre epoque!
A ma naissance (1970), Bond etait deja franchise, donc les nouveaux zodes n'etaient pas une surprise mais la serie restait une sorte d'anomalie ou phenomene unique (les films n'etaient pas lies mais se passaient dans le meme univers comme Dirty Harry), mais surtout a cause du nombre de zodes qui s'allongeait et qu'on en etait deja a 2 acteurs des les annees 70s. Je n'etais pas le seul a me demander pourquoi Bond restait Bond, alors que visiblement ce n'etait pas le "meme" Bond.

Les spectateur etait TRES naif quand a la notion de plan (et imperatifs) marketing(s) a l'epoque.
Les Universal Classic Monsters que j'ai mis des annees a tous voir (sauf les Invisible Man, Mummy et et surtout les 2 Monster-mash que je n'ai decouvert qu'avec le DVD), je les voyais comme les Dirty Harry, des series purement "commerciales" avec des hauts et des bas a la continuite souvent parfois treeees molle, voire totalement inexistante et donc, plus des variations sur un meme sujet.
En y repensant, la Hammer ferait deja presque Dracula / Frankenstein ou Dark Universe avant l'heure, meme si, la aussi, la continuite est plutot a geometrie variable et on est plus dans le "tourner autour d'un meme sujet" qu'autre chose.
J'ai decouvert les Mr Moto, Charlie Chan et Sherlock Holmes avec le DVD, donc je ne peux pas trop dire comment je les aurais trouve dans les annees 70s, mais je pense que c'aurait ete comme les Dirty Harry (i.e. comme des episodes "TV" en salles).
Gosse, une "serie" de films que je trouvais extraordinairement bizarre et n'arretais pas de melanger etait: Rio Bravo, El Dorado et Rio Lobo: tous similaires, tous un peu differents. De nos jours, on dirait un Multiverse!
Au final, les series / franchises existaient partout (les Bidasses des Charlots ou Les Bronzes en France, certaines Poliziotesci en Italie qui reprennent un perso dans plusieurs aventures (p.ex. les 3 films consacres a "Mark") ou les Sexy-comedies avec Edwige Fenech qui semble parfois etre des variations voir les Mondos qui vont jusqu'a recycler des passages d'un film a l'autre, le "crime-verse"

Edgar Wallace ou le "vice-verse"

des Schulmaedchen Report en Allemagne, les Lemon Popsicle en Israel, les Zatoichi, Godzilla, Majin ou les Tora-san et beaucoup beaucoup beaucoup d'autres au Japon qui exploitait a fond les franchises pour le plus grand plaisir des spectateurs). Le public suivaient, c'est pour ca qu'on les produisait. Rien de neuf sous le soleil en 2022. le tout existait deja, mais sans une reelle "forme" ou "vocabulaire" pour conceptualiser le tout. De nos jours on rhabille le tout de tout un vocabulaire parfois abscond, mais dans l'idee, rien de neuf: on veut que le public voit les films pour se faire de l'argent, point barre. Apres, la critique, hein...

C'est pas pour la critique qu'on fait des films, hein!
Comment reagissait la critique? Ca, je me rappelle pas trop (l'aggregation de critiques n'existait pas hors de magazines de cinema ou de la section "sorties cinema" des magazines TV avec certains plutot "pour" (ou " pas contre") et certains (que je ne lisais pas) passablement enerve j'ai cru comprendre).
D'un cote, je ne me rappelle pas d'une veritable "opposition" des critiques a l'epoque, par contre, je trouve que les critiques sont tres (trop?) gentils de nos jours. Il ne semble que quand les films se series etait n'imp' a l'epoque, ils les descendaient en fleche, mais de nos jours c'est loin d'etre le cas, je trouve...
Concernant le MCU, j'ai arrete. Deja quand ca se limitait purement aux films je commencais a perdre pied sur des details (surtout que j'ai vu certains zodes dans le desordre--aie!

), mais depuis qu'ils ont rajoute les series et qu'avec le Multiverse c'est parti pour devenir du grand n'importe quoi ou on ne va plus savoir a quelle realite raccorder quel film, euh...

Je prefere chausser mes charentaises et voir un film "de serie" sans continuite, mais ca commence a devenir rare (c.f. les Bond epoque Daniel Craig a la continuite allambiquee

). Je fatigue aussi avec les series TV a continuite et--surtout--a rallonge, voire spin-off...
En direct du Japon. Bonsoir. A vous, Cognac-Jay.