Lupin III : The First - Takashi Yamazaki - 2019

[Manolito]

Le cambrioleur Lupin III, petit-fils d'Arsène Lupin, veut subtiliser un ouvrage très convoité : le journal d'un archéologiste défunt dans lequel sont relevés les secrets d'une civilisation antique. Ce grimoire est aussi convoité par des néo-nazis aux projets sinistres...

Sorti en salles en France en octobre 2020, soit en pleine crise du covid, "Lupin III : The First" met en scène le personnage de manga créé par Monkey Punch sous la forme d'un dessin animé en images de synthèses 3D, comme on l'a déjà vu pour "Mazinger Z Infinity" ou "Albator, corsaire de l'espace".

Ici, nous ne pouvons pas prétendre à un quasi-photoréalisme à la sauce Pixar, mais "Lupin III : The First" se rattrape avec un découpage au dynamisme sans faille, cultivant l'univers glamour de son héros nonchalant et un graphisme manga. Il y a du James Bond et du Indiana Jones dans cette aventure archéologique, laquelle est rehaussée d'une forte dose de science-fiction lorsque nous arrivons au Mexique. Certes, c'est classique, certains rebondissements sont prévisibles, mais "Lupin III : The First" est un film formellement ambitieux et très divertissant, qui mérite bien la découverte !

Vu sur Mycanal/Ciné +.

[Teurk le Sicaire]

Vu en salle, un avis un peu mitigé mais avec l'envie de favoriser les côtés positifs du film.

Ma bafouille plus détaillée de l'époque :

Une véritable envie de bien faire qui n'empêche pas quelques scories. On apprécie à l'écran la belle tentative de montée en qualité de l'animation 3D japonaise : les décors sont splendides, la scène de poursuite automobile est vraiment chouette et le design de Lupin fonctionne bien. L'ambiance eurospy avec ses musiques pop 60's est plaisante, quitte à virer au Uncharted cheesy avec ces nazis sur le retour en quête d'une technologie perdue pour raviver la flamme d'un Hitler sud-américain en fauteuil roulant (!). Les comparses de Lupin ont également de bonnes tronches (Jigen = la classe) et apportent leur part de délire plaisant, surtout dans leurs irruptions motorisées providentielles.

Mais comme dit d'emblée, Lupin III The First souffre de certains loupés fort dommages. Si l'animation du héros est vraiment réussie, toute en rondeur et fluidité cartoonesques, le film ne parvient pas à assurer ce niveau de maitrise avec constance : Laetitia souffre fréquemment d'une raideur peu glamour tandis que la séquence de baston entre nazis donne lieu à des ratages visuels plutôt gênants. Le chara-design des 2 personnages féminins est également très lambda si ce n'est cliché des travers nippons, semblant tout droit sorti du 1er J-RPG venu. Enfin, le rythme souffre d'un gros coups de mou à la moitié du film (ah, ces atermoiements dramatiques entre nazis) , le montage aggravant parfois le caractère abrupt de la progression d'une histoire un peu trop convenue.

Mais retenons que le charme opère et que la sincérité artistique du film donne envie de n'en retenir que les bons moments. Et puis il convient de soutenir une telle sortie sur grand écran en France.

[Algor]

Découvert en blu-ray, car pas de diffusion cinéma au Québec avec option en français. Et puis y avait, comme dit plus avant, le confinement COVID.
Donc, vu dans le confort du foyer avec le blu-ray U.S. de chez Shout Factory, dans sa collection G-KIDS.
Le rendu numérique est plutôt réussi, avec une attention particulière au personnage principal Lupin. Comme les droits du nom sont maintenant libres, Lupin ne s'appellera plus WOLF ou EDGAR de la Cambriole en France. Je suppose, car je n'ai pas entendu le doublage français. L'édition américaine proposant seulement (et heureusement) un sous-titrage français avec la version japonaise ou anglaise.
Pour ceux qui ont vu un nombre important d'adaptations en dessins animés (et y en a beaucoup), on pourrait être déçu par le passage du trait dessiné vers les images de synthèse. C'est compréhensible, comme pour Astérix et le Domaine des Dieux, ou l'on (enfin, moi) craignait le pire.

Avec ce premier Lupin reconditionné à l'ordinateur, ça passe assez bien. On s'y fait comme on dit. Ça me fait penser tout d'un coup, que Lupin est confronté de temps en temps à des personnages nazis dans sa filmographie. Que ce soit de façon anecdotique comme dans Le Mystère de Mamo (Hitler) où plus directement dans Le Trésor d'Harimao. Bon, enfin bref, je ne vendrai pas la mèche pour cette nouvelle aventure du célèbre cambrioleur où tout débute pendant un évènement durant la guerre, pour se poursuivre beaucoup plus tard dans un musée à Paris.
En ce qui me concerne, ce n'est pas le plus abouti des récits avec ce personnage, mais on se laisse quand même balader sans trop d'effort par ce film, dont le titre d'ailleurs n'est pas très attractif.
Pour ce Lupin nouveau, on n'a pas lésiné sur les moyens pour la sortie en DVD et Blu-ray, avec des coffrets simples ou Collector.
De mon côté, je me suis laissé séduire pas le Steelbook.