
La vie d'Evelyn Wang, émigrante chnoise vivant aux USA, tombe en morceaux. La laverie dont elle est propriétaire est sur le point d'être saisie par le Fisc, sa fille lesbienne s'éloigne d'elle, son mari lunatique envisage de divorcer... Mais lors d'un rendez-vous au service des impôts, elle est contactée par un personnage lui apprenant l'existence d'un multivers universel que seule elle a les pouvoirs de sauver...
Grosse attente que "Everything, Everywhere, All at Once" pour moi, nouveau film des réalisateurs de "Swiss Army Man" avec Paul Dano et Daniel Radcliffe que j'avais adoré ! "Everything, Everywhere, All at Once" a été un beau succès de bouche à oreille aux USA. Il faut dire qu'il est en filligranes un prolongement de "Crazy Rich Asians", autre film basé sur les américains d'origine asiatiques, une communauté sous-représentée au cinéma, et énorme succès US déjà avec Michelle Yeoh.
Sauf qu'ici nous sommes plutôt chez des "Crazy Poor Asians", la famile Wang ayant toutes les peines du monde à joindre les deux bouts.
"Everything, Everywhere, All at Once" a pour lui cinq acteurs formidables, à savoir Michelle Yeoh bien sûr, Jamie Lee Curtis dans un contre-emploi excellent, la jeune Stephanie Wu,ainsi que Ke Huy Quan (le Demi-Lune d'"Indiana Jones et le temple maudit") et James Hong (le mandarin de Jack Burton, plus de 60 ans de carrière au compteur !). Cette équipe porte et unit ce film, lui donnant vraiment son âme et sa sympathie.
Il en résulte un film très, très créatif, inventif, complètement fou, avec beaucoup de choses réussies, laissant le spectateur sur l'impression de voir trois annees de l'étrange festival compacté en deux heures et demi ! Techniquement, cinématographiquement, c'est excellent, il y a des choses vraiment drôles... Mais il y a un mais. C'est aussi un film qui fonctionne comme un film à sketchs (complètement éclaté), ce qui aboutit à un résultat parfois inégal. Je trouve aussi qu'il y a un passage faible à la fin de la partie "Everything" du métrage, où il tourne à vide et devient assommant avec sa baston sans fin. Heureusement, il reprend ses marques après. Et si la forme est originale et brillante, le propos final d"Everything, Everywhere, All at Once" 'est plus conventionnel. Touchant, mais bon, il n'aurait pas dépareillé dans un Pixar par exemple.
Un bon film néanmoins, une réussite grâce à son invention et son originalité, ainsi que grâce à ses acteurs formidables, mais sans doute un peu trop anarchique pour son bien.
Vu au Max Linder Panorama.