À Hong Kong en 1967, Paul, Ben et Frank sont amis d'enfance. Le jour du mariage de Ben, Frank est agressé par une bande de malfrats. Pour venger son ami, Ben attaque le chef de cette bande et le tue accidentellement. Forcés de fuir Hong Kong, ils partent au Viêt Nam travailler pour un parrain local. Ils y rencontrent Luke, un tueur eurasien travaillant pour ce dernier, qui leur propose d'organiser le casse d'une réserve d'or que possède son patron... C'est ainsi que débute la descente aux enfers des trois amis plongés dans les horreurs du crime et de la guerre du Viêt Nam.
On en parlait ds le thread John Woo mais il mérite bien son sujet perso !
Revu récemment ce John Woo qui divise. Certains y voient un chef d'œuvre, voire LE chef d'œuvre du maitre, alors que pour d'autres, on n'a qu'un décalque criard et larmoyant de "Voyage au bout de l'enfer". Je l'avais découvert il y a environ 25 ans, quasi simultanément à "The Killer" et "A toute épreuve", et j'avais adoré les trois. Revu une seule fois entre temps je crois, je m'y suis replongé via le DVD HK Vidéo, et je suis toujours aussi fan ! On retrouve bien la patte de Woo, ça hurle, ça crie, ça flingue plus que de raison, mais toujours au service du récit. Superbe histoire d'amitié gâchée, assez naïf (comme tte l'oeuvre de Woo HK), mais aussi d'une noirceur hallucinante quand il dépeint la guerre et le pire de la nature humaine qui ressurgit à cette occasion. A ce titre, les scènes ds le camp au Vietnam sont toujours aussi glaçantes. Le portrait de ces 3 amis à la dérive fonctionne à merveille, le prélude à Hong Kong, leur odyssée au Vietnam, leur délitement... Les persos secondaires sont aussi touchants, la chanteuse droguée, l'eurasien qui leur sert de guide, tout cela amène une vraie profondeur à cette fuite en avant sans retour. Les scènes d'actions sont au top, le rythme ne faiblit pas, la musique peut se discuter (bp la détestent) mais perso elle ne m'a pas gêné. Bref, une oeuvre toujours aussi forte 30 ans après, sur le podium des Woo à mes yeux, pour l'éternité.
