
Cady est une fillette qui a perdu ses parents dans un accident de voitures. Elle est recueillie par sa tante Gemma, spécialisée dans la création de jouets high tech. Elle est justement en train de concevoir un automate de la taille d'une petite fille, doué d'une intelligence artificielle. Baptisée Megan, ce prototype devient l'amie proche de Cady... Une amie très dangereuse...
"Megan" est la dernière collaboration en date entre la société Blumhouse, spécialisée dans les films d'horreur à petits budgets, et James Wan, qui a notamment réalisé pour eux les deux premiers "Insidious". Second long métrage du néo-zélandais Gerard Johnstone après "Housebound", "Megan" met en scène Megan, un petit cyborg a priori gentil et sympathique, mais qui va prendre un peu trop à coeur sa tâche de protéger Cady.
"Megan" commence tel un film de SF vraiment intéressant et stimulant, en particulier dans son étude (pessimiste) des rapports entre les enfants d'aujourd'hui et les jouets technologiques et autres intelligences artificielles. Le personnage ambigu de Megan fait planer une angoisse sourde sur le métrage. Mais arrive un moment où "Megan" a un peu fait le tour de son sujet et devient un thriller d'action/SF plus classique, marchant sur les traces de métrages comme "Terminator" ou autre "Jeu d'enfant". Peu de surprises donc, mais un film plutôt bien écrit, et bien exécuté aussi. Dans la tradition des "Insidious" et "The Conjuring", James Wan réduit l'apport du numérique au minimum, misant avant tout sur l'apport de danseurs, mimes et autres automates, qui font de "Megan" un film bien fait, un divertissement honnête et efficace.
Pour l'anecdote, le métrage était prévu pour être R-Rated, mais a été remonté et en partie retourné pour être PG-13.
Vu à l'UGC Ciné Cité la Défense.