Star Wars Andor - Stephen Schiff/Tony Gilroy (2022)

[Machet]

Laissons les se régaler des nouvelles aventures du Bébé Yoda...

Grogu !

[orco]

Il y a deux catégories de gens : ceux qui ont été persévérants, et qui ont été récompensé en voyant une bonne série ; et ceux qui se découragent au bout d'un épisode de trente minutes et qui ne l'auront pas vu. Dommage...

Mes dernières expériences de séries sur lesquelles j'ai été persévérant m'on démontré que si je n'aime pas une série dès le premier épisode, je ne l'aimerai pas plus à la fin de la saison. Donc maintenant je ne persévère plus. Et puis la vie est trop courte pour ça.

[Manolito]

Le début d'"Andor" paraît très déconnecté de "Star Wars", c'est clair, mais plus on avance, plus on est dedans, plus on est même en plein dedans à la fin. C'est vraiment à prendre en compte pour comprendre cette série...

[Shinji]

Il y a deux camps vis-à-vis de la série Andor (trois si on compte ceux qui s'en foutent) : les pro qui se réjouissent d'y trouver un ton plus adulte s'éloignant des gimmicks de Star Wars usés jusqu'à la lie, et les anti qui trouvent cela ennuyeux, pas assez spectaculaire.

Pourtant si George Lucas a suivi les traces de Joseph Campbell pour mettre en place ce qui allait devenir une mythologie, sa trilogie originale était déjà consacrée à la "rébellion" visant à renverser une dictature (avec aussi les combats de vaisseaux spatiaux calqués sur les avions de la Seconde Guerre mondiale). Il a d'ailleurs profité de sa prélogie pour bien appuyer sur la mise en place du totalitarisme dans son univers.

Andor avec ses soldats de l'ombre qui eux aussi sont héroïques à leur façon est donc le lien logique entre les deux premières trilogies, introduisant aussi Rogue One que beaucoup considèrent comme l'un des films les plus réussis de la saga (il va d'ailleurs être intéressant de le revoir avec tous ces nouveaux éléments). La série replonge pour cela dans l'Histoire et fait malheureusement aussi écho à l'actualité, alors que certains "fans" critiquent de plus en plus le wokisme (n'a-t-il pas toujours été là ?) ou fantasment sur l'Empire.

La saison 2 touche à présent à sa fin - et la série avec elle - en rejoignant le film, et avant le final les épisodes 8 et 9 figurent déjà pour moi parmi les moments les plus marquants de la saga : rarement l'Empire n'aura été aussi effrayant, et le discours d'un personnage (Mon Mothma devant le sénat impérial) aussi poignant.

Spoiler : :

[Teurk le Sicaire]

J'avais bien aimé, sans plus, le film Rogue One en son temps, dont je ne garde qu'un souvenir lointain. C'est donc dans un instant de vagabondage plateformesque et sous l'influence de retours positifs que j'ai laissé sa chance à sa déclinaison en série. Aussitôt happé par l'ambiance introductive, j'ai bingewatché comme quasi-jamais (étant très peu sériephile) et j'ai tout adoré : le suspens du casse, la superficialité complexe des intrigues sénatoriales et celles plus mortelles de l'Empire, le caractère oppressant de la prison-usine, la relation émouvante entre Andor et Maava, et surtout, la résonance très contemporaine de la thématique du fascisme conquérant et du coût moral de la rébellion. Les acteurs sont très bien (mention à Andy Serkis... et au droïde B, super design et interprétation vocale) et l'ambiance de l'univers Star Wars sied parfaitement à ce récit dont l'écriture montre une vraie cohérence thématique. C'est de mon point de vue la meilleure œuvre qui en soit d'ailleurs récemment sortie.

Quelques légers défauts, histoire de : un montage parfois trop rapide d'un lieu d'action à un autre, quelques facilités (l'incarcération de Cassian, même si elle montre les dérives de toute-puissance policière). Mais je suis clairement conquis, et j'ai même besoin d'un peu de temps avant de découvrir la suite.