Enfin vu sur le Blu Ray Arrow qui s'avère de qualité plus qu'honorable. Scope Impeccable, couleurs éclatantes et une bande son LPCM 2.0 faisant la part belle aux chansons new wave qui parsèment le film (et qui la rythment, musique comme parole).
Il y a définitivement un côté post)-mad max, avec cette aventure post-écroulement de civilisation capitaliste et ses solutions désespérées comme par exemple parquer la jeunesse une peu chaude dans un Drive In éloigné de tout. Approche quelque peu nihiliste, parsemé d'accès punk - tout en fondant la bande musicale sur une pop culture accessible aux plus nombreux.
Egalement, le fait d'avoir créer un groupe social (et particulièrement un couple) enfermé dans un lieu clos, sans possibilité de partir - malgré leur volonté de, ressemble quelque peu (je dis bien quelque peu) l'Ange exterminateur de Bunuel. Tout cela autour du cinéma fait pour divertir les masses (au point où la jeune fille ne veut plus partir pour voir la fin du film) - à noter que le Drive In diffuse des images des Traqués de l'an 2000, de l'Homme de Honk Kong (de Trenchard Smith) ou encore de Snapshots (Wincer)... avec des affiche de films de Rambo 8 : Rambo takes Russia

. Une sorte de politique fiction, avec ses exagérations - à peine, en fait...- de mettre en concurrence les dépanneurs sur les lieux d'accident, une police démissionnaire et un chaos toujours plus ambiant.
le réal s'amuse comme un fou à télescoper ce petit onde, et dote le film (évidemment) de cascades assez bien vues, dont la finale qui est proprement hallucinante. Un film fait pour le grand écran, et doté d'un budget assez confortable vus les décors et figurants choisis. Le décorateur a fait en ce sens un travail assez remarquable dans ce fouillis général semblant désorganisé, mais consciencieusement élaboré compte tenu des déplacements des acteurs et de la caméra. une caméra très mobile, posé dans des recoins improbables pour dynamiser le tout.
Quelques morceaux totalement gratuits (comme la poursuite avec la Mini au milieu des trains abandonnés). C'est diablement bien filmé, mais ne sert strictement rien à l'action. Ceci posé, passé le jeu outrancier de chacun et les incohérences propres au genre, c'est court (87mn), mené tambour battant et se termine par une caméra au ras du bitume pour une voiture allant nulle part, mais probablement vers un semblant de liberté?
Le film fut cependant un échec commercial, mettant au tapis l'idée de suite. C'est un peu au ski le début de la fin de l'Ozploitation, dirigeant l'ensemble vers du DTV de manière générale pour les produits de genre australiens.
Pas encore vus les bonus ou écouté le commentaire.
Mais très content de m'être procuré le Blu ray!
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?