Elise, 26 ans, est une grande danseuse classique. Elle se blesse pendant un spectacle et apprend qu'elle ne pourra plus vraiment danser. Elle va devoir apprendre à se réparer.
Voici un Klapisch plein d'espoir, qui fait du bien. La structure narrative est classique, en trois chapitres : le drame et ses conséquences. La reconstruction. La délivrance et son horizon.
J'aime beaucoup le regard bienveillant que porte Klapisch sur la jeunesse. Il a le don de savoir la saisir assez justement. Aussi, Klapisch est l'un des rares cinéastes contemporain a (bien) filmé Paris, même si ici, les plans dans la capitale se comptent sur les doigts des deux mains.
J’aime beaucoup l'idée de la reconstruction à travers un autre type de danse (du classique à la danse contemporaine), l'idée aussi que la femme médecin soit pessimiste là où le prof de danse est optimiste (ainsi que tout l'entourage d'Elise) avec cette histoire de voiture qui devrait rouler plutôt que de rester au garage. Vers la fin, quand la femme médecin lui dit que la voiture devrait rester au garage, ça ne touche plus Elise car elle a l’autre version en tête (il faut sortir la voiture pour ne pas qu'elle rouille). Quelque chose a vraiment changé psychologiquement et elle entrevoit l’avenir positivement.
Au rayon des défauts, j'ai trouvé le film un peu trop long, surtout dans sa partie "résidence de danse" (Muriel Robin en simili Yoda s'en tire bien ici). 10mn sont à couper ici et là pour maintenir le film en "tension". Enfin certains personnages sont un peu caricaturaux (le cuisinier et sa compagne caractérielle) ou inexistants, tel que Medhi pour qui Elise craque, ce qui correspond assez justement au mystère de la séduction, au dépend du kiné (François Civil, au charme fou) qui lui offrait ses sentiments trop ouvertement.
Globalement, un bon Klapisch tout de même.
Vu sur le DVD Studiocanal, d'excellente facture (j'aurai pu confondre sa qualité avec celle d'un bluray). En bonus un making of un peu long (45mn) qui revient sur l'aventure - avec assez peu d'images du tournage malheureusement.
En Corps - Cédric Klapisch (2022)
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Il y a un p'tit détail qui me chiffonne
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Re: En Corps - Cédric Klapisch (2022)
Oui, c'est sympa, pas mal foutu, les scènes de danse sont efficaces, le message est bienveillant. Après ça m'a pas non plus bouleversé, et quelques mois après, je suis pas loin d'avoir tout oublié. Mais bon Klapisch a le mérite de tenter des choses, d'y croire, de s'appliquer, ça se regarde gentiment !
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