À fond dans la nostalgie 80’s, emballage 8-bit au bord du jeu vidéo, naissance de la Game Boy et ses multiples rebondissements, zique bontempi incluse. Ça se construit comme un jeu de l’époque et noue adroitement les curieux liens Est-Ouest et leur porosité politico-financières. Ce dont peu auront souvenir. Intéressant aussi de tracer un parallèle avec la Russie actuelle et les relations conflictuelles qu’elle engendre.
Rythmé, avec un Toby Jones plus vrai que nature dans un rôle plein de duplicité. Ambiguïté de tous, naïveté volontaire et une reconstitution parfois bluffante (tourné en Ecosse !). Des retournements difficiles à avaler - mais comme tout est calqué sur l’histoire vraie, on est comme visse à l’écran. (Je l’étais en tous cas).
Ça fait penser à Social Network en moins bien - mais on s’attache aux personnages et à leurs péripéties/travers/valses hésitations - hormis peut être Robert Maxwell, très réussi en magnat manipulateur.
Je ne connaissais pas du tout ces implications politiques derrière un simple jeu. C’était fascinant a découvrir pendant deux heures qui sont passées très vite. Un pièce de nostalgie qui résonne très bien à notre époque. Emballage technique réussi et original, a défaut de très grand film. De toute façon, intimement supérieur au tout venant des streaming de grande consommation
Vu sur Apple TV.
PS: PS : je viens d'acheter la musique de Lorne Balfe, très 80's dans son approche aussi. Et surprise, en écoutant les morceaux hors images, on voit surgir des influences (Falterneyer, etc.) qui sont en droite ligne du travail actuel de Le matos (Summer of 84) ou encore Mahuia Bridgman-Coope pour Shadow in the Cloud.
Mais aussi des repiquages en règle, à savoir le morceau Cutting Corners qui ressemble à s'y méprendre à celui de "Garage Attack" composé par Berlin game pour Down Twisted/Le Trésor de San Lucas!
A noter que dans les chansons du film, il y a des versions japonaises et russes de Heart of Glass / Blondie et Holding out for a hero / Bonnie Tyler, qui valent le détour
