Farang (2023) Xavier Gens

[arioch]

Le nouveau Xavier Gensà base de polar, vengeance et arts-martiaux...

Le sujet :
Sam est un détenu exemplaire. À quelques mois de sa sortie de prison, il prépare assidument sa réinsertion. Lors d'une permission, son passé le rattrape et un accident ne lui laisse qu'un seul choix : la fuite. Cinq ans plus tard, il a refait sa vie en Thaïlande, où il a fondé la famille dont il a toujours rêvé. Mais Narong, le parrain local, l'oblige à plonger à nouveau dans la délinquance. Quand Sam veut tout arrêter, Narong s’attaque à sa famille… Sam va traverser la Thaïlande pour se venger de son bourreau.

[Lord Taki]

Ca fait plaisir de retrouver Gens à sa place: sur un grand écran!

[savoy1]

En tout cas, Mad Movies aura bien couvert le film. Un reportage sur son tournage, déjà, à l'automne dernier. Et plus de quinze pages (un record pour une actualité ?) dans le magazine de ce mois de juin 2023. Les scènes illustrées par les photos ont l'air de donner.

[Machet]

Pourtant la bande-annonce ne fait pas rêver. Un énième polar mafieux en Thaïlande…

[Shinji]

Je crains surtout qu'à force l'on retrouve toujours un peu le même type de scènes d'action avec une histoire plus ou moins prétexte...

[Lord Taki]

C'est direct, sec et violent.
Il ne faut rien voir de plus qu'un bon actioner réalisé par un très bon réalisateur et aidé par un très bon chorégraphe.
90mn efficaces qui font du bien.

[dario carpenter]

Une honnête série B malgré un scénario avec personnages et situations assez convenus.

[qwerty]

Enfin un film qui a les moyens( modestes) de ses ambitions ( modestes).
Xavier Gens retrouve dans son écriture le crescendo des actionners du siècle dernière.
Il cherche d'abord à montrer son héros dans son environnement, son quotidien pour mieux nous aspirer vers une violence cathartique alla Big Boss de Bruce Lee ( Lo Wei?).
Nassim Lyes est une belle découverte, charismatique, athlétique. Il est malheureusement desservi par une direction d'acteur un peu lâche et des interactions avec sa fille qui nous rappellent les heures sombres de la Bessonnerie.
Olivier Gourmet fait ...du Oliver Gourmet ( déjà à l'oeuvre dans le Kurtz de Qu'un sang impur)
Côté action, c'est de la Raid-ploitation ( normal c'est le chorégraphe de Garth Evans) version gore. Ni moins...ni plus. Le découpage et les cadrages frustrent un peu. Gens a la chance d'avoir un acteur qui sait bouger et envoyer des kicks, qu'il le montre !
Malgré ces modestes bémols, on a une chance incroyable d'avoir ce film :français et au cinéma !

Très impatient de découvrir son prochain film avec Nassim Lyes.

[Machet]

Techniquement bien fait, les scènes d’action sont percutantes et l’acteur donne le change de manière convaincante, les cascades sont même souvent impressionnantes… Mais tel un film porno, le reste du film nous donne envie d’avancer entre deux bastons, le scénario et les personnages étant cousus de fil blanc, et tellement rabattus. Marre des méchants qui n’utilisent pas leur arme pour flinguer le héros quand ils en ont la possibilité. C’est filmé essentiellement en plan serré, plongeant la Thaïlande dans le flou. Le rythme est trop mécanique. Enfin l’action est vraiment too much (l’ascenseur). C’est ce que j’appelle un scénario filmé. Il manque des couches de lecture, une incarnation plus forte à laquelle on puisse s'identifier un peu (quitte à moins se battre) et une vision artistique pour rendre le film singulier. En l’état, une série b lambda, bien emballée, un produit de plus comme on en a vu 100 fois, qui n’apporte rien ou si peu (2-3 moments d’actions qui font mouche), à voir une fois.

[Teurk le Sicaire]

Très bonne surprise que ce Farang ! Xavier Gens voulait tourner une série B d'action avec un supplément d'âme, pari réussi. La mise en place des personnages et de l'ambiance thaïlandaise fonctionne bien, avec un véritable sentiment d'oppression devant cet homme qui tente inlassablement de s'extraire du trou dans lequel des coulées boueuses le ramènent sans cesse... Son premier job post-prison dans le BTP, en fait. La violence subie comme celle sublimée par la pratique de la boxe thaï est sèche et nerveuse. Elle prend une ampleur vraiment étonnante dans la seconde partie du film, certes plus proche de l'actioner beat them all d'inspiration hongkongaise ou indonésienne que du drame humain : ça tabasse fort, avec des coups méchants qu'on n'a vraiment pas l'habitude de voir par chez nous. Acmé de ce déchainement, la séquence de l'ascenseur est mémorable, bénéficiant d'une super chorégraphie (5 jours de tournage dans des conditions exiguës et étouffantes pour monter ce faux plan séquence).

Nassim Lyes porte très bien son personnage tant dans l'émotion contenue que dans la bagarre. Le reste du casting est très bien, même si ça fait un peu bizarre de voir Dupont-Moretti en mafieux... réflexion faite, non, pas tant que ça. La réalisation est tout aussi chouette, dynamique lorsqu'il le faut, sinon posée avec de jolis plans de nuit. On ne s'attardera pas trop sur la fin et ses conséquences réelles, pour ne conserver que le plaisir enthousiaste de la découverte.