La main - 2023 - Danny Philippou + Michael Philippou

[Dragonball]

Perso, je trouve la vision d'un certain détachement des ados d'aujourd'hui par rapport à des actes dangereux ou graves, pouvant avoir de lourdes conséquences, et largement favorisé par le développement des réseaux sociaux les plus récents comme par exemple Tik Tok très juste.

Les scènes ou ceux ci paraissent tout excité, d'en gros pouvoir invoquer des esprits et pouvoir filmer tout cela pourrait paraitre assez incongru, mais quand on voit toute les conneries qui circulent sur Tik Tok, ben en fait non, pas tout !

C'est même tristement crédible.

Et ce regard sur la nouvelle génération, alors que la franchise Scream 'en finit plus de radoter avec pour les coup des stéréotypes complètement crétins d'ados, ben ça fait du bien de voir quelque chose de nouveau se reposant sur un phénomène bien réel !

[Teurk le Sicaire]

L'adolescence a toujours été un âge de confrontation faussement insouciante au danger, que ce soit la consommation d'alcool ou de stupéfiants, la recherche de sensation par la vitesse, les défis à la con ou même la participation à des groupes violents. Sans doute que les RS et la recherche de célébrité peuvent amplifier ces phénomènes, mais ce ne sont que des loupes de processus existant précédemment à plus petite échelle, à savoir la reconnaissance/validation par ses pairs (quel intérêt d'être le plus gros couillon de la soirée ou de la bande si personne n'est là pour le voir ?).

Bon, je sais pas si se faire posséder par des âmes mortes finira réellement par être un jour le nouveau kink à la mode, mais ça sera sans moi.

[Dragonball]

Dans les années 90, et probablement en effet bien avant, des émissions comme Jackass sur MTV étaient très suivies et surtout imités par beaucoup d'ados.
Mais comme tu le dis, à cette époque, à part faire les cons devant ses potes en reproduisant leurs conneries, y avait pas vraiment de possibilité de se mettre en avant.
Celà est désormais totalement différent avec les réseaux sociaux.
Ce n'est peut être en effet qu'un effet amplificateur, mais il est aujourd'hui complètement dingue !

[orco]

[Superwonderscope]

de très loin ce que j'ai vu de mieux comme film d'horreur depuis des années.

Ca enfonce sans souci des merdasses superficielles (entre autres comme it Follows, auquel le film m'a fait penser en surface), en empruntant un chemin plus noir, emprunt de deuil, de solitude, d'addiction. Sur un point de départ éculé, le film construit un univers à part - sans avoir à recourir au trépanage de personnages-pantins. J'ai vraiment ressenti de l'attachement à cette amitié bancale du trio de tête, au parcours accidenté de Mia - d'une adolescence en proie au manque (reconnaissance, sensations fortes, besoin de l'autre), un joli portrait de fragilité adulescente. J'ai trouvé cela fort, bien brutal - la scène de possession qui vire au carnage est un modèle, avec des effets spéciaux bien méchants et excellemment effectués)
La scène d'ouverture, inattendue, m'a marqué avec sa cloture bien méchante- et fait penser en termes de sensations à celle de Scream.(le premier).
Le film n'est pas non plus dévolu de références sociologiques .
Le film offre un prisme de lecture du XXIe siècle impressionnant pour un point de départ assez classique. Un équilibre bien vu entre horrifique/fun sans glisser dans le second degré. C'est aussi grace aux acteurs (Mia en tête), qui apportent à la crédibilité de ce ton particulier.
J'ai trouvé cela rafraichissant, inattendu par instants, ce qui fait glisser sur les éventuelles failles qu'on aurait envie de lui trouver. Clair qu'ils sont relégués au second plan, le récit se concentrant sur le drame que vit MiaPour un premier film, c'est quand même sacrément bon. ca me rappelle pourquoi j'aime le film d'horreur quand il est innovant. les revirements finaux, dont la dernière scène, donne une miroir inversé du plus bel effet.

Il demeure évident que les frères Philippou (cf la scène finale avec les grecs, ils sont issus de l'immigration grecque en Australie) ont non seulement tapé juste, déclenché le début d'une franchise, puisque le distributeur US vient d'annoncer la mise en chantier de la suite.

[Shinji]

Bon j'ai moi aussi bien aimé, même si j'ai quand même eu une sensation de déjà vu tout du long.

Quand j'étais au collège, j'ai assisté à une séance de spiritisme entre gosses lors d'un voyage scolaire, et "l'esprit" ne voulait pas de ma présence. Je n'y croyais pas, mais ça ne m'avait pas plu. Mais ce n'est pas pour ça.

Déjà j'ai l'impression que c'est devenu une norme de mettre quelque chose de choquant en début de film, histoire de faire patienter pendant l'exposition des personnages qui suit.

Après c'est bien fait, mais même la scène choc centrale m'a rappelé Hérédité (ce qui arrive au fils en classe). Pareil pour les apparitions de spectres, qui à défaut d'être originales n'en restent pas moins dérangeantes (les sfx sont bons).

Et je ne me souviens plus de L'Expérience interdite, mais il n'y avait pas aussi des similarités ?

une famille recomposé issue d'un couple mixte

De qui parles-tu ?

Le foreshadowing, bien que visible, est subtil avec la scène du kangourou agonisant.

Tiens, je ne connaissais pas ce terme ; intéressant.

[dario carpenter]

même la scène choc centrale m'a rappelé Hérédité (ce qui arrive au fils en classe). Pareil pour les apparitions de spectres

Déjà j'ai l'impression que c'est devenu une norme de mettre quelque chose de choquant en début de film, histoire de faire patienter pendant l'exposition des personnages qui suit.

Oui dans l'intention ça peut faire penser à "it follows" en effet (entre autres films) dont la scène d'ouverture se terminait par un plan brutal/gore comme dans "la main". Ce genre d'ouverture est-elle conçue pour faire (mieux) vendre un film ou alors cela fait-il partie d'un tout scénaristique cohérent, sans nécessairement de volonté commerciale. Pour ma part je n'ai pas pensé à l'ouverture de "Scream", qui jouait plus sur la durée et l'espace, le décor.

[Shinji]

Oui dans l'intention ça peut faire penser à "it follows" en effet (entre autres films)

Toujours pas vu, par exemple aussi dans Smile je crois.

[farlane]

Bien aimé aussi pour ma part, même si la 2nde partie du film s'embrouille un peu avec un scénario par forcément très bien ficelé.
Mais j'ai vraiment apprécié que le récit prenne son temps à développer ses personnages.
On s'intéresse à eux et forcément pour l'implication du spectateur c'est tout bénef.
Dommage que sur la durée, le niveau de qualité ne soit pas maintenu, parce que les 1ères 45mn m'ont vraiment paru excellente.
J'ai hâte de voir ce qu'ils vont nous proposer avec le préquel à venir

[Atomu]

Tous les ados sont des demeurés. Si on fait abstraction de cette opinion, alors l'histoire se déroule convenablement sans trop de surprise ni trop d'ennui.

[bluesoul]

Enfin vu ce Talk to Me.

Passe un bon moment, mais avis au final un brin mitige.

Les bons points: de bons acteurs, une dynamique familiale interessante, des sceances allant en crescendo. Puis, 'ben ca patine un chouillat et le tout semble se dilluer...en autre chose...

D'abord, pour m'etre tape The Bye Bye Man hier, le coup des ados / dzjeunes poursuivis par quelque chose ou ayant quelque chose qui s'est attache a eux, est presque un genre en soi de nos jous (j'ai aussi tape Smile recemment, film qui utilise le meme ressort).

Tout est bon avec Talk to Me jusqu'apres la deuxieme (et tragique) sceance et la, la dramatique, humaine en fait, prend tellement le pas, que quand le surnaturel se fraye un chemin dans le recit, il en vient a representer presque une distraction pas trop bien venue...

C'est simple, on remplace les deux sceances de spiritisme par deux sessions de fumettes ou on consomme un truc hasardeux genre LSD ou generant des hallucinations chez certains participants, 'ben que le recit reste tout a fait le meme. Pour ma part, a partir de la deuxieme partie, j'ai eu de plus en plus envie de voir un film "dramatique" que "fantastique" (le cas ici), et que j'etais un brin lasse des trucs surnaturels habituels servis ici, ce qui est un peu bizarre...

A mon sens, Talk to Me est un film de type verre-plein/verre-vide et en toute honnetete, ici, j'ai trouve le verre mi-plein (ouf!). Le probleme etant que le contenant laissait de la marge pour plus et mieux faire, d'ou: impression de trop peu quand meme.

Ceci n'empeche pas que j'ai passe un bon moment et que je pense revoir le film si l'occasion se presente. D'ou: pas de rancune de ma part.

[bluesoul]

Re-vu le film sur Prime (Japon).

Cette fois, j'ai malheureusement vu le verre a moitie-vide.

Essentiellement, apres la deuxieme sceance, j'ai decroche. Comme dit, c'est vraiment bien interprete, mais le cote fantastique devient trop encombrant et les tenants et aboutissants font quand meme deja vus ailleurs.

D'autres mentionnent les films de fantomes asiatiques et, effectivement, il y a de ca et le film se dirige inexorablement vers la fin d'une boucle qu'on voit venir (ainsi que d'autres elements) si on se concentre sur les elements fantastiques. Lors de mon premiere visionnage, j'avais reussi a me concentrer sur les elements dramatiques et humains et meme la, le fantastique sentait parfois le rechauffe. Cette fois-ci, les elements fantastiques m'ont plutot gonfle...et le tout m'a paru plus "convenu" que "malin".

Ne pense plus le revoir. (Je reste curieux quand au deuxieme zode qui, je suppose, parlera de l'origine de la "main"...? )