Renier c'est pas le terme, mais il doit trouver sa carrière moins intéressante. Perso, dès les années 90, je trouve que ça perd grave en qualité et en motivation mais bon...
Oui renier n'est pas le bon terme en effet, mais je me souviens encore de son article il y a 20 ans (!) dans Simulacres où il exprimait sur une dizaine (!) de pages toute son amertume et sa déception sur "Ghosts of Mars'" (article intitulé "Ghost of John" )..pour ma part dans les années 90 j'aime encore beaucoup "l'antre de la folie" le dernier grand Carpenter pour moi, la réalisation du remake mal aimé du "Village des damnés" est encore assez classieuse et puis j'aime bien "Vampires' même, certes imparfait et mineur pour un Carpenter, mais encore une bonne petite série B hargneuse. il y a juste ses "Masters of horror", "Ghosts of Mars" et "Los Angeles 2013" (et dans une moindre mesure "les aventures d'un homme invisible" et "the ward" regardables mais anecdotiques/anonymes) que je trouve bien moyens et/ou ratés en fait.
Je pense qu'à partir de l'Antre de la folie, il ne fait plus que ce qu'on attend de lui et perd au passage sa singularité (et ses bo minimalistes). Il fait du cinéma de fan, avec la même conviction qu'il a du mettre dans Les aventures d'un homme invisible. Ça ne diminue pas son talent pour autant, mais c'est ce film, lié à une époque où les réalisateurs estampillés fantastique/horreur n'ont plus la côte, qui, pour moi, sonne le début de la fin. On le verra faire des clowneries dans des trucs un peu honteux genre Body Bags, ce qui me semble montrer un renoncement : il se laisse devenir une caricature pour renforcer sa marque auprès des fans, et des fans uniquement.
Très bon « Ghosts of Mars » ! Je l’ai revu récemment et j’ai adoré. C’est un film somme. Une lettre d’amour.
« Los Angeles 2013 » c’est que de l’amour là aussi. Un pied total. Le dernier plan est tellement brillant.
Enfin je n’ai jamais compris le désamour concernant « Mémoires d’un homme invisible » : c’est une histoire de redemption doublée d’une jolie romance, avec des sfx impeccables signés ILM. On prend vraiment en pitié ce gars, on est avec lui. J’adore la musique, même si elle n’est pas de Carpenter, et la manière dont il gère la question de mise en scène liée à l’invisibilité (c’est très malin). Et puis le message de fond : le style de vie des yuppies n’a pas de sens. Vivement un bluray !
Machet a écrit : dim. sept. 17, 2023 6:44 amEnfin je n’ai jamais compris le désamour concernant « Mémoires d’un homme invisible » : c’est une histoire de redemption doublée d’une jolie romance, avec des sfx impeccables signés ILM. On prend vraiment en pitié ce gars, on est avec lui. J’adore la musique, même si elle n’est pas de Carpenter, et la manière dont il gère la question de mise en scène liée à l’invisibilité (c’est très malin). Et puis le message de fond : le style de vie des yuppies n’a pas de sens. Vivement un bluray !
Je suis d'accord avec ça, le film est tout à fait honorable (et par exemple bien meilleur que "Ghosts of Mars"), c'est juste qu'en le revoyant la dernière fois je n'y ai pas vraiment retrouvé la patte de Carpenter, ça fait film de studio hollywoodien plutôt classique..d'ailleurs Carpenter n'est pas vraiment satisfait du film car il y a eu trop de divergences artistiques sur ce projet, c'est pour ça qu"exceptionnellement son nom n'est pas au-dessus du titre sur le générique.
Roderick Usher a écrit : sam. sept. 16, 2023 8:29 pm
Je pense qu'à partir de l'Antre de la folie, il ne fait plus que ce qu'on attend de lui et perd au passage sa singularité (et ses bo minimalistes). Il fait du cinéma de fan, avec la même conviction qu'il a du mettre dans Les aventures d'un homme invisible. Ça ne diminue pas son talent pour autant, mais c'est ce film, lié à une époque où les réalisateurs estampillés fantastique/horreur n'ont plus la côte, qui, pour moi, sonne le début de la fin. On le verra faire des clowneries dans des trucs un peu honteux genre Body Bags, ce qui me semble montrer un renoncement : il se laisse devenir une caricature pour renforcer sa marque auprès des fans, et des fans uniquement.
C'était aussi ce que déclarait le réalisateur de "Big John" Julien Dunand sur ce forum, que Carpenter à partir des années 90 a pris son travail moins au sérieux, il a gagné énormément d'argent donc son implication dans ses films est devenue moins viscérale, moins vitale...d'après Dunand et les collaborateurs de Carpenter c'est à partir du moment où Carpenter a rencontré la productrice Sandy King.
Que Carpenter renie ou n’assume pas son film (l’homme invisible) je m’en fous, ce n’est pas un argument pour moi, c’est de la cuisine interne, ça ne change rien au fait que je trouve ce film réussi. Comme lorsque Spielberg dit regretter les excès de Indy 2. Je m’en fous de ses états d’âme, son Indy 2 est un chef d’oeuvre.