L'adaptation romancée d'une histoire vraie, celle de Lola Montez, courtisane du XIXème siècle. C'est une adaptation libre et la construction du récit est assez particulière. Au crépuscule de sa vie, l'héroïne ruinée devient la vedette d'un spectacle de cirque narrant son parcours scandaleux. Cela permet d'alterner des séquences de souvenirs avec des tableaux sur la piste débordant de couleurs et de paillettes. Et si LOLA MONTES a une qualité, c'est sa débauche de moyen qui s'étale en format large ! Pour le reste, je ne suis pas super convaincu. On a un peu de mal à s'attacher à ce personnage. Rien à voir avec le CAROLINE CHERIE qui mettait en scène auparavant la même actrice. Malgré la chaleur des couleurs, les personnages réels décrit ici ou là (compositeur célèbre ou homme d'état), on suit surtout une ribambelle de jolis tableaux qui tendent méchamment vers le superficiel. Alors, c'est intéressant de remettre le bidule en perspective, 70 ans après sa réalisation, avec le monde d'aujourd'hui. Le personnage de Lola Montès, c'est un peu une personne insouciante dont la volonté de devenir quelqu'un la mène à la ruine. Lola Montès en 2015, ce serait la participante d'une téléréalité... Sa vie pathétique devenant un spectacle de foire, mené par des entrepreneurs peu scrupuleux, suivi avec délectation par une foule en mal de sensations, de scandales... La fin du film est assez surprenante, laissant un goût amer et, quelque part, très nihiliste !
Je ne l'avais jamais vu, le film a une certaine réputation. J'ai donc ajouté ce long-métrage à ma petite culture et, à l'arrivée, soyons honnête, ce n'est quand même pas super passionnant. Mais je dois me tromper car dans les suppléments, on me dit que c'est génial, que c'est incompris et que si je l'ai incompris, c'est peut être parce que je fais partie du grand public (traduction, je suis un peu con) !

Ce n'est pas dit ainsi mais c'est un peu comme ça que je l'ai ressenti... En gros, on nous dit que le film a été mal perçu car il a été vendu pour ce qu'il n'était pas. 70 ans après, on me l'a vendu comme un chef d'oeuvre de Max Ophüls. Et je n'ai pas l'impression d'avoir vu un chef d'oeuvre du cinéma.