Gueules Noires a exactement les mêmes qualités et les mêmes défauts des autres films du réalisateur. Qui se ressemblent d'ailleurs beaucoup en terme de concept (entre autres, on retrouve le concept de jambe cassée et d monstre qui attaque, comme dans Hostile) . Une mise en appétit réussie et un atterrissage catastrophe. Un concept original sur le papier mais qui ressemble à The Descent 3 ( ou 4. ou 8 )
La première partie est réussie dans son approche du monde des mines, avec un postulat sociologique intéressant - et l'apport historique, le racisme latent, l'exploitation humaine à outrance. En fait, quelque part, je me disais que le réalisateur aurait du s'en tenir là. C'est techniquement bien vu est terme de photographie, de volonté de ténèbres interminables de noirceur et d'oppression.
Petit à petit, les défauts apparaissent. Une direction d'acteur très limite. Anglade joue tout faux. C'est peut être voulu, mais ca ne marche pas du tout. C'en devient risible, avec des dialogues platrés qui ne fonctionnent pas. Et déclamé de manière trop littéraire. L'acteur qui joue Santini doit se faire passer pour un italien...ca ne marche pas, l'accent est à côté de la plaque. Avec moi, ça me fait sourire au lieu de plonger vers le dramatique voulu.
Ensuite le scénario commence à creuser des trous béants, avec - comme d'habitude - des décisions aberrantes, la cupidité habituelle, comme un canevas d'inspirations venues d'ailleurs. Hommage/ copie carbone, au gré. En effet, merci The Thing, parmi beaucoup. L'originalité initiale tombe dans les travers horrifiques déjà bien connus.
Pour les effets spéciaux, on a le droit a du gore qui éclabousse l'écran... sauf que ça ne génère que très peu de peur ou de tension (hormis l'effet The Thing final avec la tete arrachée et
. La créature, un concept des plus originaux de ces dernières années, bouge comme une marionnette. dommage, ça tue le suspense dans l'oeuf. Mais, à l'instar de beaucoup, dès que le film plonge dans le fantastique, le film se casse la figure. Il tombe dans le travers des films de couloirs, si cher au cinéma de genre français. La caméra qui tremblote dans les poursuite dans des couloirs interminables, donner la sensation d'urgence. Been there, done that.
Reste Amir el Kacem, acteur impeccable.
Bilan très mitigé. Vus les échecs successifs de ses films, il serait temps que le réalisateur (ou ceux qui lui font confiance) change son fusil d'épaule. A moins que les films se vendent bien à l'export et le ROI se fasse. ce sont des petits budgets (ici moins de 4 millions déclarés) mais avec un résultat cinéma à peine de 47 000 entrées...
"Caramba, encore raté."
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?