
Un concentré incroyable de tout ce que les années 80 avaient de plus vulgaires et clinquantes. Une photo orangeasse à base de coucher de soleil sur des puits de pétrole et autres ombres de chevaux. Filtres orange outranciers. Intrigue passoire et enquête à trous, surtout effectuée pour servir la soupe à Murphy. Une misogynie assez record, défilé de connasses en bikinis (avec incursion dans la playboy Mansion d'Hefner qui fait coucou)... tout est fait pour caresser le public visé dans le sens du poil .
Le débit vocal de Murphy fait des merveilles dans deux trois scènes, mais on reste quand même un net ton en dessous du premier. Avec des situations passablement grotesques (Bogamil qui veut aller pêcher avec Foley au début du film????!!!


C'est tourné dans une légèreté très tonyscottienne, et avec un bande son absolument ignoble de zigouigouis 80's qui est omniprésente, c'ene st insupportable à la fin - alors que cela porte au début du film un côté très machine à remonter le temps qui n'était pas pour déplaire. La chanson du film représente tout ce dont j'ai horreur dans les années 80 - cet espèce de funk passe partout à la Billy Ocean, suave et merdique. Rendez-moi les Pointer Sisters et le Neutron Dance, bordel! (d'ailleurs, il y a une petite référence à elles par J. reinhold)
Brigitte Nielsen s'en sort le mieux, dans son rôle de grande violente froide et robotique. Elle en impose à tout le monde, et ce n'est pas une question de stature. Dean Stockwell fait pitié, Jurgen Prochnow roule des yeux et fait un méchant sans stature. De toute façon le récit s'en fout complètement. C'est un peu un film de fainéant, mais avec un look tellement bling bling que , j'imagine, correspondait à une attente d'un public qui voulait de changer les idées et rêver facilement?
Je me suis pas vraiment ennuyé, j'y ai même rit à plusieurs reprises. Il a des scènes qui fonctionnent bien, mais c'était vraiment fatiguant à la longue - et surtout très dispensable. Mais une pierre blanche dans le cinéma ricain 80's des grand studios. Le meilleur, c'est de mettre en perspective tout cela après avoir lu le bouquin sur Don Simpson "et l'histoire du projet. C'est encore plus con quand on le découvre maintenant, comme moi, pour la première fois.
Vu de Flic de Beverly Hills 2 sur le DVD Z2 Paramount, avec une copie 2.35:1 et 16/9e, durée de 98 minutes. les couleurs criardes pètent bien, le son est tonitruant par moments (mêmes si les explosions manquent de volume, tout de même...). Mais ça reste très recommandable comme édition.