Par le scénariste d'Assassin's Creed et Exodus, un polar à rebours qui fait immanquablement penser à Memento (entre autres). Construit. à la manière d'un puzzle, il (sur)utilise une construction en flash-backs qui dessine petit à petit la vérité et, au final, la véritable identité du tueur.
C'est parfois hésitant, claudiquant, mais fonctionne avec une très belle performance toute en retrait de Russell Crowe en flic malade et qui suit une méthode révolutionnaire à base d'impulsions dans le cerveau (on est parfois à la lisière du fantastique). On suit en parallèle la reconstruction mémorielle du héros et pourquoi l'enquête initiale a déraillé.
Le récit possède aussi quelques soucis de véracité sur la notion de perte de mémoire et démence naissnate, et parfois quand ça l'arrange, il s'en accomode fort bien. C'est bien sûr hyper casse-gueule comme approche, à la fois sur un sujet d'amnésie et sur le côté fiable (ou non) du héros. La mise en scène est assez évidente voire démonstrative (il reconstruit sa mémoire en même temps qu'il reocnstruit un puzzle, au cas où personne n'aurait compris).
Malgré tout, ce thriller neo-noir se suit plaisamment, le mystère est relativement prenant, les retournements de situation et multiples pistes bien huiléees - même si j'avais compris, trois fois hélas, l'identité du tueur dès le début du film.
En fait (si vous souhaitez voir le film, ne pas ouvrir les balises spoiler)
Spoiler : :
a voir, comme moi, si aucune autre film ne donne envie un soir tardif où le sommeil peine à venir.
NB : le titre du film émane de l'expression anglophone "let sleeping dogs lie" (par extension, laisser le passé là où il est)