
Je viens de le revoir via le Blu Ray présent dans la Box Lenzi/Baker de chez Severin.
Techniquement, c'est splendide. Ce que j'avais déjà noté dans le dvd japonais sur le traitement très précis des couleurs se trouve magnifié ici. Il est clair qu'il y a un très gros effort dans la répartition des couleurs à l'écran. Enormément d'équilibre entre la couleur verte et sa complémentaire le rouge. Il ya régulièrement dan spa composition des plans des couleurs vivres faites pour attirer l'oeil et créer une perspective en plus du techniScope (dont on sait qu'il était très compliqué de gérer pour les gros plans). C'est peut être l'une des œuvres les plus accomplies d'un strict point de vue technique visuel chez Lenzi (qui, dans les bonus, s'en explique pour certains plans du film).
Visuellement, aussi, les scènes de poursuite en voiture sont spectaculaires. Les scènes à Monza font grandement penser à Grand Prix, en effet. Tout comme les scènes de descente des lacets de Mallorca. On sent le danger, la vitesse, l'urgence. Lenzi est très bon là dessus.
Pour le reste du film, 3e collaboration Lenzi/Baker.On nage dans un sexy-giallo qui prolonge Orgasmo et Cosi Dolce Cosi Perversa. Donc plongée dans le milieu des riches bourgeois (ici Palma de Mallorca), sexe, argent, pouvoir dans i-une intrigue centrée sur Jean Sorel pervers narcissique et son ex-femme Carroll Baker qui a tenté de l"'assassiner.
C'est assez curieux dans le sens où Baker ne tue absolument personne, mais se retrouve prise dans un engrenage où elle semble subir les éléments plutôt que de les influer. C'est d'ailleurs un des très rares exemples de thriller (au sens large) à l'italienne
Spoiler : :
Le scénario est hautement en mode n'importe quoi par moments et on a beaucoup de mal à comprendre certaines motivations - dont celle d'Anna proclamer (la nouvelle femme de Sorel) qui souhaite tuer son mari. Il y a bien une explication à la fin mais c'est très très capillotracté.
Il ya une belle alchimie entre Sorel et Baker - moins peut être que dans l'Adorable Corps de Deborah, pourtant beaucoup plus plan plan - et l perversité de Maria Coffa transpire admirablement bien. A noter aussi que Lenzi ajoute une petite louche de
Spoiler : :
Ca reste malgré tout un suspense agréable, très élégant dans son côté visuel. les plans de nudité de l'héroïne sont tout à fait gratuits. je me disais il y a quelques années comment une mega star comme Carroll Baker a pu tourner des scènes déshabillées. besoin de fric ou quoi?. Connaissant maintenant son parcours sur place, c'est beaucoup plus compréhensible. Un commentaire désagréable ci-dessus la nomme "potelée". On a pas du voir la même actrice!
Sorti en Espagne sous le titre Une Droga llamada Helen (une drogue nommée Helen), il a aussi le nom de Formule Un (qui était le titre original italien avant changement pour l'international).
Malgré une co-production française, je ne trouve aucune trace de sortie cinéma en France.